Maurice ZEITOUN (1898 – 1944)
Maurice Zeitoun naît au Caire le 23 janvier 1898. Il est l’aîné d’une fratrie de sept garçons, parmi lesquels se trouvait mon père Edouard, qui devint vétérinaire.
Maurice a cohabité, en 1912 et 1913 dans une chambre d’étudiant, avec Elian Finbert, écrivain animalier qui devait créer en 1936 la collection « Scènes de la vie des bêtes » chez Albin Michel.
Elian était un homme de lettres francophone d’origine juive, né en 1899 à Jaffa, alors en Palestine.
Les deux familles Zeitoun et Finbert étaient déjà liées, parce que voisines à Tantah, en Egypte, où elles se côtoyaient et où Edouard, mon père, était né.
Maurice fit des études de médecine, puis obtint un poste de Secrétaire Général de Rédaction à la Revue Pratique des Maladies des Pays chauds, en Egypte, en 1936.
Arrivé en France avant-guerre, durant l’invasion allemande, Maurice se réfugiait lors des alertes aériennes, dans la cave d’Elian, Boulevard Murat à Paris. Ce dernier lui conseilla de quitter Paris, dès mai 1940, lui-même, très malade, partit pour la zone libre, tout comme les éditions Sequana (Juillard) dont il faisait partie, début juin 1940.
Il presse alors Maurice de faire comme lui et de le rejoindre à Céret, en zone libre.
Mais Maurice reste et travaille ensuite à Puteaux, pour un laboratoire de produits de beauté, le laboratoire Zizine.
Son ami le Docteur Tagger rapporte les faits de résistance de Maurice, notamment en distribuant de fausses carte d’identité et de faux certificats médicaux permettant d’échapper au Service du Travail Obligatoire en Allemagne.
Maurice est pris dans une rafle à la gare St Lazare et comme sujet égyptien, donc britannique, emmené par la Gestapo. Il est déporté avec dans l’un des derniers convois, le n° 77, pour Auschwitz, le 31 juillet 1944, via Drancy.
Il pourrait avoir été assassiné peu de temps après l’arrivée, le 5 août 1944.
Daniel Urbejtel, survivant de ce convoi, qui ne le connaissait pas, ne se souvient pas l’avoir vu.
Christian Zeitoun, fils de son frère Edouard.