Le voyage sans retour d’Abraham Albert BOUCARA
par Danielle Laguillon Hentati
« Tu ne penses pas qu’il faudra raconter ? »
« Mais il n’y a rien à dire, vieux. Cent vingt types dans un wagon. Des jours et des nuits de voyage. Des vieux qui déraillent et se mettent à hurler. Je me demande ce qu’il y a à raconter ».
« Et au bout du voyage ? », je lui demande.[1]
Introduction
Le XX° siècle restera marqué dans l’histoire par le phénomène des déportations vers les camps de l’Allemagne nazie.
Mais qu’est-ce qu’une déportation ? La première définition, au sens du dictionnaire, privilégie le point de départ des déportations, toutefois elle n’a rien d’évident tant le point d’arrivée en impose une autre.
En effet, cette définition d’un transport forcé hors du territoire ne fait plus sens une fois découvert l’ampleur et l’horreur des conditions subies à l’arrivée par celles et ceux qui avaient été déportés. Isolée du reste de la guerre, l’horreur apparaît comme une fin programmée par les nazis. Le regard se focalise sur celle-ci et non sur le début des processus qui menèrent aux camps, c’est-à-dire au déroulement de la répression en France. Le point d’arrivée, ce que les déportés vécurent ensuite, occulte largement le point de départ.[2]
Les témoignages des survivants et les mémoires vont également renforcer le sens de cette transformation linguistique en invitant au récit de l’expérience concentrationnaire.
Il s’agit donc ici d’évoquer qui fut Abraham Albert Boucara[3], un « non rentré »[4] parmi des millions d’autres, de relater sa vie d’homme tranquille, anéanti par la folie meurtrière de l’Etat nazi.
Milieu familial
Abraham Albert Boucara voit le jour le 14 juillet 1894 à Tunis (Tunisie), dans une famille juive aisée. Originaires de Constantine, son grand-père, Eliaou, et son père, Judas, tous deux négociants, sont venus s’établir à Tunis en 1877. La nationalité française leur a été octroyée en Algérie par le décret Crémieux.[5]
Vers 1879, Judas épouse à Tunis Semha, fille du « grand verrier » Jacob Mendès Ossona[6]
A la naissance d’Abraham Albert, son père, antiquaire connu dans la médina, vit avec sa famille au numéro 62 rue de Marseille, c’est-à-dire dans le tout nouveau quartier dit „européen”, pour le différencier de la médina. Abraham Albert est le benjamin de la fratrie. La famille compte déjà Élie Lalou né en 1881, Jacob Jacques en 1883, Émilie née en 1887, Rachel en 1890 et Dario en 1893.
Les familles Boucara / Boccara et Mendès Ossona appartiennent à ce qu’il est convenu d’appeler la « Nation portugaise » ou Grana, par opposition aux Twansa, juifs Tunisiens.
La communauté juive portugaise de Tunis, Grana, est un cas unique : ses fondateurs, originaires du Portugal, ont d’abord constitué une oligarchie au sein de la communauté juive de Livourne. A partir du milieu du XVIIe siècle, les marchands portugais de Livourne ouvrent des comptoirs à Tunis. Se crée peu à peu, d’une manière d’abord officieuse, une « nation juive livournaise de Tunis », bientôt suivie de la création officielle, en 1710, d’un qahal qadosh. En dépit de l’émigration à Livourne et à Tunis, ces juifs conservent longtemps l’imprégnation culturelle du Portugal et se distinguent des juifs tunisiens indigènes, Twansa.[7]
Ils se distinguent fortement des Juifs indigènes en raison de leur européanisation (langue italienne et / ou française, costumes, mariages endogamiques), possèdent leurs propres rites, synagogues, officiants, rabbins et cimetières et se considèrent comme le fleuron de la bourgeoisie venue d’Europe. D’ailleurs, ils font partie des élites du pays.
Leurs enfants font des études, puis voyagent : ainsi Jacob Jacques est à Londres en 1908, puis à Turin en 1911 avec Elie. Les fils font leur service militaire, puis ils sont mobilisés pendant la guerre de 1914-1918[8]. Après la guerre, Elie, Jacob Jacques et Abraham Albert se fixent à Lyon, tout en continuant à voyager pour leurs affaires.
Abraham Albert est commerçant lors de son mariage[9] avec Emilia, fille d’Aron Domanovicz et de Sara Rszewska, famille polonaise de Turek, établie à Strasbourg.
À cette époque où les congés payés et les voyages organisés n’existaient pas encore, les expositions offraient un panorama du monde et le goût des fruits exotiques. C’étaient les années folles, entre guerre et crise, le sursis. Les Français découvraient leurs colonies en visitant les expositions coloniales. En trois générations, les Boccara étaient passés de l’action à la représentation. Ces marchandises qu’Eliaou allait vendre ou chercher en caravane, au péril de sa vie, ses petits-fils les exposent dans des souks reconstitués où des chameaux promènent les visiteurs.[10]
Les affaires marchent bien ; tout comme ses frères, il poursuit son ascension sociale et devient courtier en tapis[11]. Il semble qu’il ait été d’un tempérament discret plutôt introverti. Dans ses souvenirs, sa nièce l’évoque très peu, si ce n’est pour mentionner le fait que ses deux filles, Simone Sonia (1927 – 1955) et Yolande (1928 – 2005) ont été élevées à Tunis après le divorce de leurs parents. Abraham Albert ne s’est pas remarié et vit seul à Lyon.
Antisémitisme et lois raciales
Dans les années 1930, le climat politique se radicalise en Europe avec l’accession d’Hitler au pouvoir. L’Autre est stigmatisé, les haines raciales et particulièrement l’antisémitisme empoisonnent les rapports entre individus, adultes et enfants.
Quand cela a-t-il commencé ? Pourquoi ? Pendant une récréation, Robert et moi, nous sommes soudain entourés par une bande de filles qui font la ronde autour de nous en chantant :
— Ah la juive ! Ah la juive ! Ah la juive !
Je suis interloquée. Bouleversée. Juive ? Qu’est-ce que ça veut dire ? Jamais entendu ce mot ! J’ai envie de pleurer. La ronde infernale, impitoyable, continue sur le même chant :
— Ah la juive ! Ah la juive ! Ah la juive !
Je serre très fort la main de Robert. On ne pleure pas. On ne bouge pas. Je me tiens très droite comme Papa me le recommande. Qu’est-ce que j’ai fait ? Pourquoi elles me rejettent ? Pourquoi elles me détestent ?[12]
Sur le plan politique interne et international, la situation est de plus en plus tendue. Pourtant, beaucoup croient encore que la guerre sera évitée grâce aux accords de Munich. Mais, le 1er septembre 1939, à la suite de l’attaque allemande contre la Pologne, la mobilisation générale est décidée en France, applicable à partir du 2 ; la frontière avec l’Allemagne est fermée, les habitants de la zone frontalière sont évacués, notamment de Strasbourg. Le 3 septembre 1939 à 17 h, la France déclare la guerre à l’Allemagne.
Si quelques membres de la famille regagnent alors la Tunisie, Abraham Albert se sent tout de même en sécurité à Lyon et se persuade que la diminution des transactions est passagère. En temps de guerre, bien peu pensent à acheter des tapis. Il présume sans doute, comme la plupart des Français, que la ligne Maginot va les protéger. Dans les rues comme sur le front, on chante :
« On ira pendr’ notre linge sur la ligne Siegfried
Pour laver le linge, voici le moment
On ira pendr’ notre linge sur la ligne Siegfried
À nous le beau linge blanc.
Les vieux mouchoirs et les ch’mis’s à Papa
En famille on lavera tout ça
On ira pendr’ notre linge sur la ligne Siegfried
Si on la trouve encore là.
On ira là. »[13]
Mais « la drôle de guerre » a un goût amer, elle s’achève avec la signature de l’armistice le 22 juin 1940 ; les Français, bien qu’humiliés par la défaite, font confiance à Pétain. Après le partage de la France, Lyon se retrouve en zone libre. « Peu à peu, les trains se remettent en marche, les réfugiés regagnent leurs foyers, le courrier reprend. Un certain ordre se rétablit. »[14]
Pétain établit alors à Vichy un gouvernement de collaboration avec l’ennemi, collaboration qui va s’appuyer sur des lois promulguées entre octobre 1940 et février 1944, à commencer par le statut des Juifs édicté dès le 3 octobre 1940, faisant de ces derniers une catégorie à part de la population.
Une du journal Le Matin du 19 octobre 1940,
annonçant la promulgation du statut des Juifs.[15]
Pourtant, en dépit de cette ségrégation, Abraham Albert accorde du crédit au Maréchal et aux Français, gens civilisés, éduqués dans les écoles de la République, ayant dans le cœur et l’esprit la devise « Liberté, Égalité, Fraternité ». Même après l’abrogation du décret Crémieux qui lui ôte sa nationalité[16], il ne songe pas à quitter Lyon pour rejoindre Tunis où vivent ses filles. De toute façon, le statut des Juifs[17] est appliqué dans la Régence de Tunis.
Rien ne permet de dire quel est précisément son état d’esprit, mais les faits démontrent qu’il est resté à Lyon. Était-il trop confiant ? ou au contraire abattu, trop désespéré pour réagir ?
L’armistice ayant instauré un semblant de paix, petit à petit, la vie recommence, les affaires reprennent. Mais ce ne sont que des apparences, en fait une batterie juridique réduit de plus en plus les libertés, dont la liberté de travailler et d’étudier. La loi du 2 juin 1941 institue même un deuxième statut vichyste des Juifs, renforcé par le décret de juillet 1941 qui exclut aussi les Juifs des professions commerciales ou industrielles. En outre, ce statut autorise les préfets à pratiquer l’internement administratif de Juifs de nationalité française. Abraham Albert et ses frères n’ont-ils pas senti le danger ? Ont-ils été crédules, aveuglés par la personnalité du Maréchal ?
Pendant très longtemps je n’ai pas compris l’attitude passive de la majorité des juifs français face aux persécutions nazies. En faisant des recherches pour mon livre Le Fusil d’Eliaou, j’ai découvert le décret Crémieux et la reconnaissance éblouie des juifs d’Algérie qui sont passés, en 1870, de la condition de sujet de seconde zone à la citoyenneté française. La Révolution l’avait accordée depuis 1793 aux juifs d’Alsace et de Lorraine. Nombre de leurs descendants ont fini à Auschwitz-Birkenau par fidélité à la France.[18]
Le 14 juillet 1942, son neveu Jean est arrêté à Lyon, puis relâché deux semaines plus tard. Ce qu’Abraham Albert prend pour un incident n’est que le début. Peu après, il apprend par la rumeur que les rafles ont commencé à Paris, avant de s’étendre aux autres villes.
Un coup de tonnerre éclate le 8 novembre 1942 : les Alliés ont débarqué en Algérie et au Maroc. L’Afrique Française du Nord devient le théâtre d’importantes opérations militaires qui marquent un tournant dans la Seconde Guerre mondiale. En réaction, les autorités nazies occupent la zone libre en France et créent une tête de pont en Tunisie afin de soutenir l’Afrikakorps en retraite dans le désert libyen. Le débarquement des armées de l’Axe plonge la Tunisie dans le désarroi et bouleverse la vie quotidienne. Dès leur arrivée, les troupes de l’Axe réquisitionnent des locaux dans le centre de la capitale pour s’y installer, cependant que la Gestapo entreprend la chasse aux communistes, aux francs-maçons et aux juifs. En plus des locaux, les troupes germano-italiennes commencent les confiscations de biens et de denrées alimentaires, exigent des rançons de la communauté juive, enfin annoncent les réquisitions de travailleurs juifs qui seront internés dans des camps[19]. En outre, une déportation de répression (résistants, politiques, otages…) est mise en place depuis la Tunisie[20] vers les camps nazis en Europe.
Abraham Albert comprend-il alors qu’il est trop tard pour partir ? Peut-être se dit-il que les Alliés ne devraient plus tarder à débarquer en France pour libérer le pays…Mais l’étau se resserre : le mot « JUIF » est tamponné sur les cartes d’identité et d’alimentation. Mot infâme qui les désigne à l’ennemi.
La situation empire : aux sabotages de la Résistance répondent les représailles : arrestations, exécutions ou déportations.
Ses frères
Le 20 novembre 1943, Elie[21], son frère aîné, est arrêté par la Gestapo à son domicile à Lyon pour « activité anti-allemande »[22], avec son beau-frère, Armand Cohen. Élie est déporté sans retour par le convoi n° 63 vers le camp de Swietochlowice.
Quant à Armand, il est torturé pour faits de résistance puis fusillé le 24 novembre 1943 dans les caves de l’École de la Santé à Lyon.
Plaque commémorative sur leur immeuble à Lyon[23]
Leurs épouses réussissent à fuir par les petites cours avec les enfants et sont cachées par Mathilde Khenaffou[24]. Environ un mois plus tard, un collègue de Charles Khenaffou leur trouve une cachette à La Chapelle-sous-Chaneac (Ardèche) où ils vont vivre jusqu’à la Libération avec Mathilde. Quant à Charles, recherché, il restera caché.
Le reste de la famille n’est pas épargné. Le 2 mai 1944, c’est au tour de Jacques Jacob d’être arrêté avec deux de ses enfants : Simonne et Henri. Ils meurent en déportation.
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Abraham Albert « non rentré »
En 1944, Abraham Albert vit rue Neyret au numéro 39, au cœur des pentes de la Croix Rousse dans le premier arrondissement de Lyon. C’est chez lui qu’il est arrêté comme israélite le 26 juin 1944[25], bien que le motif de l’arrestation ne soit pas indiqué. Comme ses frères précédemment, il est interné dans « la baraque aux juifs » à la prison militaire de Montluc à Lyon, restée tristement célèbre pour son rôle de lieu de détention pendant la Seconde Guerre mondiale. Plus de 9 000 personnes parmi lesquelles Jean Moulin et Marc Bloch ont transité par ce lieu entre février 1943 et août 1944[26]. Il y retrouve sans doute des voisins ou des connaissances, mais a-t-il envie de parler ? Ou bien reste-t-il dans un coin, mutique, abattu, replié sur lui-même ?
Il est transféré quelques jours plus tard[27] à Drancy et interné sous le matricule 24.769, d’après les fichiers des „Israélites” du camp. Il va y passer un mois dans des conditions épouvantables : promiscuité, manque d’hygiène, faim, soif.
Puis il est déporté à Auschwitz par le convoi numéro 77 parti de Drancy le 31 juillet 1944. Abraham Albert meurt le 5 août 1944 dans le camp d’extermination d’Auschwitz.[28]
Abraham Albert a disparu sans laisser de trace. Pas de cadavre. Pas de tombe.
Mais, en 1948, un ami et voisin, un certain Monsieur Thiey, habitant au 39 rue Neyret, déclare qu’il le recherche. Puis ses filles Simone et Yolande, rentrées de Tunis et installées à Paris, s’engagent dans un long processus qui débute par une « Demande formulée en vue d’obtenir la régularisation de l’état civil d’un « Non Rentré » le 19 avril 1952. Après deux ans d’enquête et de vérifications, l’administration établit un acte de disparition le 2 avril 1954. Mais sa fille Simone décède en 1955, et Yolande qui a épousé un Américain vit désormais à Washington.
Or, tant que le décès du déporté n’est pas officialisé et inscrit dans les registres de l’état civil, les familles ne peuvent ni clore la succession ni déposer de dossier pour que le défunt ait un titre et donc que la famille ait ses droits reconnus. Yolande relance donc la procédure pour que la mention « Mort en déportation » soit inscrite sur l’acte de décès de son père, mais elle meurt en 2005. Cet acte est enfin dressé à Paris le 17 décembre 2009, avant d’être transcrit le 12 octobre 2010 par un officier de l’état civil à la mairie du 1er arrondissement de Lyon.
Au-delà du dossier d’Abraham Albert Boucara, apparaissent des vies brisées, des destins tragiques et émouvants.
[1] Jorge Semprun, Le grand voyage. Gallimard, 1963, p.30.
[2] Thomas Fontaine. Déporter. Politiques de déportation et répression en France occupée. 1940-1944.
Histoire. Université Panthéon-Sorbonne – Paris I, 2013, p.9. Français. <NNT : 2013PA010602>. <tel-01325232>
[3] DAVCC, Dossier Déporté Politique 21 P 481 725.
[4] Ce sont les déportés dont on est sans nouvelle à la fin de la guerre ; l’administration les classe dans une catégorie particulière pour laquelle elle crée un néologisme : les « Non Rentrés ».
[5] Mireille Boccara, Vies interdites, Collection Témoignages de la Shoah, Fondation pour la Mémoire de la Shoah, Editions Le Manuscrit, 2006, p.72.
[6] Mireille Boccara, Vies interdites, p.72.
[7] Grana. La communauté juive portugaise de Tunis d’après ses ketubot :
Grana. La communauté juive portugaise de Tunis d’après ses ketubot
[8] Elie : Archives départementales des Bouches-du-Rhône, recrutement de Marseille, classe 1901, fiche matricule n°892 bis ; Jacques Jacob : ANOM, recrutement de Constantine, classe 1903, fiche matricule n°837. La fiche matricule d’Abraham Albert n’a pas été retrouvée, mais sa nièce Mireille écrit qu’il était « si fier d’être un ancien combattant ». Mireille Boccara, Vies interdites, p.210.
[9] Extrait du registre des actes de mariage n°184 de la mairie de Strasbourg.
[10] Mireille Boccara, Vies interdites, p.73
[11] Acte de décès n°118.
[12] Mireille Boccara, Vies interdites, p.46.
[13] We’re Going to Hang out the Washing on the Siegfried Line est une chanson irlandaise chantée pendant la Seconde Guerre mondiale en Europe à partir de 1939. Sur des paroles en français de Paul Misraki, cette chanson interprétée par Ray Ventura et ses collégiens connut un vif succès.
[14] Mireille Boccara, Vies interdites, p.105.
[15]https://fr.wikipedia.org/wiki/Lois_sur_le_statut_des_Juifs_du_r%C3%A9gime_de_Vichy#/media/File:Le_statut_des_Juifs_est_promulgu%C3%A9_-_Le_Matin.jpg
[16] Loi du 7 octobre 1940.
[17] Ainsi qu’il est précisé dans l’article 9 de ce décret, les lois antisémites vont être appliquées dans les colonies et les protectorats.
[18] Mireille Boccara, Vies interdites, p.121.
[19] Danielle Laguillon Hentati, „Les camps oubliés de la Tunisie (Décembre 1942 – mai 1943)”. Intervention faite le 1.03.2018 à Sousse dans le cadre de la 4ème Session de formation autour de l’exposition sur „L’’Etat trompeur : le pouvoir de la propagande nazie”, organisée par le Laboratoire du Patrimoine de la Faculté des Lettres, Arts et Humanités de La Manouba.
[20] Danielle Laguillon Hentati, „La mémoire des déportations de Tunisie (1940 – 1943) : de l’oubli à l’histoire ?” Communication faite le 19.05.2018 dans le cadre du 6ème Séminaire de l’Ecole doctorale du Prof. Habib Kazdaghli à la Faculté des Lettres, Humanités et Arts de La Manouba (Tunisie) ; Mémoires de déportation. Des geôles de Tunis aux camps nazis. Ouvrage en préparation.
[21] Portrait in Mireille Boccara, Vies interdites, p.127.
[22] Dossier n°1156 de la prison de Montluc à Lyon
[23]https://www.geneanet.org/gallery/?action=detail&id=130932&individu_filter=COHEN&rubrique=monuments
[24] Lucienne Mathilde Burdin, épouse de Charles Khenaffou. Le 30 juin 1991, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Mathilde Khenaffou le titre de Juste parmi les Nations.
http://www.ajpn.org/juste-Mathilde-Khenaffou-1535.html
De même, Julien Azario, qui leur a fourni de « vrais faux papiers », leur sauvant ainsi la vie, recevra la Médaille des Justes. Mireille Boccara, Vies interdites, p.213-214.
[25] Archives départementales du Rhône en ligne, Prison de Montluc, dossier n°5428, 2 pages.
[26] Grâce aux efforts de plusieurs associations dont l’Association des rescapés de Montluc, de la ville de Lyon et du préfet Jacques Gérault, une grande partie de la prison Montluc est inscrite au titre des monuments historiques ; elle est transformée en Mémorial au titre de l’internement par le régime de Vichy et les autorités allemandes pendant l’occupation 1940-1944, ouvert au public. Sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/Prison_Montluc; et http://www.espacestemps.net/articles/de-la-prison-montluc-au-memorial-et-apres/
[27] Le 30 juin 1944 ou le 3 juillet 1944 d’après le dossier DAVCC ; le 1er juillet 1944 d’après le dossier de la prison de Montluc
[28] Acte de décès n°118.