1912 - | Naissance: | Arrestation: | Résidence: , ,

Cadok DAWIDZON 

Nous nous appelons Anna, Kaja, Judyta, Kacper et Katarzyna. Nous sommes des élèves de la filière littéraire au Lycée Międzynarodowe go Liceum « Paderewski » à Lublin. Notre enseignante dhistoire, Anna Nadolska, nous a encouragés à participer au projet  « Convoi 77 » 

 

  1. Arbre généalogique  

Voici larbre généalogique de Cadok, que nous avons reconstitué à partir des documents darchives, dans lindex des registres des années 19041914. 

 

 

 

  1. Acte de naissance

Grâce à la gentillesse de la dame des archives, nous avons pu retrouver ensemble l’acte de naissance de Cadok Dawidzon dans le livre rabbinique, dans la requête d’archive no.1753 

 

Cest lannée 1912, lhiver, la neige est partout… cest le 8 ou le 21 janvier. Avant la Première guerre mondiale dans les documents officiels du Royaume de Pologne, on utilisait deux calendriers julien et grégorien doù 12 journées de différence. Dans une maison, 456 rue Ruska, un enfant vient au monde un garçon qui va recevoir le prénom de Cadok. 

 

  1. Parents

Les parents de Cadok étaient Chaim Dawidzon et Toba, née Helfman. 

Nous avons réussi à retrouver lacte de mariage de Chaim et Toba. Ils se marièrent le 13/26 janvier 1904. A lacte de mariage était jointe linformation sur les bans de mariage et l’« attestation didentité » de Chaim Dawidzon, cest-à-dire une attestation de témoins au lieu de son acte de naissance. Souvent, en absence dacte de naissance ou limpossibilité de délivrer sa copie, on confirmait lidentité dune personne sur la base des déclarations de témoins. 

 

Les parents de Chaim sappelaient Lejzor Eli et Łaj Gitli et les parents de Toba Moshka et Perla Helfman. Le père de Chaim était commis de commerce.  

 

  1. Ecole

Malheureusement, nous navons pu retrouver des informations concernant l’éducation de Cadok, car les documents d’écoles juives nexistent plus. Nous espérions apprendre quelque chose à partir des documents d’écoles publiques de Lublin, cependant ils avaient été transmis aux archives dans un très mauvais état. Il y manquait entre autres les registres dappel journaliers et les listes d’élèves par classes. La chance de retrouver des informations en cette matière étaient donc insignifiante. 

 

  1. Acte de mariage

La date exacte est inconnue, mais le mariage a probablement eu lieu dans les années 19301936. Deux jeunes gens amoureux Cadok Dawidzon et Zlata Waldberg se marient. Il se peut quils naient pas déclaré leur union ce qui était courant dans la communauté juive ou quils se soient mariés  en France car la trace de lacte de mariage sest perdue à jamais.  

 

  1. Registres des habitants 

Les registres de la population de Lublin davant-guerre (appelés « livres de la population permanente ») nexistent malheureusement plus. Ils furent détruits lors du bombardement de la ville pendant la Seconde guerre mondiale. Dans les archives, on ne trouve que des livres partiellement sauvés du XIXe siècle, ouverts dans les années 18391840 et en 1865, les habitants de Lublin y furent inscrits jusquen 1890 environ. (PJ nr 5)  

A partir des informations figurant dans les actes de naissance, on a établi que la famille Dawidzon était originaire de Kazimierz Dolny et quelle y était domiciliée (la maison n° 50). Malheureusement, les registres de la population de cette ville nexistent plus non plus, il est donc impossible deffectuer une recherche dans cette direction. 

 

  1. Départ pour la France 

Nous avons consulté les registres des passeports délivrés dans les années 19251929 et 19321939 (les registres des années 19301931 étant manquants), ainsi que les demandes de passeports conservées en très petit nombre.  

Nous ny avons trouvé ni Cadok Dawidzon ni sa femme peut-être partirent-ils avant lannée 1925 ou dans les années 193031.  

En revanche, nous avons trouvé Bina Fajga Dawidzon et Judyta Dawidzon qui obtinrent leurs passeports pour aller en France en 1929 (cote 551, p. 371-372). Les deux personnes retrouvées étaient originaires de Kazimierz Dolny et elles étaient domiciliées 36 rue Grodzka à Lublin. Il est possible quil sagisse de la famille plus éloignée de Cadok. Peut-être allaient-elles rejoindre un parent qui s’était installé en France plus tôt. A l’époque, la France n’était pas un pays de destination populaire parmi les migrants économiques, il y a donc peu de chances quil sagisse ici dune homonymie accidentelle de patronyme. 

 

  1. Vie en France

Des informations sur la vie en France de Zlata ont été recueillies par des étudiants du Lycee Français de Varsovie René Goscinny. Des informations supplémentaires sur l’arrestation de Zlata et de son mari ont été fournies par M. Serge Jacubert.  

 

 

Avant la guerre, Cadok vivait avec  sa femme Zlata dans la ville de Lyon, dans un appartement loué de 1937 jusquen 1944. La location de lappartement a été confirmée par Jean Lefort, lAdministrateur de Biens, qui a également fourni le nom de la rue Camille Desmoulins, habitée par Cadok. Il en ressort que Cadok serait parti en France avant 1937. Il soccupait de commerce. Cependant, grâce à quelques documents personnels que nous avons pu nous procurer, nous avons également trouvé linformation sur son autre source de revenus encore: la confection et la vente des vêtements de fourrure. Ainsi, était-il fourreur. Cadok réussit à obtenir la nationalité française le 24 ou le 28 décembre 1938.   

 

Le 22 juin 1944, le couple entendit quelquun frapper à la porte de leur modeste appartement de Lyon a la rue 28 de lAnnonciade (PJ nr 9 et 10) Des agents de la Gestapo entrèrent dans leur immeuble à la recherche des conspirateurs ou maquisards luttant contre loccupant allemand. Il s’agissait de Rywka Skorka, dont le nom français était Régine JACUBERT, et de son frère Yerme Skorka. 

Daprès les informations quils possédaient, dans limmeuble où vivaient les Dawidzon devait se trouver à ce moment-là un conspirateur. Les Allemands perquisitionnèrent toute la maison, mais ils ne trouvèrent rien ni personne qui fût rattaché à la Résistance. Cela nempêcha cependant pas larrestation de Zlata et Cadok alors quaucune procédure judiciaire n’était alors en cours contre eux. Le couple fut séparé. Peu après larrestation, le 31 juin 1944, il fut transféré à Drancy. Au bout de trois jours, le 3 juillet 1944, la décision fut prise de linterner au camp de concentration dAuschwitz. Les documents nous informent quil arriva sur place le 2 août 1944. Il y passa environ deux mois car le 5 octobre, on consigna sa présence au camp de Stutthof. [Saut de retour à la ligne] 

Selon les informations provenant du Directeur interdépartemental des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, Cadok Dawidzon fut interné de nouveau, le 6 avril 1945, au camp de Dachau. Son lieu de détention suivant était le camp de Natzwiller où il fut emprisonné le 28 mai 1945. Il y porta le numéro de prisonnier I 49030. 

 

Nous avons également réussi à accéder au dossier médical de Cadok, qui nous a permis de connaître les détails de son état de santé. Le dossier date de la période de détention au camp de Dachau. Sur une fiche, nous lisons quil fut affecté à la catégorie des « déportés raciaux ». En ce qui concerne la rubrique « position militaire », il y est marqué « démobilisé ». Une autre fiche nous renseigne sur son poids 54 kg, ceci n’étant guère surprenant, vu le temps quil avait passé dans les camps. Il navait pas à l’époque de maladies infectieuses ou parasitaires, toutefois les observations et les examens confirmaient quil souffrait de bronchite.  

 

Après la libération, après la libération, il a vécu avec sa femme à Paris il retrouva son épouse et ils sinstallèrent à Paris, dans le 4e arrondissement, 32 rue Blancs-Manteaux. Il sollicita, comme sa femme, le statut de déporté politique, cependant on ne sait pas si celui-ci lui fut accordé. Après la guerre, Yerme Skorka, membre du mouvement de résistance recherché par la Gestapo, a tenté de contacter Cadok, mais en vain. 

 

 

  1. Documents des Dawidzon que nous avons pu retrouver

 

 

PJ nr 2 Acte de naissance de Cadok – livre rabbinique 

 

PJ nr  3 – certificat de mariage de Chaim et Toby Dawidzon – les parents de Cadok. 

 

 

PJ nr 4– l’acte de connaître Chaim Dawidzon – témoignages de témoins confirmant son identité. 

 

PJ nr 5 livre de la population 

 

PJ nr 6 – Demande de passeport de Bina Fajga Dawidzon 

 

PJ nr 7 – Demande de passeport de Judyta DawidzonDawidzson 

 

 

PJ nr 7 – le bâtiment où la Gestapo a interrogé Cadok et Zlata Dawidzon. La personne sur la photo est Regina Jacubert, membre du mouvement de résistance, pour qui la Gestapo a arrêté les Dawidzons 

 

PJ nr 8 – une plaque commémorante les internés à Montluc 

 

 

PJ nr 9 rue de lAnnonciade 28, où il a vécu et a été arrêté avec son épouse Cadok Dawidzson 

 

PJ nr 10 Immeuble 10 a la rue de lAnnonciade 28 

 

PJ nr  11 Plan  de la ville de Lublin de 1931 

 

 

PJ nr 12 – Demande de carte d’identité  de Dawidzon Chana Łoja 

 

 

PJ nr 13 – Demande de carte d’identité pour Dawidzon Abus Abram 

 

 

PJ nr 14 – Demande de carte d’identité pour Dawidzon Szejwa 

 

 

PJ nr 15 – Demande dune carte d’identité pour Dawidzon Ałta Frajda  

 

 

PJ nr 16 – Demande de carte didentité de Rafał Dawidzon 

 

 

PJ nr 17 – Demande de carte d’identité Dawidzon Frymeta  

 

 

PJ nr 18 – Demande de reconnaissance de Cadok Dawidzona en tant que personne expulsée pour des raisons politiques 

 

 

PJ nr 19 – Demande de reconnaissance de Cadok Dawidzona en tant que personne expulsée pour des raisons politiques 

 

 

PJ nr 20 – Demande de reconnaissance de Cadok Dawidzona en tant que personne expulsée pour des raisons politiques 

 

 

PJ nr 21 

 

 

PJ nr 22 – Informations sur l’internement de Cadok 

 

 

PJ nr 23 – Le raport sur Cadok  

 

 

PJ nr 24 – Carte medicale  de Cadok Dawidzonzał

 

 

PJ nr 25 – Confirmation de laddresse de Cadok Dawidzonzał

 

 

BIBLIOGRAPHIE 

  • Fonds darchives n° 1753 Akta stanu cywilnego Okręgu Bożniczego w Lublinie [Actes d’état civil de la circonscription synagogale de Lublin] (actes de naissances, dossiers presque complètement conservés) 
  • Fonds darchives n° 1753 22 Akta miasta Lublina z lat 1317-1950 [Actes de la ville de Lublin des années 1317-1950] (registres de la population conservés en très petit nombre, seulement les registres de la population du XIXe siècle et une collection incomplète de registres dimmatriculation des maisons se trouvant dans le territoire de Lublin des années 30-50 du XXe siècle) 
  • Fonds darchives n° 37 Akta miasta Kazimierza Dolnego z lat 1555-1950 [Actes de la ville de Kazimierz Dolny des années 1555-1950] (registres des habitants, non conservés) 
  • Fonds darchives n° 403 Urząd Wojewódzki Lubelski z lat 1919-1939 [Office de la Voïvodie de Lublin des années 1919-1939] (listes de membres de la communauté confessionnelle juive de Lublin, conservées sur quelques années, les années 20-30 du XXe siècle) 
  • Fonds darchives n° 410 Starostwo Powiatowe Lubelskie z lat 1919-1939 [Starostie du district de Lublin des années 1919-1939] (listes de membres de la communauté confessionnelle juive de Lublin, dossiers passeports, les années 20-30 du XXe siècle) 
  • Lycée français « René Goscinny »  
  • Théâtre NN Histoire des Juifs de Lublin  
  • Wikipedia Histoire des Juifs de Lublin 

Contributeur(s)

Les élèves Anna, Kaja, Judyta, Kacper et Katarzyna de la filière littéraire du Lycée Międzynarodowego Liceum « Paderewski » à Lublin, sous la direction de leur enseignante d'histoire Anna Nadolska.
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