Mireille, Jacqueline et Henriette KORMAN
Texte de bibliographie commun
Mireille Korman est née le 28 mars 1932 à Thionville.
Sa sœur Jacqueline est née le 10 mai 1937 à Hayange.
Sa sœur Henriette est née le 15 février 1939 à Hayange.Toutes trois sont de nationalité française.
En provenance de Lorraine, la famille Korman s’installe à Montargis (Loiret) en 1940. Les parents sont arrêtés le 14 juillet 1942, ainsi que Génia-Golda Nowodworski, mère de la rédactrice. Après un court séjour à la prison de Montargis, puis un transfert au camp de Pithiviers, ils sont tous déportés par le convoi n° 6, sans retour, à Birkenau-Auschwitz le 17 juillet 1942.
Les trois fillettes Korman fréquentent les écoles privées catholiques Saint-Joseph puis Saint-Charles. Elles sont confiées, dès l’arrestation de leurs parents, à Madame Rebrouch, catholique (mais couple semi-aryen), jusqu’au 9 octobre 1942 où elles sont arrêtées : prison de Montargis, transfert le 10 octobre au Camp de Beaune-la-Rolande jusqu’au 10 décembre 1942. À cette date, elles quittent le camp sur ordre du préfet du Loiret avec 12 autres enfants dont : Raymonde, Suzanne et Flore Nowodworski en direction de l’UGIF à Paris.
Toutes transitent par les Centres de Lamarck et Guy Patin.
À partir du 1er juin 1943, Mireille et Jacqueline intègrent le Centre de Saint Mandé, 5 rue Granville. Après un séjour au centre UGIF de Neuilly (pouponnière), Henriette rejoint ses sœurs le 23 août 1943.
Le 22 juillet 1944, sur ordre d’Aloïs Brunner, commandant du Camp de Drancy, tous les centres de l’UGIF sont « vidés » en direction de Drancy (350 enfants).
Le 31 juillet 1944, les « trois petites Korman » sont déportées en direction de Birkenau-Auschwitz et gazées dès leur arrivée comme nombre de leurs camarades du convoi 77.
Elles avaient 12 ans, 7 ans et 5 ans.
Je m’appelle Sabyne Fiszel, je suis la petite fille sur la photo en bas a droite et j’ai survécu; j’ai maintenant quatre-vingt-quatre ans, et je vie en Amérique depuis cinquante huit ans. J’ai eu des enfants et j’ai trois petits fils dont l’aine fait des études dans une grande université en Pensilvany; je sais que j’ai eu beaucoup de chance.
Chère Madame FISZEL,
nous sommes très heureux d’avoir établi un lien avec vous. Je comprends que vous-même n’étiez pas dans le convoi 77, n’est-ce pas ?
Bien cordialement,
le fils d’une déportée du convoi, nettement plus âgée que vous pendant cette période difficile.
Serge Jacubert
Votre papa vous a fait exfiltrer du Centre Ugif de Saint Mandé. Avez-vous été en contact avec l’historien Jean Laloum qui a écrit un article très documenté sur le centre de Saint Mandé? Avez-vous gardé des souvenirs de vos petites camarades et ou de Mlle Cahen, la directrice? N’hésitez pas à nous contacter à nouveau. Votre témoignage est important. Joyeuses fêtes. Laurence Klejman
Bonjour Madame FISZEL,
Mireille, Jacqueline et Henriette Korman, qui apparaissent sur cette photo sont mes petites-cousines. Elles ont été déportées par le convoi 77. Auriez-vous des souvenirs d’elles à partager avec nous ?
Merci,
Esther Korman
Madame Korman,
Le Cercil a consacré récemment une exposition aux Juifs déportés de Montargis. Une petite dînette en porcelaine appartenant à Mireille Korman y a été montrée. Vous pourrez certainement en connaître l’histoire en vous adressant au Cercil à Orléans.
Marie-José Leclercq
Hello Mme Sabine Fiszel,
The famous photo of the girls at Saint-Mande shows you as person « T » in the lower right corner. Sitting next to you is person « S » who was not identified. I think that Person « S » may be MARGUERITE HERSCHER who was born in Lens in 1935. Do you remember her? It was long ago, but person « S » may be my cousin. With many thanks in advance,
Selma Sheridan
29 Jan. 2021