Alice HERZER
Biographie instruite et rédigée par Evelina Graffmann, Hannah Knorr, Charlotte Roth, Rabea Schalinski, Hannah Weber (élèves de la classe de Monsieur Becker, Professeur de religion), Potsdam.
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Alice Herzer, fille d’Elise Fränkel, est née Alice Fränkel à Berlin le 8 décembre 1884, à une époque où l’Allemagne n’était encore qu’un empire naissant. Nous ne connaissons ni le milieu social de ses parents, ni leur capacité financière. Nous savons toutefois qu’Alice s’est mariée à Hugo Herzer, un vendeur de textiles d’origine juive de 12 ans son aîné. Nous ne savons pas si leur union était arrangée ou non, quoi qu’il en soit, deux filles en sont nées : Hilde (née le 4 novembre 1908) et Edith (née le 26 janvier 1912). La famille possédait plusieurs propriétés, dont une à Berlin au 14 Neuen Jakobstraße, ainsi que deux autres maisons à Potsdam, dans la Luisenstraße, renommée plus tard Ludwig-Troost-Straße. La famille habitait le numéro 26 de cette rue. La maison au numéro 24 leur appartenait également, ils pouvaient ainsi la louer. Cela laisse supposer que la famille Herzer était assez fortunée.
Dès la prise de pouvoir d’Adolf Hitler en 1933, les magasins juifs sont boycottés, les premières lois discriminantes promulguées. La famille Herzer en est probablement victime. Nous ne savons pas si Alice elle-même était juive, toutefois elle est appelée « Sarah » dans tous les documents et sources nazies la mentionnant, un nom qui devait l’identifier comme juive, c’est pourquoi il apparaît vraisemblable qu’elle ait eu elle-même des origines juives.
Sans doute est-ce à cause des attaques publiques, de la haine et de la privation de droits croissantes à l’encontre des juifs européens que les Herzer décident de quitter leur patrie allemande. Edith et Hilde Herzer émigrent en 1938 à Londres ; Alice, 54 ans, et Hugo, 67 ans, gagnent la France le 26 mai 1939. Il s’installent à Nice, d’abord à l’Hôtel Francia 9-11 boulevard Victor Hugo, puis au 17 rue de Lépante et enfin au 16 rue du Soleil.
La France tombe aux mains des allemands dès 1940, seulement un an après la fuite d’Alice et Hugo. Les Allemands ont conquis la Belgique et les Pays-Bas en un temps record et avancent jusqu’au Pas-de-Calais. La France est balayée par l’offensive, les troupes françaises au nord sont coupées de leurs soutiens belges et anglais. Environ quatre semaines plus tard, les nazis réussissent leur percée décisive à Paris, qu’ils occupent dès le 14 juin 1940. Ils étendent leur pouvoir sur la France, qu’ils désarment. Le 16 juin, Paul Reynaud, Président du Conseil, démissionne au profit du Maréchal Philippe Pétain. Celui-ci demande l’armistice à Hitler, elle lui est accordée le 22 juin 1940. Pendant ce temps, le général Charles de Gaulle s’enfuit en Angleterre. Il s’adresse au peuple français depuis Londres dans un discours à la radio invitant à poursuivre le combat sous son autorité et il s’auto-proclame commandant des « Français libres ».
À partir du 21 juin 1940, la France est divisée : le Sud du pays, et notamment Nice où se sont installés les Herzer, n’est pas sous occupation allemande. Pétain dirige cette partie de la France depuis Vichy. Le gouvernement du « régime de Vichy » est officiellement indépendant, mais il est à la botte d’Hitler.
La zone nord du pays reste occupée par les Allemands, les côtes Nord et Ouest du pays étant considérées comme d’importance stratégique dans le combat contre les Anglais.
Dans le même temps, les « Français Libres » obtiennent de plus en plus de soutien, avant tout de l’étranger (par exemple en provenance d’Angleterre) et des colonies françaises (par exemple de l’Afrique équatoriale française).
Le régime de Vichy soutient les discriminations contre les juifs et promulgue des lois attaquant principalement les juifs étrangers ayant émigré en France pour fuir les nazis.
En 1944, Alice et Hugo Herzer sont arrêtés à Nice par la Gestapo. Ils arrivent ensuite à Drancy, un camp utilisé pour le transit des Juifs, à partir de 1941, avant leur déportation dans des camps de concentration et/ou d’extermination. Auschwitz-Birkenau, camp de concentration et d’extermination le plus tristement célèbre, fut agrandi en 1940 par les premiers internés et transformé en camp d’extermination en 1941 et 1942 – alors même que, ancienne caserne, il avait commencé par servir de camp d’enfermement pour les opposants politiques.
Le 31 juillet 1944, Alice et Hugo – un peu plus d’un mois après la percée des troupes alliées en France et à peine un mois avant la libération de Paris et Drancy- sont déportés ensemble à Auschwitz Birkenau où Alice Herzer est assassinée le 5 août 1944 dans une des chambres à gaz. Elle avait 59 ans.
Photographie d’Alice Herzer, Fonds de Moscou, Archives nationales françaises (voir ci-dessous)
Sources
Archives :
Fichiers des archives régionales et de la ville de Potsdam, http://yvng.yadvashem.org/nameDetails.html?language=en&itemId=11521310&ind=1
Fonds de Moscou, Archives nationales françaises
Sites internet :
http://www.deutschlandfunk.de/das-lager-drancy.795.de.html?dram:article_id=221812
http://www.deathcamps.org/reinhard/drancy_de.html
http://www.planet-wissen.de/ geschichte/ nationalsozialismus/auschwitz/ index.html
https://de.wikipedia.org/ wiki/Opferzahlen_der_ Konzentrationslager_Auschwitz
http://www.gedenkorte-europa.eu/de_de/article-vichy-regime.html
https://de.wikipedia.org/wiki/Vichy-Regime
Livres :
„Das 20. Jahrhundert in Wort, Bild und Ton“
„Propyläen – Weltgeschichte – Das 20. Jahrhundert“
Alice Herzer
Alice Herzer wird am 8. Dezember 1884 als Alice Fränkel, Tochter von Elise Fränkel, in Berlin geboren, zu einer Zeit, da Deutschland noch ein neu gegründetes Kaiserreich ist. Das soziale Milieu oder das Vermögen ihrer Eltern sind nicht bekannt, allerdings heiratet Alice den 12 Jahre älteren jüdisch-stämmigen Textilwarenkaufmann Hugo Herzer. Ob die Ehe arrangiert war oder nicht, ist ebenfalls ungewiss, jedenfalls bekommt das Paar zwei Töchter, Hilde (geb. 4. November 1908) und Edith (geb. 26. Januar 1912). Die Familie besitzt mehrere Häuser und Wohnungen, eine davon in Berlin in der Neuen Jakobstraße 14, sowie zwei weitere Häuser in Potsdam, in der Luisenstraße, die später in Ludwig-Troost-Straße umbenannt wird. Die Familie bewohnt das Haus mit der Nummer 26, während das Haus Nummer 24 ebenfalls in ihrem Besitz ist und sie dieses womöglich vermieten. Folglich ist es anzunehmen, dass es sich bei der Familie Herzer um wohlhabende Leute handelt.
Bereits kurz nach der Machtübernahme Adolf Hitlers im Jahre 1933 beginnt die Boykottierung der Juden, erste diskriminierende Gesetze werden erlassen, unter denen auch die Familie Herzer zu leiden hat. Ob Alice selbst Jüdin war, ist nicht bekannt, allerdings wird ihr in einigen nationalsozialistischen Quellen und Dokumenten der Name „Sarah“ angehängt, der sie als Jüdin identifizieren soll, deshalb ist es wahrscheinlich, dass sie selbst von jüdischer Abstammung ist.
Womöglich wachsen öffentliche Anfeindungen, Hass und zunehmende Rechtlosigkeit, mit der europäische Juden zu dieser Zeit konfrontiert werden, der Familie über den Kopf und sie beschließen, ihre Heimat Deutschland zu verlassen. Edith und Hilde Herzer wandern 1938 nach London aus; Alice, zu dem Zeitpunkt 54 Jahre alt, und Hugo gehen am 26. Mai 1939 nach Frankreich, wo sie sich in Nizza, in der Rue du Soleil, Hausnummer 16, niederlassen.
Frankreich selbst wird allerdings schon 1940 in die Hand der Deutschen fallen, vor denen Alice und Hugo kaum ein Jahr zuvor geflohen waren. Die Deutschen selbst haben innerhalb kürzester Zeit Belgien und die Niederlande erobert, und dringen nun bis zur Straße von Dover vor. Frankreich formatiert sich zwar zum Angriff, allerdings sind die französischen Truppen von ihrer im Norden gelegenen englisch-französisch-belgischen Unterstützung abgeschnitten. Etwa vier Wochen später gelingt den Nazis der entscheidende Durchbruch nach Paris, das sie am 14. Juni 1940 besetzen und nun die Herrschergewalt über Frankreich haben, das entwaffnet und ans deutsche Reich angegliedert werden soll. Am 16. Juni tritt Paul Reynaud als Ministerpräsident zurück und wird durch Marschall Philippe Pétain ersetzt, der Hitler um einen Waffenstillstand ersucht, der am 22. Juni 1940 gewährt wird. Unterdessen flieht der Staatsmann und General Charles de Gaulle nach England, von dort aus richtet er sich in einer Radioansprache an das französische Volk, weist es an, den Kampf unter seiner Herrschaft aus weiterzuführen und ernennt sich selbst zum Anführer der „Freien Franzosen.“
Am 21. Juni 1940 wird Frankreich geteilt; der Süden des Landes, folglich auch Nizza, wo sich die Herzers aufhalten, wird von den Deutschen wieder geräumt, Pétain der Regierungsabgeordnete dieses Teils und Vichy der Regierungssitz. Das sogenannte Vichy-Regime hat zwar eine formell unabhängige Regierung, die allerdings ganz nach Hitlers Wünschen umgestaltet wird. Der Norden des Landes bleibt weiterhin von den Deutschen besetzt, da diese die Nord- und Westküste des Landes als strategisch notwendig für den Kampf gegen die Engländer erachten. Währenddessen erhalten auch die „Freien Franzosen“ immer mehr Unterstützung, vor allem aus dem Ausland (z.B. England) und den französischen Kolonien (z.B. Französisch-Äquatorialafrika).
Das Vichy-Regime unterstützt die Diskriminierung der Juden und erlässt eine Reihe von Gesetzen, die vor allem die ausländischen, überwiegend vor den Nazis geflohenen und nun in Frankreich lebenden Juden betreffen.Im Jahre 1941 werden Alice und Hugo Herzer in Nizza durch die GESTAPO verhaftet. Sie kommen zunächst nach Drancy, einem 1941 erbautes Zwischenlager für Juden, die von dort aus in die Vernichtungslager deportiert werden sollen, wie etwa nach Auschwitz-Birkenau, das berüchtigste der Konzentrationslager, das 1940 von polnischen Juden erbaut werden musste und das 1941 und 1942 – nachdem es ursprünglich als Lager für politische Gegner geplant war – als Vernichtungslager erweitert wird.
Am 8. Juli 1944 wird Alice, zusammen mit Hugo – etwas mehr als einen Monat nachdem die Alliierten Frankreich erreicht haben und kaum einen Monat bevor das Sammellager Drancy befreit werden wird – von Drancy nach Auschwitz deportiert, wo Alice Herzer vermutlich am 5. August 1944 ihren Tod in einer der Gaskammern findet. Sie wurde 59 Jahre alt.
Quellen
Archiv:
Akten des Stadt- und Landesarchivs Potsdam, http://yvng.yadvashem.org/nameDetails.html?language=en&itemId=11521310&ind=1
Internet:
http://www.deutschlandfunk.de/das-lager-drancy.795.de.html?dram:article_id=221812
http://www.deathcamps.org/reinhard/drancy_de.html
http://www.planet-wissen.de/ geschichte/ nationalsozialismus/auschwitz/ index.html
https://de.wikipedia.org/ wiki/Opferzahlen_der_ Konzentrationslager_Auschwitz
http://www.gedenkorte-europa.eu/de_de/article-vichy-regime.html
https://de.wikipedia.org/wiki/Vichy-Regime
Bücher:
„Das 20. Jahrhundert in Wort, Bild und Ton“
„Propyläen – Weltgeschichte – Das 20. Jahrhundert“
Le père d’Alice Fraenkel épouse HERZER s’appelait Joseph.
Sa mère était Elise Gruenwald.