1896-1943 | Miejsce urodzenia: | Miejsce aresztowania: | Miejsce zamieszkania: ,

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Moise SALANIK

Enfance de Moise Salanik

Moïse Salanik est né le 6 aout 1896 dans le 12eme arrondissement parisien. Il est le fils de Leib Salanik (forgeron) et de Marie Yanpoïske (sans profession à la naissance de Moise puis commerçante quelques années plus tard). Toute la famille est domiciliée au 1 bis rue du Figuier. A sa naissance ses parents ont respectivement 50ans et 40ans.

Acte de naissance de Moise Salanik issu des archives de la mairie du XIIème arrondissement parisien.

Jeunesse de Moïse Salanik

Moïse est imprimeur de formation et se trouve mobilisé dans la 1ere guerre mondiale lors de son mariage. ll se marie à l’âge de 21 ans avec Elise Mélanie Huguet le 20 septembre 1917 dans le 1er arrondissement parisien. Son père est déjà décédé lors de son mariage mais sa mère est présente avec sa famille et ses témoins.

Son épouse, cuisinière de profession, est née le 27 juillet 1895. Elle issue d’une famille d’agriculteur de Fromental en Haute Vienne. Sont présents à leur mariage Max Salanik (frère de Moise vivant au 1bis rue du Figuier), Léon Barchet (beau-frère de Moïse), David Demary (ami du couple) et Léonard Huguet (belle famille de Moïse).

Acte de mariage de Moise Salanik et d’Elise Mélanie Huguet issu des archives de la mairie du Ier arrondissement parisien.

 

Sa vie à Rouen

Au cours de sa vie Moïse déménage à Rouen au 32 rue Armand Carrel dans un appartement de l’immeuble ci-dessus. Certains de ses voisins vont subir le même sort que lui. C’est le cas de Frank Gaston qui vivait au numéro 35 comme l’atteste le document ci-dessous listant les Juifs arrêtés à Rouen et transférés vers Drancy avant d’être déportés pour la grande majorité à Auschwitz.

Être Juif à Rouen pendant la Seconde Guerre mondiale

Dès l’été 1940, les Juifs sont persécutés par une double législation xénophobe et antisémite allemande et française. Recensés, fichés, mis à l’écart de la société rouennaise, ils sont expulsés du monde professionnel et économique. De nombreux exemples « d’aryanisation » et de spoliation de biens juifs sont connus. Dès le 22 juin 1941, les premières arrestations de Juifs sont effectuées.

De février 1942 à août 1943, de nouvelles arrestations individuelles et trois rafles de Juifs se succèdent dans l’agglomération. Des exemples d’arrestations individuelles seront donnés, puis les trois rafles seront présentées avec leurs similitudes et leurs différences.

Finalement, dépossédés de leurs biens, arrêtés, internés, déportés, un grand nombre de juifs de l’agglomération rouennaise finira assassinés loin de chez eux.

Internement à Drancy de tous les juifs de Rouen. Rafle du 15 janvier 1943.

Ce document signé par le préfet de Seine Inférieure témoigne de la spoliation des biens des juifs arrêtés à Rouen lors de cette rafle du 15 janvier 1943, de la politique de collaboration et de la condition de transport des juifs jusqu’à Drancy.

Sa déportation depuis Rouen vers Auschwitz

D’après les documents retrouvés aux archives de Caen nous avons pu retracer le trajet de Moïse Salanik. Ce dernier s’est fait arrêter à Rouen au 32 rue Armand Carrel.

Il a été pendant 10 jours en maison d’arrêt à Rouen puis a été déporté à Drancy le 12 mai 1942.

Il est resté pendant 3 mois à Drancy puis a été au camp de Pithiviers le 4 septembre 1942.

Il a été transféré à Beaune la Rolande puis à Guernesey (une lettre a été envoyée de là-bas le 28 mai 1944) avant d’être transféré à Auschwitz.

Trajet de la déportation de Moise Salanik. 

Lettre émouvante d’un ami de Moise depuis Guernesey retrouvée dans le dossier militaire à Caen.

Quelques chiffres

« Rouen a été l’une des villes où la persécution des juifs a été la plus forte ». Françoise Bottois, a fait cette amère découverte en effectuant des recherches. Les chiffres sont implacables.

« Le 6 janvier 1942, 264 juifs sont recensés à Rouen. En août 1944, 179 ont été assassinés dans les camps. Soit 67% contre 24,4% en France. Et les trente jeunes enfants ne sont pas comptabilisés, » assène Françoise Bottois dans la conclusion de son livre.

À la fin de son ouvrage, l’historienne publie la liste complète des victimes de la Shoah. Nous y avons retrouvé Moïse Salanik. Dans cette liste, « la plus jeune venait d’avoir deux ans. Son père est un rescapé de l’holocauste. Mais sa femme et ses trois enfants ont péri. Il ne s’en est jamais vraiment remis. »

Modification de son acte de naissance

Moïse est déclaré sur son acte de naissance décédé à Auschwitz à une date postérieure au 1er juillet 1943.

Nous savons grâce aux archives de Convoi77 qu’il a quitté Drancy dans un wagon à bestiaux le 31 juillet 1944 parmi les 1310 hommes, femmes et enfants du convoi 77.

Son acte de naissance n’a pu être modifié qu’en 1952 à Rouen, indiquant son décès à Auschwitz à une date postérieure à 1943.

Inscription ajoutée sur l’acte de naissance de Moise Salanik issu des archives du XIIème arrondissement parisien.

L’hypothèse des chemins de l’exil : de Salonique à Rouen en passant par l’Ukraine

Par ses origines, Moïse Salanik appartient à la communauté juive installée en France à partir du dernier quart du XIXe siècle. La documentation manque pour retracer la généalogie et les différents chemins de l’exil emprunté par cette famille originaire d’Orient. Cependant d’autres trajectoires individuelles et collectives permettent d’émettre une hypothèse.

Parmi les listes de déportés, on rencontre le nom d’Esther Barchay née Salanik à Kiev en 1881 et morte en Pologne dans le camp de Lubli-Maïdanek. On ignore si Esther et Moïse partage un lien de parenté mais il est possible que la famille paternelle de Moïse ait également émigré d’Ukraine comme semble l’indiqué le prénom du père de Moïse, Leib.

Retour dans le passé

Il est même possible de remonter plus loin dans les origines de la famille paternelle de Moïse Salanik. Son patronyme se rapporte à la ville de l’actuelle Thessalonique, au nord de la Grèce, soit « Selânik » en langue turque. La capitale de la Macédoine ouverte sur la mer Egée a accueilli un grand nombre de juifs d’Espagne après leur expulsion en 1492. Ce courant migratoire a formé une des plus grandes communautés juives d’Orient pendant des siècles. On peut penser que les ascendants de la famille de Moïse Salanik se sont installés en Ukraine au cours d’un transfert de population dont les autorités ottomanes étaient coutumières aux XVIe et XVIIe siècles.

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