Esther SAYAG
(épouse FABRE jusqu’en 1946)
Notre travail sur la vie d’Esther a commencé avec ce message:
„Chère professeure,
Nous ne savons presque rien sur Esther FABRE, comme vous le verrez sur ce seul document. Cependant, cette personne a survécu, comme ma mère, Régine SKORKA JACUBERT, dont vous pourrez lire la biographie sur notre site. Leurs parcours parallèles peuvent vous aider.
Nous vous invitons également à consulter le Mémorial de la Shoah.
Je reste à votre écoute et à votre disposition.
Serge JACUBERT”
Après une année de recherche et de travail, nous avons pu retracer la vie d’Esther Sayag. Nous vous souhaitons une bonne lecture.
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Enfance à Oran
L’histoire d’Esther commence dans la belle ville d’Oran, un jour de septembre 1906.
Plantons le décor.
Au nord-ouest de l’Algérie, l’eau translucide de la mer Méditerranée vient s’écraser dans un bruit sourd contre les coques de bateaux amarrés au port. Remontant le long des ruelles enchevêtrées, les relents d’humidité marine se mêlent aux douces odeurs des plats préparés par les femmes, fumets délicats qui s’envolent par les fenêtres entre-ouvertes ourlées de persiennes aux couleurs vives. Des enfants jouent, se courant après, filant comme des courants d’air, entre les bâtisses de la vieille ville.
Au détour d’une rue, on peut tomber nez à nez avec un marchand ambulant, ses mains fixées, comme collées aux poignées de son chariot, au dessus duquel se trouve inscrit, en lettres colorées le mot يانصيب (Loterie), signe multicolore fait pour attirer le regard des passants.
Une fois sur l’une des nombreuses places d’Oran, il reste quelques heures afin de vendre ses billets avant de reprendre son chemin. Les roues des chariots, celles des charrettes, le fer des sabots, tout cela claque sur les dalles aux tons chauds et aux motifs traditionnels. Quelques rares grains de sable se faufilent entre les jointures des carreaux après s’être envolés de la plage toute proche que délimitent d’élégants palmiers. On entend dans les rues de nombreuses discussions.
C’est là, entre la rue de Ratisbonne et la rue de Fleurus, dans le quartier autour de la synagogue, que naît Esther Sayag le 3 septembre 1906.
Esther est la cinquième des six enfants de Yamine Sayag et Fortunée Bentilola. Lorsqu’elle naît, ses parents sont trentenaires et déjà entourés de quatre enfants, deux filles et deux garçons. Deux ans après Esther, la petite dernière, Alia, viendra agrandir la fratrie.
Yamine Sayag est un marchand de légumes et épicier prospère. Les quatre filles et les deux garçons occupent à plein temps leur mère qui reste à la maison pour prendre soin de sa famille. Les parents d’Esther se sont mariés devant le rabbin, ce qui explique qu’ils soient notés comme célibataires sur son acte de naissance.
Jeunesse française
Yamine Sayag meurt peu de temps après la naissance d’Alia. La mère Fortunée n’a pas le choix : elle émigre avec ses enfants vers la métropole et s’installe à Marseille où vit son père qui est commissaire priseur et fonctionnaire. Ce déracinement est difficile.
La famille n’a pas de moyens, ils vivent à la charge du grand-père et les enfants sont encore jeunes. A cela s’ajoutent les échos de la Première Guerre mondiale qui, heureusement, ne touche que peu Marseille.
Les années 1920 sont plus heureuses. La famille déménage à Paris et les filles se marient les unes après les autres. Esther se marie le 29 octobre 1927, à peine quelques jours après sa majorité.
Vivre la guerre
Lorsque la France entre en guerre en 1939, Esther et son mari Jean-Baptiste Fabre ne sont pas particulièrement inquiets. Et lorsque Philippe Pétain est nommé Président du Conseil (équivalent du Premier ministre) le 16 mai 1940, beaucoup de Français sont contents de voir arriver un héros de la Première guerre mondiale qui a toutes les chances de faire gagner la France.
Le 17 juin, l’armistice est demandé et le 10 juillet, la majorité des députés réunis à Vichy donnent les pleins pouvoirs à Pétain. La France est occupée par l’Allemagne nazie. Philippe Pétain met en place un régime autoritaire et commence à collaborer dès le 30 juillet 1940 avec l’Allemagne d’Hitler.
Le décret Crémieux est supprimé le 7 octobre 1940 par une loi de l’État français, le nouveau régime de Pétain. La France a conquis l’Algérie entre 1830 et 1870. A partir de 1870 le décret Crémieux (du nom d’Adolphe Crémieux) donne un nouveau statut aux « israélites indigènes » d’Algérie, soit près de 35 000 juifs (dont la famille d’Esther). Pour en profiter, ils doivent accepter d’abandonner les règles de vie religieuses liées au judaïsme. Leurs conditions de vie se sont un petit peu améliorées, leur statut est un peu meilleur mais toujours inférieur à celui des Français de métropole.
Lorsque Pétain décide d’abroger cette loi, toutes les personnes juives et musulmanes d’Algérie se retrouvent sans pays. La famille d’Esther commence alors à s’inquiéter. Mais ce n’est qu’un début. En octobre 1940 « le statut des juifs » est publié : ils sont recensés c’est-à-dire listés.
En 1941, peu à peu les juifs n’ont plus le droit d’être médecins, politiciens ou même d’aller à l’école en tant que professeur ou même comme élèves. Sur les cartes d’identité, il y a un tampon avec la mention : « Juif » ou « Juive ».
Et à la fin de 1941, tous les juifs et étrangers apatrides entrés en France après 1936 sont internés. Dans le Sud, beaucoup d’étrangers sont enfermés au camp des Milles que nous avons visité avec notre classe. Dans la région parisienne, c’est à Drancy qu’un camp d’enfermement va être créé. Nous en reparlerons plus tard.
Pour la famille d’Esther, la situation devient dramatique. Son beau-frère Robert Mercante, le mari d’une de ses deux sœurs aînées, Rachel, est arrêté, enfermé à Drancy et déporté à Auschwitz par le convoi n° 3 du 22 juin 1942. il y sera assassiné le 24 juillet de la même année.
A partir de là, Esther va aider les membres de sa famille à se cacher. Après quelque temps, elle-même s’en va s’installer à Marseille.
C’est sa nièce, Danielle, qui nous a raconté cela.
Un cousin et deux cousines d’Esther, Roger, Édith et Renée, beaucoup plus jeunes, ont été envoyés en Bourgogne et cachés durant toute la guerre.
En juillet 1942, la police française mena une rafle dans le 10ème arrondissement et de nombreux Juifs étrangers furent arrêtés et déportés dans des camps de concentration. Gidalia et Simha Zavarro, un oncle et une tante d’Esther demandèrent à Monsieur Baccary, instituteur à l’école primaire de leurs enfants, de les prendre pour les mettre à l’abri. Voyant que la situation empire, Monsieur Baccary installe les enfants dans sa maison de vacances où sa femme et sa fille s’en occupent. André Baccary fit des faux papiers et inscrivit les enfants à l’école du village, ce qui les protégea. Cet acte de bravoure et de compassion fit que la famille Baccary a été reconnue comme « Justes parmi les Nations ». Un titre qui est décerné aux gens qui ont sauvé des personnes juives de la mort pendant la Shoah.
En novembre 1942, les nazis décident d’occuper tout le territoire mais Esther réussit à échapper aux rafles et reste à Marseille, où elle travaille comme modiste.
Elle a frôlé la mort plus d’une fois. En effet, au début de l’été 1944, devant la progression des forces alliées, des milliers de juifs sont acheminés à Drancy depuis les villes du Sud, dont Marseille où se cache Esther, pour être déportés. Elle finit cependant par être prise lors d’une rafle à l’été 1944 et transférée au camp de Drancy le 24 juillet 1944.
Internement au camp de Drancy
A l’origine, cet ensemble d’immeuble situé à environ 30 km de Paris est conçu afin d’y loger des populations précaires à bon marché.
En Juillet 1940, la Wehrmacht a réquisitionné le lieu.
La cité sert de camp de détention provisoire pour les prisonniers de guerre français et anglais. En 1941, alors que le bâtiment est encore inachevé, le lieu est transformé en camp d’internement pour les juifs étrangers, puis pour les juifs Français. Il faut dire que le bâtiment s’y prête facilement : construit sur 4 étages autour d’une cour d’environ 200 mètres de long sur 40 mètre de large, il est alors entouré de 2 rangées de barbelés et d’un chemin de ronde, tandis que des miradors sont installés à ses angles.
Pendant 3 ans il reste le principal lieu d’internement avant la déportation de juifs depuis la gare du Bourget (de 1942 à 1943),
puis depuis la gare Bobigny (de 1943 à 1944) vers les camps d’exterminations nazis, principalement vers Auschwitz.
En 1942, alors que les rafles se multiplient, les arrestations sont massives, notamment à Paris. Le camp compte jusqu’à 800 000 détenus en transit, avant le transfert vers les camps de déportations allemands.
Les conditions de vies sont particulièrement difficiles, les conditions d’hygiène déplorables, la faim permanente. Des photos de propagande du camp de Drancy sont diffusées. On y montre des internés heureux…
Le convoi n° 77 dans lequel Esther embarque le 31 juillet 1944 est le dernier convoi de déportation de juifs à partir du camp d’internement de Drancy.
Déportation à Auschwitz – Kratzau
Le 31 juillet 1944, les internés sont réunis dans la cour et on leur annonce qu’ils vont partir pour ailleurs.
Devant la file de wagons du convoi 77. Esther s’avance et avant d’entrer à son tour dans le train, elle regarde en arrière une dernière fois. Des enfants séparés de leurs parents, des femmes et des hommes s’embrassent avant d’être montés dans différents wagons. Avec elle, une soixantaine de femmes et d’enfants entassés dans un wagon à bestiaux étroit avec juste un seau en métal rouillé pour uriner. Sans nourriture ni eau, tous savent que certaines personnes risquent de mourir avant d’arriver à Auschwitz. Esther ne voit plus rien, elle a peur de voir sa mort arriver maintenant, sans revoir sa famille, ni ses amis. Elle savait le risque qu’elle courait à les aider, mais elle a préféré se mettre en danger pour les sauver. D’autres femmes sont hissées de force et entassées dans le wagon. Aucune ne cherche à s’asseoir : de toute façon il n’y a pas suffisamment de place. On ferme le wagon derrière les dernières arrivées et quelques minutes plus tard, le convoi démarre. Esther attend, debout. Le train est parti pour Auschwitz.
Au bout de deux ou trois jours de trajet (les heures se mélangeaient, plus personne n’avait la notion du temps) le train s’arrête.
Les femmes sont tirées en dehors du wagon, mises en rang, examinées et triées comme des objets. Esther voit partir les plus vieilles. Elle ne sait pas encore qu’elles seront assassinées mais elle devine que leur destin est déjà décidé.
Esther est emmenée avec d’autres jeunes femmes dans une pièce. On leur demande de se déshabiller, là devant tout le monde, et d’entrer dans une douche collective. Une eau grisâtre leur tombe dessus et les trempe jusqu’à l’os.
Après la douche, les femmes sont tatouées sur l’avant-bras. Esther voit se former les chiffres 2 5 6 6 1 en grimaçant de douleur. Elle est ensuite poussée sans ménagement devant une grosse pile de vêtement et on lui hurle de se rhabiller !
Elle se retrouve dans un baraquement qu’on appelle un bloc : les lits sont des planches en bois, il n’y a ni drap, ni coussins, ni matelas. La chaleur étouffante passe à travers les murs car on est en plein mois de juillet et elle découvrira que le froid s’infiltre de la même façon en hiver.
En regardant sa carte de rapatriement, 7 nous avons constaté qu’elle avait été transférée à Kratzau.
Nous avons appris en regardant les biographies d’autres déportées qu’à Kratzau il y avait des usines d’armement où travaillaient les déportées. Certaines racontent qu’être dans un bâtiment en dur était un luxe. D’autres expliquent qu’elles espéraient que le camp serait bombardé. Cela mettrait fin à leurs malheurs et créerait des dommages importants à l’avancée des nazis. A Kratzau, Esther a certainement beaucoup travaillé. Elle a maigri, elle a failli mourir plusieurs fois et tout cela l’a fait vieillir prématurément.
Sur son expérience à Auschwitz, Esther ne s’est jamais réellement confiée à qui que ce soit.
Danielle, sa nièce, se souvient simplement que sa tante était terrifiée par les trains. Sa tante a aussi confié à ses sœurs que dans le camps, les déportées se battaient même entre mère et fille pour un petit bout de pain. Cela faisait de la peine et il était très difficile de survivre.
Retour en France
En revenant des camps, Esther toussait, elle était devenue fragile et avait des problèmes pulmonaires.
Elle était très maigre et l’est restée toute sa vie. Ne pouvant pas travailler, elle a vécu grâce à une pension et s’est installée avec sa sœur Jeanne.
Son mariage n’a pas résisté à l’expérience traumatisante des camps. Le divorce est prononcé en 1946.
Elle a passé le restant de ses jours à Paris, vivant avec sa sœur aînée Jeanne, très entourée par sa famille et son chat – enfin le chat que sa nièce Danielle lui avait donné : Charles-Auguste.
Elle est décédée le 26 janvier 1983.
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Au cours de notre travail, nous avons retrouvé la trace de Danielle, la nièce d’Esther qui a été très contente d’apprendre que nous faisions des recherches sur sa tante. Elle nous a confié des souvenirs et des photographies que vous voyez dans cette biographie.
Nous avons réussi à reconstituer l’arbre généalogique de la famille Sayag :
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Présentation du groupe par Hélin :
Nous sommes des élèves de 3ème au sein du collège Émile Thomas, nous nous sommes engagés dans un club nommé « Convoi 77 » où nous apprenons beaucoup de choses sur une période importante du passé. A l’aide de ce club, nous enrichissons nos connaissances sur la Shoah. Ce club est vraiment captivant car cela nous a permis d’acquérir des connaissances, de faire des recherches et de prendre contact avec la famille d’une déportée. Nous sommes curieux et dynamiques et c’est pourquoi ce projet était parfait pour nous. Nous sommes motivés et investis, on a donné le meilleur de nous-même pour parler d’Esther.
Juliette
« J’ai rapidement saisi l’occasion dès que j’ai appris l’existence de ce club. Rechercher des arbres généalogiques, d’anciens papiers (actes de naissance, mariage, etc.) ou encore trouver des numéros de téléphone me rappelle mon jeu favori : « Cluedo ». J’aime m’immerger dans ce genre d’enquêtes qui font ressurgir le passé de notre pays. Cela permet d’enrichir notre culture. L’histoire m’a toujours captivé et petite je rêvais de devenir archéologue. Dans ce projet, l’idée d’honorer la mémoire des anciens me plaît également beaucoup. »
Tayana
« J’ai été très intéressée par ce club car quand j’ai reçu la présentation du projet, j’ai trouvé géniale l’idée d’évoquer un événement aussi intéressant et important en jouant un peu à « Sherlock Holmes ». C’est très original et en plus, le fait de faire des recherches sur la vie d’une déportée permet d’en savoir plus sur l’histoire des Juifs en France ; leur place dans la société de l’époque et les souffrances qu’ils ont endurées durant la Seconde guerre mondiale. »
Marine
« J’ai lu sur un panneau qu’il y avait un club « Convoi 77 » réservé aux 3ème. Cela m’a intrigué et j’y ai été. J’ai adoré la première séance que j’ai trouvée très instructive. Je suis très curieuse de nature et l’idée de chercher par nous-même me plaît beaucoup. Découvrir la vie d’une déportée et la reconstituer est palpitant. On se met au défi de découvrir plus de choses à chaque fois. Ce club est l’occasion de vraiment me cultiver et de savoir davantage de choses sur les déportations. Nous sommes comme des détectives et notre lieu de travail est internet et le CDI. J’adore le fait qu’on tienne un carnet de bord où nous pouvons mettre toutes nos explorations et nos découvertes. J’espère que la famille d’Esther Fabre aimera notre travail, au final. »
Claire
« J’ai été intéressée par ce projet d’abord car cela permet d’apprendre des choses précises que lors d’un cours d’histoire ordinaire. Deuxièmement, retracer la vie d’une déportée est une chose vraiment intéressante que nous ne pouvons pas faire en classe, faute de temps. Le fait que ce club ait lieu sur la pause méridienne est un plus : au lieu de ne rien faire, nous pouvons profiter de ce moment pour nous enrichir et apprendre. »
Téhani
« Mon amie Jade et moi nous sommes venues à ce club car la Seconde guerre mondiale nous intéresse depuis un certain temps. Nous nous intéressons au IIIème Reich et à la manière dont son idéologie a détruit des populations entières. Or les déportations sont un élément central de la politique de la « solution finale ». Ce club est instructif et il nous apprend à faire des recherches et à trouver des informations. Actuellement, nous travaillons à la rédaction d’un texte retraçant l’ambiance qui régnait à Oran au début du XXème siècle, là où Esther Fabre a passé son enfance. »
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Sources:
- Source : ANOM – Archives d’Outre-Mer
- Source : Archives de la ville de Paris
- Source : AJPN – Affichage dans les Bouches-du-Rhône
- Source : Mémorial de la Shoah – MERCANTE Robert
- Source : Yad Vashem France
- Source : Herodote.net + Wikipedia France
- Source : Association Convoi 77
Liens:
- http://anom.archivesnationales.culture.gouv.fr/caomec2/osd.php?territoire=ALGERIE®istre=37829 page 598
- http://tinyurl.com/52s3vw7y page 10
- http://www.ajpn.org//images-comms/1341420236_Recensement-israelites-a-Marseille.jpg
- https://ressources.memorialdorg/zoom.php?code=177242&q=id:p_255249&marginMin=0&marginMax=0&curPage=0
- https://yadvashem-france.org/dossier/nom/11253/
- https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a8/Bundesarchiv_Bild_183-B10919%2C_Frankreich%2C_Internierungslager_Drancy.jpg
+ https://www.herodote.net/16_juillet_1942-evenement-19420716.php
Sources des images :
1 – http://benzaken-descendance.centerblog.net/68-oran-ville-fran-aise-1831-1930
2 – https://www.geneanet.org/cartes-postales/view/217096#0
3 – http://simon.sirour.free.fr/page29/page29.html
4 – http://simon.sirour.free.fr/page2/page2.html
5 – Personnel – Danielle Azerraf
6 – Personnel – Danielle Azerraf
7 – http://www.ajpn.org//images-comms/1341420236_Recensement-israelites-a-Marseille.jpg
11 – https://www.herodote.net/16_juillet_1942-evenement-19420716.php
13 – https://www.nbcnews.com/news/world/bookkeeper-auschwitz-oskar-groening-set-stand-trial-n344796
14 – Association Convoi 77
15 – Personnel – Danielle Azerraf
16 – Personnel – Danielle Azerraf
17 – Arbre généalogique réalisé par les élèves.
Bravo ! Beau travail historique et d’écriture…
vive le club „Convoi 77″… en espérant qu’il passe le relais aux élèves des années suivantes.