Fradla (Frida) LIPMANOWICZ
Fradla (Frida) LIPMANOWICZ naît à Jedrezejov, Pologne, le 10 décembre 1926. Elle est la quatrième d’une fratrie de sept enfants.
La famille habite au 21, rue Bourg-Tibourg, dans le 4e arrondissement de Paris et n’est pas touchée par la rafle du Vel’ d’Hiv’ de juillet 1942, qui ne concernait pas les Juifs Français. Le père de famille, jugeant la situation périlleuse, décide que les deux aînés, Bernard et Maurice, se rendent en « zone libre », peut-être pour qu’ils y préparent la venue du reste de la famille.
Il prend contact avec un « passeur ». Il se rend au rendez-vous avec ce passeur, avec ses trois enfants aînés, Bernard, Maurice et leur sœur Frimet (Frimeta), dans un café du 10e arrondissement. Hélas, le passeur était une crapule et, après qu’il eût pris l’argent du passage, il les remit à la police qu’il avait prévenue. Le père de famille et ses trois enfants sont arrêtés et, après un passage par Drancy et Pithiviers, ils sont déportés. Aucun n’est revenu.
La mère, ses enfants, Frida, Simon, Georges et Ginette restent dans l’appartement de la rue Bourg-Tibourg. Dépourvue de ressources, la mère de Frida trouve un travail de femme de ménage à l’UGIF, ce qui lui permet d’avoir une carte de légitimation qui la protège, elle et ses enfants, contre tout internement, à ce moment.
Frida, l’aînée, soucieuse de participer à l’entretien de la famille, décide d’abandonner ses études au lycée Victor-Hugo, rue de Sévigné à Paris. Par l’intermédiaire de sa mère, elle est engagée comme monitrice d’enfants isolés dans la maison de l’UGIF à Louveciennes.
En juillet 1944, les Allemands décident d’arrêter et de déporter tous les enfants et leurs monitrices dans les centres de l’UGIF autour de Paris. Ils sont emmenés à Drancy, convoyés à la gare, enfermés dans ces horribles wagons à bestiaux et déportés vers une destination inconnue.
Frida écrit des lettres, au crayon, sur des papiers de fortune et les glisse au dehors, par des interstices entre les planches du wagon, lettres qui sont recueillies par des cheminots (résistants ?) et qui parviendront jusqu’à la famille survivante. De ces lettres, il apparaît que Frida ignorait la destination du train.
Le voyage, sans hygiène, sans nourriture, ni boisson, dans une promiscuité épouvantable allait être suivi de pire encore, l’enfer d’Auschwitz. À la descente des wagons, un déporté du kommando Canada aurait dit aux monitrices de s’éloigner des enfants qu’elles tenaient par la main, en vain. Elles ne l’ont pas écouté ou compris. Elles ont été dirigées vers « les douches ». Tout le monde s’est déshabillé, grands et petits, les gaz ont été envoyés. Gazés et brûlés, monitrices et enfants ont été réduits en cendres, il ne reste d’eux que le souvenir que nous en gardons et un chagrin éternel.
Hello,
I’m looking to know what happened to Simon lipmanowicz, he was a good freind of the grandfather of my girlfriend.
Thank you for the response,
Dotan Shapiro.
Hello Dotan, I am happy that the connection with Simon was made possible through the Convoi 77 link. All the best for you and those dear to you. For Convoi 77, Serge Jacubert