Marceline Loridan-Ivens (1928-2018)
Une semaine avant la mort d’Ida Grinspan, nous disions au revoir à Marceline Loridan-Ivens, autre figure emblématique du témoignage sur la Shoah. Comme elle l’a justement dit après la mort de son amie Simone Veil, “C’est la fin d’une époque, celle des témoins de l’extermination des Juifs d’Europe par les nazis.”
A travers son œuvre littéraire et cinématographique, ainsi que ses prises de parole, Marceline Loridan-Ivens n’a cessé de témoigner sur la barbarie concentrationnaire. A travers le film La petite prairie aux bouleaux, réalisé en 2003, c’est son propre passé et son retour brutal à Cracovie que raconte Marceline Loridan-Ivens.
Née à Epinal en 1928 dans une famille juive polonaise, Marceline Loridan-Ivens se réfugie à Lyon en 1940, où elle est placée dans une pension loin de ses parents. Elle retrouve sa famille un an plus tard dans le Vaucluse, et en mars 1944, elle est arrêtée avec son père par la Gestapo. Après avoir été internée à Drancy, elle est déportée à Auschwitz en avril de la même année par le convoi n°71. C’est là-bas qu’elle fait la connaissance de Simone Veil, qui deviendra son amie indéfectible.
|