Simon POLITANSKI

1894 - 1944 | Arrestation: | Résidence:

Simon POLITANSKI

Chia Simon POLITANSKI est né le 14 décembre 1894 à Muegow (Pologne). On trouve également d’autres lieux de naissance comme Onianow, Unejewie et Unjejow. L’arrondissement de Turek est précisé. Ses parents sont Schliam Jenkel POLITANSKI et Hanna Riefkin née FRANKE (déjà décédés en 1929). Il réside en France à partir de 1923.
Il épouse Jeanne HERSCHENBERG, née le 5 juin 1899 à Mulhouse, le 21 février 1929 (contrat de mariage du 19 février 1929 par Paul BIRCKEL, notaire à Mulhouse ; acte de mariage n° 111 – année 1929). Elle est alors sans profession. Ses parents étaient Samuel Isaac HERSCHENBERG et Julie ZCKAWICZ. Simon POLITANSKI était représentant / voyageur de commerce à Mulhouse ; il semble avoir travaillé ensuite comme chemisier à Clermont-Ferrand. Avec sa femme, il a eu trois enfants :

  • Salomon Léon POLITANSKI, né le 15 novembre 1929 à Mulhouse
  • Marcel POLITANSKI, né le 26 juin 1934 à Mulhouse
  • Blanche POLITANSKI, née le 1er avril 1936 à Mulhouse

On connait les adresses successives de la famille POLITANSKI à Mulhouse grâce à un Certificat de domicile du commissaire de police Charles KLEIN, du 10 juillet 1951 :

  • 5, rue des Tanneurs, du 5 octobre 1931 au 31 mai 1934
  • 10, rue des Tanneurs, du 31 mai 1934 au 22 octobre 1935
  • 14, rue des Cordiers, du 22 octobre 1935 au 14 mars 1936
  • 5, rue des Fleurs, du 14 mars 1936 au 1er septembre 1939

La famille POLITANSKI quitte Mulhouse dès le 1er septembre 1939 et part s’établir d’abord à La Bourboule (7 septembre 1939 – 2 février 1940) avant de gagner Clermont-Ferrand. On leur connaît deux logements successifs dans cette ville : 71, rue des Hauts de Saint-André (à compter du 2 février 1940) puis 4, rue Villiet au cours de l’année 1940. Vivent aussi avec eux les beaux-parents de Simon POLITANSKI, Samuel Isaac HERSCHENBERG et son épouse.

Simon POLITANSKI est arrêté le 23 juin 1944 par la Gestapo à son domicile et enfermé dans la caserne du 92e régiment d’infanterie. Sa femme a réussi à s’échapper. Lorsque cette dernière a regagné son appartement, le 10 août, elle a constaté qu’il avait été pillé. Le préjudice est estimé à 128 725 francs, notamment avec le vol d’un portefeuille contenant 100 000 francs.

Après son arrestation à Clermont-Ferrand, Simon POLITANSKI est interné à Vichy puis transféré le 15 juillet 1944 au camp de Drançy. Il est déporté le 31 du même mois à Auschwitz où il meurt au début du mois d’août.

  • L’acte de disparition de Simon POLITANSKI est définitivement établi le 25 décembre 1946 (n° 30 847) suite aux démarches de sa femme entamées en septembre.
  • On lui refuse la mention « Mort pour la France ». Sa nationalité française ne semble pas prouvée. De plus, une note de la mairie de Clermont-Ferrand du 4 octobre 1946 stipule que « POLITANSKI Surion (sic) né le 14 décembre 1894 habitait Clermont-Fd depuis 1940 et était réfugié de Mulhouse. Ce juif passait dans son voisinage pour un usurier. La conduite de POLITANSKI n’a donné lieu pendant sa présence à Clermont-Fd à aucune remarque défavorable. Au point de vue national, son attitude semble avoir été correcte« .
  • Le 31 mars 1948, le chef de service des Fichiers de Déportés Politiques (Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, Direction départementale du Puy-de-Dôme, quartier Gribeauval) délivre à Jeanne POLITANSKI (domiciliée 4, rue Villiet) un certificat lui permettant de toucher la « solde de captivité » puisque son mari est « non rentré à ce jour ». Deux personnes confirment sa disparition : Mme FRIEDER et M. SPIBER.
  • L’acte de décès de Simon POLITANSKI est tardivement retranscrit le 9 septembre 1949 dans les registres d’état-civil de la ville de Clermont-Ferrand (acte de transcription de décès n°64).
  • Le Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre (Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre (Délégation interdépartementale de Strasbourg) lui attribue le 12 septembre 1953 le titre de « déporté politique ». Sont prises en compte deux périodes, une d’internement (23 juin / 31 juillet 1944) et une de déportation (1er août / 5 août 1944). Dans leurs déclarations sur l’honneur, Flore DREYFUSS (Strasbourg), le 18 décembre 1951, et Esther ZOBERMANN (Strasbourg ; née le 21 mai 1926 à Belfort), le 20 janvier 1953, déclarent « avoir eu connaissance de l’arrestation et de la déportation de POLITANSKI Simon (…) pour motif racial« .
  • Le Certificat d’Incarcération de Simon POLITANSKI est le n° 64 709 ; il a été sollicité en 1956 par le Service International de Recherches (intermédiaire ; maître L. SCHENKEL, avocat, 411 rue du Vieux Marché aux Vins, Strasbourg) représentant la veuve de Simon POLITANSKI, établie à cette date à Strasbourg.

NOTA : il est fait mention de deux oncles, Samuel SPITLBERG à Paris (XVIIIe) et Aron POLITANSKI. Les deux enfants aînés ont émigré en Argentine, à Buenos Aires, auprès de ce dernier.

Sources consultées aux Archives départementales du Puy-de-Dôme :

68 W 34, 145 W 27, 277 W 99, 277 W 104-105-106-113-115, 368 W51, 900 W 63, 902 W 376, 908 W 192, 1570 W 2-3-5

Voir https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000204078&dateTexte= (Arrêté du 3 novembre 1997 portant apposition de la mention « Mort en déportation » sur les actes et jugements déclaratifs de décès)

Travail de recherche accompli par des élèves de 1re ES1 du Lycée Ambroise Brugière de Clermont-Fd (Allan Bulidon, Célia Couleaud, Vincent Debray, Léa Dexarcis, Clotilde Fernez, Mathilde Grivel, Clément Haffner) sous la direction de M. Frédéric Jarrousse (professeur d’histoire-géographie) – Année scolaire 2016 / 2017

Contributeur(s)

M. Frédéric Jarrousse (professeur d’histoire-géographie) et des élèves de sa classe de 1re ES1 du Lycée Ambroise Brugière de Clermont-Fd (Allan Bulidon, Célia Couleaud, Vincent Debray, Léa Dexarcis, Clotilde Fernez, Mathilde Grivel, Clément Haffner), année 2016 2017
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