Huguette CHEMLA, 1931 – 1944
INTRODUCTION
Nous tenions dans un premier temps à remercier Mr Avizrat Richard vivant en Israël pour son aide précieuse et le temps qu’il nous a accordé afin de tenter de mener à bien les biographies des membres (sa grand-mère ; Zakia, et ses oncles et tantes ; Robert, Huguette, Gilbert et Georgette) de sa famille qui ont péri dans le camp d’Auschwitz le 5 août 1944.
Ensuite, nous voulions continuer cette introduction par son interview et notre ressenti lors de cet échange émouvant.
Notre ressenti après l’appel de Mr. Avizrat Richard, petit-fils de Zakia Chemla, est que nous avons appris que sa maman est décédée, il ne parlait pas de la famille et ne posait pas de questions. Mr. Avizrat savait ce qu’il s’était passé grâce aux cours donnés dans les écoles.
Il vit en Israël, à l’âge de 50 ans il commence les recherches à Yad Vashem (mémorial Israélien), il est allé deux fois à Paris voire une cousine et une fois à Lyon pour faire d’autres recherches. Il a cherché des documents et a trouvé quelques photos chez ses parents.
La Mairie et la Police de Lyon l’ont aidé pour faire des recherches, il imagine la vie de sa famille déportée comme un puzzle, car de jour en jour il y a moins d’éléments à trouver.
Depuis 2006 il n’a jamais fini de chercher de nouvelles informations sur sa famille, il a lu plusieurs livres pour élargir ses recherches.
Enfin, en fonction de la crise sanitaire et des archives transmises par le Convoi 77 grâce à Mr. Serge Jacubert et Mme Claire Podetti, que nous remercions également, nous avons essayé de rendre hommage au mieux à cette famille issue de l’agglomération lyonnaise qui avait vécu en Algérie en laissant dans leur malheur une descendance : Louise Aouizrat née Chemla qui a continué les recherches pour reconnaître le statut de ses parents et ses frères et sœurs tués (son père Moïse mitraillé) et déportés. C’est – en partie – grâce à sa ténacité que nous pouvons aujourd’hui garder une trace mémorielle de la famille Chemla.
LE PUZZLE DE L’HISTOIRE
LA BIOGRAPHIE
Huguette est née le 21 janvier 1931 en Algérie, à Constantine. C’est le dernier enfant à être née dans une colonie française.
Les documents fournis par le Convoi 77 nous donnent des renseignements sur son arrestation le 8 juillet 1944 avec sa mère et sa fratrie lors d’une rafle à Lyon chez une autre famille juive, la famille Halimi, 6 place de la Baleine, à une quinzaine de minutes à pied de leur adresse, 12 rue de la Bombarde.
Ils nous donnent également des informations sur les procédures à suivre pour rechercher, reconnaitre le statut et établir une fiche individuelle d’identité des personnes déportées et ou portées disparues pendant la seconde guerre mondiale.
Ce fut le cas d’Huguette qui a été signalée comme disparue par sa tante Yasmina Mabitz et permis d’être considérée comme une victime de guerre et déportée politique par sa grande sœur Louise, qui n’a pas cessé d’entamer des démarches administratives pendant une vingtaine d’années.
Grâce à Mr Avizrat Richard, fils de Louise et donc neveu d’Huguette, nous avons pu obtenir une fiche d’identité d’Huguette avec une photographie récente de l’époque et aussi une lettre écrite à la main.
Cette lettre écrite à sa tante Julie, le samedi 4 novembre 1940, demandait de ses nouvelles et d’autres tantes (Esther) et oncles (René et Bafallah ?), donnait des renseignements sur le retour de son père Moïse de la guerre et annonçait son passage et celui de Robert en classe supérieure.
Cette terrible tragédie a empêché cette famille comme d’autres familles juives de vivre leur enfance et d’espérer un avenir plus radieux.
C’est pourquoi, ces éléments biographiques sont un devoir de mémoire pour rendre hommage aux disparus et surtout aux enfants.
CONCLUSION
Nous voulions terminer les biographies de la famille Chemla, déportée avec le convoi 77, par une brève conclusion accompagnée de quelques documents iconographiques et vidéographiques réalisés par une élève de la classe et Mr Avizrat Richard, un des descendants de la famille.
En effet, cette période honteuse et monstrueuse nous incite à rester vigilant face à la montée de l’intolérance et des discriminations.
La réalisation des biographies de la famille Chemla a été un déclic, car elle nous rappelle à tous que nous avons tous une famille et que nous pouvons venir d’horizons différents.
Cela devrait permettre l’évolution des mentalités et le partage, car comme le disait bien le chanteur Maxime le Forestier : « on choisit pas sa famille […] Être né quelque part, pour celui qui est né. C’est toujours un hasard »
Ce travail de recherche nous a permis de prendre conscience du devoir de mémoire et l’interview de Mr Avizrat nous a permis d’entrevoir que malgré la haine et la violence, l’arbre continuera toujours de fleurir.
Nous voulions rendre hommage à la famille Chemla déportée par une image plus paradisiaque qu’en introduction et montrer que grâce à Louise, la descendance reste assurée.
Enfin, vous trouverez également, une vidéo produite par Mr Avizrat afin de toujours garder en mémoire.
Huguette CHEMLA, 1931 – 1944
INTRODUCTION
Nous tenions dans un premier temps à remercier Mr Avizrat Richard vivant en Israël pour son aide précieuse et le temps qu’il nous a accordé afin de tenter de mener à bien les biographies des membres (sa grand-mère ; Zakia, et ses oncles et tantes ; Robert, Huguette, Gilbert et Georgette) de sa famille qui ont péri dans le camp d’Auschwitz le 5 août 1944.
Ensuite, nous voulions continuer cette introduction par son interview et notre ressenti lors de cet échange émouvant.
Notre ressenti après l’appel de Mr. Avizrat Richard, petit-fils de Zakia Chemla, est que nous avons appris que sa maman est décédée, il ne parlait pas de la famille et ne posait pas de questions. Mr. Avizrat savait ce qu’il s’était passé grâce aux cours donnés dans les écoles.
Il vit en Israël, à l’âge de 50 ans il commence les recherches à Yad Vashem (mémorial Israélien), il est allé deux fois à Paris voire une cousine et une fois à Lyon pour faire d’autres recherches. Il a cherché des documents et a trouvé quelques photos chez ses parents.
La Mairie et la Police de Lyon l’ont aidé pour faire des recherches, il imagine la vie de sa famille déportée comme un puzzle, car de jour en jour il y a moins d’éléments à trouver.
Depuis 2006 il n’a jamais fini de chercher de nouvelles informations sur sa famille, il a lu plusieurs livres pour élargir ses recherches.
Enfin, en fonction de la crise sanitaire et des archives transmises par le Convoi 77 grâce à Mr. Serge Jacubert et Mme Claire Podetti, que nous remercions également, nous avons essayé de rendre hommage au mieux à cette famille issue de l’agglomération lyonnaise qui avait vécu en Algérie en laissant dans leur malheur une descendance : Louise Aouizrat née Chemla qui a continué les recherches pour reconnaître le statut de ses parents et ses frères et sœurs tués (son père Moïse mitraillé) et déportés. C’est – en partie – grâce à sa ténacité que nous pouvons aujourd’hui garder une trace mémorielle de la famille Chemla.
LE PUZZLE DE L’HISTOIRE
LA BIOGRAPHIE
Huguette est née le 21 janvier 1931 en Algérie, à Constantine. C’est le dernier enfant à être née dans une colonie française.
Les documents fournis par le Convoi 77 nous donnent des renseignements sur son arrestation le 8 juillet 1944 avec sa mère et sa fratrie lors d’une rafle à Lyon chez une autre famille juive, la famille Halimi, 6 place de la Baleine, à une quinzaine de minutes à pied de leur adresse, 12 rue de la Bombarde.
Ils nous donnent également des informations sur les procédures à suivre pour rechercher, reconnaitre le statut et établir une fiche individuelle d’identité des personnes déportées et ou portées disparues pendant la seconde guerre mondiale.
Ce fut le cas d’Huguette qui a été signalée comme disparue par sa tante Yasmina Mabitz et permis d’être considérée comme une victime de guerre et déportée politique par sa grande sœur Louise, qui n’a pas cessé d’entamer des démarches administratives pendant une vingtaine d’années.
Grâce à Mr Avizrat Richard, fils de Louise et donc neveu d’Huguette, nous avons pu obtenir une fiche d’identité d’Huguette avec une photographie récente de l’époque et aussi une lettre écrite à la main.
Cette lettre écrite à sa tante Julie, le samedi 4 novembre 1940, demandait de ses nouvelles et d’autres tantes (Esther) et oncles (René et Bafallah ?), donnait des renseignements sur le retour de son père Moïse de la guerre et annonçait son passage et celui de Robert en classe supérieure.
Cette terrible tragédie a empêché cette famille comme d’autres familles juives de vivre leur enfance et d’espérer un avenir plus radieux.
C’est pourquoi, ces éléments biographiques sont un devoir de mémoire pour rendre hommage aux disparus et surtout aux enfants.
CONCLUSION
Nous voulions terminer les biographies de la famille Chemla, déportée avec le convoi 77, par une brève conclusion accompagnée de quelques documents iconographiques et vidéographiques réalisés par une élève de la classe et Mr Avizrat Richard, un des descendants de la famille.
En effet, cette période honteuse et monstrueuse nous incite à rester vigilant face à la montée de l’intolérance et des discriminations.
La réalisation des biographies de la famille Chemla a été un déclic, car elle nous rappelle à tous que nous avons tous une famille et que nous pouvons venir d’horizons différents.
Cela devrait permettre l’évolution des mentalités et le partage, car comme le disait bien le chanteur Maxime le Forestier : « on choisit pas sa famille […] Être né quelque part, pour celui qui est né. C’est toujours un hasard »
Ce travail de recherche nous a permis de prendre conscience du devoir de mémoire et l’interview de Mr Avizrat nous a permis d’entrevoir que malgré la haine et la violence, l’arbre continuera toujours de fleurir.
Nous voulions rendre hommage à la famille Chemla déportée par une image plus paradisiaque qu’en introduction et montrer que grâce à Louise, la descendance reste assurée.
Enfin, vous trouverez également, une vidéo produite par Mr Avizrat afin de toujours garder en mémoire.
Bonjour,
Je viens de découvrir ce site. Je suis parentee a la famille Chemla . Ce sont mes cousins . Ma mere était la soeur de Moise Chemla. C’est très émouvant de découvrir ces documents sur ma famille disparue. C’est réconfortant de savoir que Louise, la seule survivante, a pu construire une famille en Israel. Merci d’avoir fait ces recherches et d’étudier l’horreur qu’était la Shoah. Le devoir de la memoire est primordial. Il ne faut jamais oublier.