HANAU KAHN MARTHE

1907-1944 | Miejsce urodzenia: | Miejsce aresztowania: | Miejsce zamieszkania: , ,

 

Marthe KAHN, née HANAU

En Sarre: 1907-1935

Ma mère Marthe KAHN née HANAU le 14 janvier 1907 à Fraulautern (Sarre).

Son père Ferdinand HANAU, sa mère Frieda HANAU née LEVA.

Marthe a quatre frères, Alfred, Richard, Max, Robert et une sœur Gertrude née en 1912.

Elle doit s’occuper de ses frères et sœur suite au décès prématuré de sa mère.

Elle séjourne à plusieurs reprises en France et parle le français couramment.

En France: 1935 -1944

Le 2 mai 1935 Marthe immigre en France après le référendum du 13 janvier 1935, à la suite duquel la Sarre a voté son rattachement à l’Allemagne nazie. .

Mariée le 8 mai 1935 à la Madeleine (près de Lille) avec Walter KAHN né le 12 novembre 1905 à St. Wendel (Sarre). Elle est de nationalité française, (nationalité recouvrée en vertu du Traité de Paix du 28 juin 1919).

Le 1er mai 1937 naissance de son fils Claude à Roubaix de nationalité française par déclaration souscrite devant le Juge de Paix de Roubaix.

Jusqu’au 24 mai 1940 elle est domiciliée avec son mari et son fils à Croix (Nord) qu’elle quitte pour habiter à Limoges (Haute-Vienne).

Son mari Walter KAHN réfugié sarrois demandeur d’asile, est incorporé au camp des prestataires de la Braconne près de Brie en Charente, puis il est affecté au 313e Groupe de Travailleurs Etrangers (GTE) à Saint-Sauveur en Haute-Vienne, jusqu’au 29 juillet 1940 date de sa libération.

Marthe et son fils cohabitent à Limoges avec sa sœur Gertrude MICHEL et son père Ferdinand HANAU, son mari vient  les rejoindre après sa démobilisation.

En 1942 pour fuir le danger croissant, les arrestations étant de plus en plus fréquentes à Limoges pour les juifs, Marthe KAHN quitte sa sœur et son père pour aller vivre avec son mari et son fils en zone libre à Lyon. Ils vivent cachés dans une mansarde 26 rue Sala, sous le faux nom de RAHN.

 

Arrestation et Déportation

Le 3 juillet 1944 lors d’une promenade sur la place Bellecour en plein centre de Lyon, Marthe assiste avec son fils à l’arrestation de son mari Walter KAHN par deux miliciens.

Se sachant menacée, elle décide aussitôt de confier son fils le petit Claude âgé de 7 ans à ses épiciers Jean et Emilienne GOUTARET. Pour ce faire, elle prend soin pour s’y rendre de changer plusieurs fois de tram de peur d’être suivie, comme elle l’explique à son petit garçon qui l’interroge sur ce voyage inhabituel.

Elle décide alors de tenter de faire libérer son mari et ce, malgré les injonctions de la famille GOUTARET du danger que cela représente.

Marthe KAHN est arrêtée elle aussi le 3 juillet 1944, on ignore tout du lieu et des circonstances de cette arrestation.

Elle est internée ce même jour au Fort Montluc à Lyon vraisemblablement dans la cellule n°12.

Son mari Walter est aussi détenu au Fort Montluc le 3 juillet 1944 (voir biographie de Walter KAHN).

Le 25 juillet 1944 Marthe et Walter KAHN sont transférés au camp de Drancy.

Marthe y est immatriculée sous le n° 25910 et Walter sous le n° 25909.

Marthe KAHN et son mari Walter sont déportés le 31 juillet 1944 par le convoi n°77 comportant 1300 personnes et sont arrivés au camp de concentration  d’Auschwitz sans doute le 3 août 1944.

Selon le Musée d’Etat d’Auschwitz-Birkenau, les documents conservés au camp ne permettent pas de connaitre avec exactitude le sort qui a été celui de Marthe KAHN et de son mari Walter KAHN, mais tous deux sont décédés à Auschwitz.

C’est après la guerre en 1948, que le tribunal civil de Lyon a déclaré Marthe KAHN décédée à Auschwitz le 5 août 1944.

Marthe était âgée de 37 ans, Walter était âgé de 39 ans et laissaient seul  leur fils Claude âgé seulement de 7 ans…

Après la guerre

Claude KAHN a été recueilli et élevé par Gertrude MICHEL la sœur de sa mère et son mari André MICHEL avec leurs deux fils.

Claude a été adopté comme Pupille de la Nation, par jugement du 19 avril 1950, père et mère ayant été déclarés « Morts pour la France ».

Claude KAHN est devenu médecin pédiatre et s’est marié avec Nadine née FINKELSZTEJN le 4 juillet 1963 à Nancy et ont eu trois filles Myriam, Ariella et Dvorah.

Avec leurs enfants ils ont  faits leur alya en Israël le 7 août 1979 et demeurent actuellement à Herzliya. Leur famille s’est agrandie depuis de 11 petits enfants.

Faits complémentaires

Il s’est avéré que Walter le mari de Marthe KAHN, a été dénoncé en tant que juif par un collègue de travail qui a avoué avoir aussi dénoncé d’autres personnes. Il a été exécuté à la Libération. Cette information provient d’un membre de la Résistance.

Dans la mansarde mitoyenne de celle de la famille KAHN à Lyon, habitaient un couple de sourds et muets Mr et Mme Gilbert PUT. Ils ont été témoins que Marthe KAHN après son arrestation était revenue encadrée de miliciens pour fouiller les lieux.

En cachant le petit Claude âgé de 7 ans, Emilienne et Jean GOUTARET s’étaient mis doublement en danger, car ce dernier était un prisonnier de guerre évadé.

C’est suite à la visite de miliciens bien renseignés venus les questionner où était le petit Claude KAHN, qu’ils ont décidés de le mettre en sécurité en le confiant  à la sœur de Jean et son mari, Hélène et Auguste PFISTER habitant à Chaponost dans la campagne lyonnaise, cette famille ayant déjà six enfants.

C’est à Lyon le 20 juillet 1976, que Jean et Emilienne GOUTARET ainsi qu’Auguste et Hélène PFISTER se sont vus remettre par le Consul d’Israël à Lyon la « MEDAILLE des JUSTES » de YAD VASHEM  (Jérusalem), et un certificat d’honneur,  pour avoir sauvé au péril de leur vie le petit Claude KAHN.

Pour honorer ces « Justes parmi les Nations » des arbres ont été plantés par Claude KAHN en leurs noms au Mémorial de Yad Vashem dans les allées des Justes à Jérusalem.

Herzliya (Israël), le 7 février 2017

Claude et Nadine KAHN

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