Moïse BEHAR
Moise BEHAR est né le 6 mai 1871 au Caire, en Égypte, et est mort le 5 août 1944 à Auschwitz. Il a été victime du génocide des Juifs en Europe comme plus de six millions d’autres Juifs.
Moïse BEHAR était le fils de Salomon et Juliette BEHAR, dont nous ne connaissons ni le milieu social, ni le déroulement de leur vie. Nous savons toutefois qu’il épousa Mathilde COHEN au Caire et que de leur union, est né un enfant prénommé Salomon.
Son parrain se prénommait alors Beni Arditti, qui fut arrêté en même temps que ses parents.
Mais, malheureusement nous n’en savons pas plus sur la vie de ce dernier. Toutefois, Salomon BEHAR fut envoyé à la guerre avant l’arrestation de sa famille.
Nous savons qu’il était toujours en vie à la fin de la guerre, car il a envoyé des lettres au ministère des prisonniers, déportés et réfugiés afin d’avoir des nouvelles de ses parents.
C’est ainsi que nous avons pu avoir de plus ample information sur Moise BEHAR.
La famille BEHAR vivait à Toulon, au 37 chemin de la Colette.
Leur vie change lorsque la GESTAPO les arrête le 24 novembre 1943 (police secrète du régime nazi chargée de lutter contre les opposants internes ou externes, réels ou supposés, puis contre les adversaires ou les résistants dans les pays occupés, elle fut synonyme de terreur et d’arbitraire). Elle joua un rôle essentiel dans l’extermination des Juifs d’Europe.
La famille BEHAR est conduite à la prison de St Roch à Toulon.
De là, Moise et Mathilde BEHAR furent envoyés le 11 mars 1944 au camp de Drancy, situé au nord-est de Paris, un camp d’internement avant la déportation dans des camps d’extermination.
Ils y sont restés jusqu’à peu de temps avant la libération de Paris.
Puis, Moise BEHAR a été déporté le 30 juillet suivant, à l’âge de 73 ans, par le convoi 77, l’un des derniers à partir de France, vers le camp de Auschwitz, l’un des plus grands camps de concentration et d’extermination.
D’après le ministre des anciens combattants et victimes de guerre, parmi les déportés, les personnes étant âgées de plus de 55 ans ou de moins de 14 ans étaient systématiquement assassinés dès leur arrivée au camp, soit approximativement 5 jours après leur départ de France.
On peut donc en conclure que Moise BEHAR est mort assassiné, le 5 août 1944, quelques jours après sa déportation.
A propos de Salomon, le fils : il s’est engagé le 18 juin 1940 pour rejoindre la France Libre: » En partant de France le 18 juin 1940 pour rejoindre l’armée britannique, j’ai laissé à Toulon, dans mon appartement, 37 chemin de la Colette, (ses parents et son parent). Le 24 novembre 1943, la Gestapo… prison St Roch. Fin décembre 1943, les malheureux ont été transférés au Fort St Jean à Marseille, puis à Drancy (…) »
Une réponse lui est donnée en mai 1945, à Leicester, GB; où il était sans doute stationné comme militaire. Il indique que ses parents sont de nationalité « portugaise », et cherche aussi Beni ARDITTI , 50 ans, Français, domicilié à la même adresse.
Ses parents s’étaient mariés en 1900 (dossier 21 P 422 831).
Le 7 mai 1948, le jugement déclaratif des parents BEHAR est fait à la demande de Salomon BEHAR, commerçant à Toulon, 71 rue Jean-Jaurès.
Les Behar sont donc arrivés de Marseille à Drancy. Le 11 mars 1944, ils laissent une paire de boucles d’oreille en métal blanc et pierres (carnet de fouille, Drancy).
Arrêté et interné à Marseille, transféré à Drancy le 11/3/44
Prison St Roch à Toulon 24/11/43 au 17/12/43
« Réquisitions opérées par le service de sûreté allemand de Marseille Fichier Marseille L-A
17/4/44 + arrestation 17/4/44. NB/ Ce qui n’est pas compatible avec la date d’arrivée à Drancy (11 mars 44). Mais il s’agit bien de la même adresse.
Réquisition : 6 415 francs 1 montre en or ; 1 autre montre en or, 1 bague en or avec petit diamant
Juif recherché sur ordre de Toulon (BD5) arrestation ferme. »