Jean Guy BERNARD

1917 - 1944 | Naissance: | Arrestation: | Résidence: , , ,

Jean Guy BERNARD

Photographie ci-contre provenant du fonds du Mémorial de la Shoah, tout comme celle du mariage.

Biographie instruite, documentée et rédigée par Isis Artheau, 18904562, Mastère M1 Archives – Paris 8 « Archives, mémoires, pouvoir : les archives de la Shoah » sous la direction de Madame Marie-Anne Matard-Bonucci.

 

 

Enfance et origines

Jean Guy Bernard est né le 22 novembre 1917 dans le 16e arrondissement de Paris.[1] Il est le fils cadet de Fernand Abraham Bernard, homme d’affaire, et de Marguerite Ettlinger, sans profession.[2]

Sa famille paternelle tire sa fortune du textile. Son grand-père, Jonas Bernard, est négociant en prêt-à-porter à Nîmes dans un établissement familial établi en 1791.[3] Sa grand-mère, Douce Noémie Rouget, est issue d’une riche famille toulousaine de manufacturier en draperie et passementerie. Ensemble, ils ont quatre fils. L’aîné, Lazare Bernard, dit Bernard Lazare, est journaliste et écrivain.[4] Considéré comme l’un des premiers dreyfusards, il est à l’origine d’un texte qui inspira le très célèbre article d’Émile Zola, « J’accuse ».[5]

Fernand Abraham Bernard, son cadet et le père de Jean Guy Bernard, est né à Nîmes le 24 juillet 1866. En 1889, il est diplômé de l’École Polytechnique et s’engage dans l’armée coloniale en 1891. Il est d’abord envoyé au front au Tonkin et en mission dans les Indes néerlandaises avant d’être muté lieutenant-colonel. En 1908, il est nommé Commandeur de la Légion d’Honneur pour « Services éclatants » rendus comme Président de la Commission de délimitation qui a obtenu la rétrocession à l’Indochine française des provinces de Battambang et d’Angkor. Retraité de l’armée en 1908, il administre plusieurs sociétés en Indochine qui feront sa fortune.[6] En 1909, il épouse Marguerite Ettlinger qui est issue d’une très vieille famille alsacienne venue s’établir à Paris en 1857.[7]

De leur union naît d’abord une fille, Jacqueline Douce Hugette Bernard en 1913[8], puis un garçon aux cheveux roux et aux yeux bleus, Jean Guy Bernard.[9] Ils grandirent tous deux à Paris au domicile familial situé au 101, avenue Henri Martin dans le 16e arrondissement.[10]

 

Sous-lieutenant Bernard, pilote de l’Armée de l’air

Le 1er septembre 1938, Jean Guy marche dans les pas de son père et entre à Polytechnique où il est reçu parmi les 200e par ordre de mérite.[11]

Passionné d’aviation, il devient engagé volontaire de l’armée de l’air à partir du 1er octobre 1938. Lorsque la guerre éclate en 1939 et en vertu du décret de mobilisation générale, il est dirigé sur l’école d’application de l’armée de l’air de Versailles. Il est alors promu sous-lieutenant et obtient son brevet de pilote.[12] Les officiers en charge de sa formation vantent sa confiance, sa discipline, ses réflexes et sa souplesse.[13] Son commandant le qualifiera simplement d’« excellent pilote ».[14] Toutefois, il n’eut jamais l’occasion de tester ses capacités sur le front.[15] Il est mis en permission quelques mois après la signature de l’armistice du 22 juin 1940 et en novembre il est radié des cadres de l’armée active[16] en vertu de la loi du 3 octobre 1940 « portant statut des Juifs » qui interdit à toute personne issue de trois grands-parents de race juive l’accès à certaines professions de la fonction publique.

 

Nom de code : Thélis, résistant

Jean Guy reprend alors Polytechnique, qui a migré à Lyon, pour y terminer sa deuxième année.[17] Toute la famille Bernard est alors provisoirement installée au Grand Hôtel dans le centre-ville. Jacqueline Bernard travaille au Commissariat au chômage où elle rencontre Berty Albrecht. Cette dernière est une amie de longue date de Henri Frenay et ensemble, ils cherchent à mettre sur pied un mouvement de résistance. Il ne s’agit alors que d’un bulletin tiré à quelques exemplaires qui répondait à la propagande vichyste.[18] Sans hésiter, Jacqueline accepte de les aider à taper et à expédier les bulletins. Elle deviendra par la suite, la personnalité centrale de toute l’activité rédactionnelle du journal clandestin du mouvement. Elle présente Frenay à ses parents. Très vite, le Colonel Bernard finance le groupe de résistants. Son aide, qui est la seule d’importance à cette époque, permettra le démarrage réel de l’activité clandestine.[19]

Le 17 ou 18 juin 1941, dans un appartement que lui prête son cousin rue de la Charité, Frenay retrouve Berty et deux jeunes hommes qu’il ne connait pas encore, Jean Guy Bernard et André Bollier, tous deux amis et camarades de Polytechnique voulant rejoindre la résistance.[20] Jean Guy apparaît à Frenay comme un jeune homme au regard pénétrant et aux propos précis. Il ajoute : « Il rit rarement comme s’il voulait cacher son extrême jeunesse et la joie de vivre qu’on sent sourdre en lui. »[21] André Bollier est la seule recrue que Jean Guy est parvenu à faire parmi les étudiants de Polytechnique. Henri lui confie la mission d’assurer l’impression et la diffusion du journal. C’est Bollier qui, avec l’équipe qu’il met en place, développera le journal en un outil de presse important. Partant d’une feuille tirée à quatre ou cinq mille exemplaires, ils créeront un journal tiré à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires qui sera diffusé dans toute la France.[22]

Cet été-là, après avoir terminé Polytechnique, Jean Guy part à Toulouse à la demande de Frenay. Il a pour mission de prendre des contacts pour organiser un groupe de résistance dans la région. Il retourne ensuite à Lyon où il entre comme ingénieur stagiaire à la Compagnie SIGMA. Toutefois, il est rapidement mis à la porte pour avoir essayé d’y recruter des adhérents à la résistance. Il ne s’en soucie guère, car il a déjà décidé de se consacrer entièrement au mouvement. Il trouve un emploi fictif qui lui sert de couverture et lui permet d’aller et venir.[23]

Le mouvement se développe rapidement. En novembre 1941, l’organisation de Frenay fusionne avec celle de François de Menthon pour devenir le mouvement « Combat », qui est aussi le nom que prend le journal. Le mouvement s’organise en plusieurs sections : le service social, le service des faux papiers, celui des renseignements, les groupes francs et les services d’impression et de diffusion du journal.[24] Jean Guy assure les fonctions de secrétaire général de « Combat ». Il va chercher les instructions de Frenay dans les différentes retraites où il se cache et les transmet ensuite aux concernés. Il effectue le lien avec les chefs régionaux, les différents services de « Combat » et les délégués des autres mouvements. Il rend compte à Frenay de ce qui se passe et veille à ce que les décisions prises soient exécutées. C’est lui qui organise les réunions et gère la distribution des fonds.[25] Pour Frenay, il est l’homme de toutes les situations délicates.[26]

Lorsque la région de Montpellier est troublée par une série d’arrestation, de départs et de rivalités personnelles, c’est à lui que l’on fait appel pour remettre de l’ordre. Il y passe plusieurs mois de l’hiver 1942 à 1943 et il joue le rôle de chef régional afin de réorganiser le secteur. Lorsqu’il regagne Lyon, Gilbert Chambrun lui succède comme chef.[27]

Au début de l’année 1942, Frenay met en place le Noyautage des Administrations Publiques (NAP) dont il confie la direction à Claude Bourdet. Il s’agit d’infiltrer la fonction publique en s’assurant des contacts pouvant fournir des informations sur les mouvements et les projets des forces allemandes. En décembre, le NAP-Fer est créé dans la zone sud (zone dite libre précédemment, avant son occupation à partir du 11 novembre 1942). Jean Guy Bernard recrute alors René Hardy, ancien régulateur de grandes lignes à Paris-Montparnasse passé dans la clandestinité. Il avait les idées les plus précises sur le sabotage ferroviaire. Claude Bourdet le charge, sous le contrôle de Jean Guy Bernard, d’organiser le noyautage ferroviaire.[28] Hardy a déjà beaucoup de contacts parmi les cheminots, mais ce sont essentiellement des ouvriers. Jean Guy Bernard va utiliser son titre de polytechnicien pour recruter des cadres. Après la suppression de la ligne de démarcation, il est chargé de développer le NAP-Fer en zone nord. Il prend contact avec Louis Armand, chef du matériel à la SNCF. Cet ingénieur a beaucoup de contacts parmi les dirigeants de l’entreprise ferroviaire et la jonction entre son travail et celui de Hardy et Jean Guy se fait naturellement. Le NAP-Fer s’implante donc rapidement en zone Nord et Jean Guy en prend la direction.[29] L’organisation se détache peu à peu du NAP pour devenir Résistance-Fer.[30] Des pourparlers sont engagés avec les Alliés pour mettre au point un projet de sabotage coordonné, c’est le Plan Vert. Jean Guy Bernard a donc activement participé au plan qui, déclenché au moment du débarquement, empêcha les troupes allemandes de rejoindre la Normandie.[31]

En janvier 1943, à l’instigation de Jean Moulin, les Mouvements Unis de Résistance (MUR) naissent de la fusion des trois grands mouvements de la zone sud, « Combat », « Franc-Tireur » et « Libération-Sud ». Lyon devient la capitale de la résistance et rassemble un nombre très important des services des MUR et d’autres réseaux de résistance. Cette situation devient dangereuse. Suite à d’importantes arrestations, le mouvement décide de déplacer ses organes directeurs vers Paris. C’est ainsi qu’une semaine de juillet 1943, ils se déplacent tous individuellement vers la capitale. Pour ne laisser sur place que ce qui ne peut pas être déplacé : les imprimeries, les secrétariats centraux des maquis et des autres services spécialement axés sur la zone Sud. Rapidement, tous les services se retrouvent avec deux antennes : l’une à Paris, l’autre à Lyon.[32]

 

Mariage et infiltration de « Combat » par l’Abwher

Yvette Baumann est née le 17 octobre 1919, dans le 16e arrondissement de Paris[33], elle a une sœur, Claudine et un frère, Jean Pierre, ils rejoindront la résistance tous les trois. Leur mère, Alice Lilice Neuburger, est issue d’une très ancienne famille alsacienne qui, ne souhaitant pas rester en territoire allemand, avait fui la région pendant la guerre de 1870.[34] Leur père, Georges Baumann, est un ancien officier des chars qui a combattu pendant la Grande Guerre. Il élève ses enfants dans un grand patriotisme. La famille est juive, traditionaliste mais peu pratiquante.[35]

Yvette rejoint la résistance sans même s’en rendre compte. Après ses études d’assistante sociale elle est engagée au Commissariat au chômage de Lyon qui est dirigé par Berty Albrecht. Sous couvert de son poste de directrice, Berty lui fait porter des paquets et des lettres à travers toute la ville. Ce n’est qu’après plusieurs semaines qu’Yvette réalise qu’il s’agit d’activités clandestines. Elle s’engage de plus en plus dans le mouvement et, après l’arrestation de Berty, elle prend la relève à la tête du service social de « Combat ». Ce service venait en aide aux familles des membres qui s’étaient faits arrêter, envoyait des colis en prison, organisait les évasions et cachait les évadés.

En 1943, Yvette et Jean-Guy veulent se marier. Étant tous les deux dans l’illégalité, le mariage ne peut se faire que clandestinement. Pierre Bénouville, leur ami et responsable des relations extérieures à « Combat », est en contact avec le maire de la commune de Margency (Val d’Oise) qui doit lui fournir des informations sur les Allemands et les groupes collaborationnistes de Paris. Il se nomme Richard Raymond et accepte de procéder au mariage secret en sa qualité de maire. Le mariage a lieu le 8 octobre 1943. Sont présents, en plus du maire et des jeunes mariés, Jacqueline Bernard, Marcel Peck, Claude Bourdet et Pierre Bénouville.[36] Tous ont d’importantes responsabilités dans le mouvement. C’est pourquoi, lorsque la question se pose d’immortaliser ce moment par des photos, ils hésitent, sachant que cela peut être dangereux. Finalement, Claude Bourdet prendra quelques clichés. Ces images seront parmi les très rares photos prises de résistants entre eux à cette époque.[37]

Ils avaient raison d’hésiter. Car le maire complice, Richard Raymond, est en réalité l’agent Abwehr 7122. Deux jours après le mariage, il en relatera tous les faits dans un long rapport[38] destiné à l’espion allemand Alexander von Kreutz. Richard Raymond transmet également la photo.[39]

Arrêté, torturé et déporté

Au début du mois de janvier 1944, la secrétaire de Jean Guy est arrêtée. La consigne donnée aux résistants lorsqu’un des leurs disparaît est d’abandonner toutes les adresses connues de celui-ci. Jean Guy et Yvette quittèrent donc l’appartement où ils étaient installés. Quelques jours après, voyant qu’aucun allemand n’était venu chez eux, ils pensèrent que la secrétaire n’avait pas parlé et donc qu’elle ne parlerait pas. Ils décidèrent de retourner dans l’appartement car Yvette était alors enceinte de huit mois et ils y étaient bien installés.[40] Le soir du 28 janvier 1944, Yvette et Jean Guy se préparent à recevoir Jacqueline pour le dîner. Lorsqu’on sonne à la porte, Jean Guy va ouvrir. Yvette est en train de préparer le dîner dans la cuisine, lorsqu’elle retourne dans la pièce, son mari a les mains menottées dans le dos et la Gestapo fouille l’appartement. La secrétaire avait fini par parler, trois semaines après son arrestation. Ils sont alors emmenés chacun dans un fiacre différent jusqu’à la gare d’Austerlitz, puis embarqués dans un train en direction de Blois où ils sont définitivement séparés. S’ensuivront de longues et très douloureuses séances d’interrogatoire. Yvette perdra son enfant dès le premier jour de torture et accouchera d’un enfant mort trois semaines plus tard. Elle est ensuite transportée à l’hôpital où elle parvient à s’enfuir. Très affaiblie et ne sachant pas où se réfugier, elle est très vite rattrapée. Elle est enfermée à plusieurs endroits et après d’autres interrogatoires est placée à la prison de Fresnes. Là, elle entre indirectement en contact avec son mari, comme elle, il a été horriblement torturé.[41] Yvette est ensuite placée à Drancy d’où elle part par le convoi 72 du 29 avril qui l’emmène au camp de Birkenau. Elle vivra treize mois en déportation avant de revenir à Paris après la libération.[42]

Jean Guy, lui, reste plus longtemps à Fresnes, où il est arrivé le 31 janvier.[43] Il rejoint la prison du camp de Drancy le 14 juillet 1944, il y sera de nouveau torturé.[44] Lors de l’un de ces interrogatoires, le SS Bruckler lui tire une balle dans la jambe. Il est emmené sur un brancard dans le wagon n°1 du convoi 77 parti pour Auschwitz le 31 juillet.[45] L’état dans lequel il monte dans le train ne laissait aucune illusion quant au sort qui devait lui être réservé à son arrivée. Aucun des occupants du wagon n°1 n’entre au camp, ce qui laisse malheureusement la certitude absolue qu’ils ont tous été envoyés dans les chambres à gaz dès leur arrivée.[46] Jacqueline Bernard apprendra par la suite, à travers différents témoignages, que son frère a été tué avant l’arrivée en Allemagne.[47]

Par le décret du 11 mars 1947, la médaille de la résistance française est attribuée au sous-lieutenant Jean Guy Bernard à titre posthume.[48]

 

Références

[1] Archives Départementales et Municipales de Paris (ADMP), État civil de Paris, Table décennale des naissances 1913-1922, Paris 16, V11E 533.

[2] Dans les mémoires d’Henri Frenay, les parents de Jean Guy Bernard sont décrits en ces termes : « Le Colonel Bernard est un homme de petite taille, mince, l’œil vif, une fine moustache jaunie par le tabac. Il a la parole et le geste tranchants, ses opinions sont définitives. (…) Sa femme aimable, enjouée, a un penchant pour les bons mots, même s’ils font un peu mal. », voir Henri Frenay, La nuit finira. Mémoires de Résistance 1940-1945, Paris, Robert Lafont, 1973, p. 75.

[3] Service Historique de la Défense (SHD), Armée de l’Air, Dossier Administratif, BERNARD, Jean Guy, DE 2017 ZL 82 82.

[4] Un arbre généalogique de la famille Bernard est en ligne sur geneanet.org.

[5] Philippe Oriol, « Autour de J’accuse ! : documents nouveaux » dans les Cahiers Naturalistes, n°72, 1998, p. 167-173.

[6] Une biographie de Fernand Abraham Bernard a été mise en ligne sur le site www.entreprises-coloniales.fr [consulté le 28/04/2019] le 28 janvier 2018.

[7] SHD, op. cit.

[8] ADMP, État civil de Paris, Table décennale des naissances 1903-1912, Paris 8, V11E 155.

[9] Claude Bourdet, L’aventure incertaine : de la Résistance à la Restauration, Stock, 1975, p. 115.

[10] Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains (DAVCC), Dossiers individuels des déportés et internés résistants, BERNARD Jean, 21 P 424 514, Extrait des minutes des Actes de Naissance.

[11] Le Temps, 2 septembre 1938.

[12] SHD, op. cit., Livret matricule de l’officier.

[13] Ibid., Notes des chefs hiérarchiques depuis le début de la formation.

[14] Ibid., Notes du Commandant de l’École de Pilotage N°10.

[15] Ibid., Livret matricule de l’officier, op. cit.

[16] Ibid.

[17] Archives Nationales (AN), Archives du Comité d’histoire de la Deuxième Guerre mondiale — Résistance intérieure : mouvements, réseaux, partis politiques et syndicats, 72AJ/74 ; Dossier n°4 Résistance-Fer, IV, pièce 9, Témoignage de Madame Jacqueline d’AURIOL (Jacqueline BERNARD) sur l’activité de son frère Jean Guy BERNARD, recueilli par Madame Marie GRANET le 3 janvier 1950.

[18] Yves-Marc Ajchenbaum, À la vie à la mort : histoire du journal Combat : 1941-1974, Le Monde Éditions, 1994, p. 20.

[19] Henri Frenay, op. cit., p. 75.

[20] En se remémorant cette rencontre, Frenay écrit : « … j’avais en face de moi, ce jour-là, trois êtres exceptionnels parmi les plus hautes et les plus nobles figures de la Résistance. Leur ardeur, leur efficacité, leur courage ne furent pas un seul instant en défaut. Ils allaient se donner entièrement à notre combat et tous trois y laisser la vie. » ibid., p. 94.

[21] Ibid.

[22] Pour l’histoire du journal voir Yves-Marc Ajchenbaum, op. cit.

[23] AN, 72AJ/74,  op. cit.

[24] AN, 72AJ/74, op. cit.

[25] Marie Granet et Henri Michel, Combat. Histoire d’un mouvement de Résistance de juillet 1940 à juillet 1943, Paris, Presses Universitaires de France, 1957, p. 131-132.

[26] Henri Frenay, op. cit., p. 94.

[27] AN, 72AJ/74, op. cit.

[28] Claude Bourdet, op.cit., p. 204.

[29] SHD, Archives de la France combattante, Missions, réseaux, mouvements, Dossier « Combat », 18 P 14.

[30] Christian Chevandier, « La résistance des cheminots : le primat de la fonctionnalité plus qu’une réelle spécificité », dans PROST, Antoine (éd.), La Résistance. Une Histoire sociale, Paris, Les éditions de l’atelier, 1997, p. 150.

[31] AN, 72AJ/74,  op. cit.

[32] Claude Bourdet, op. cit., p. 236.

[33] ADMP, État civil de Paris, Table décennale des naissances 1913-1922, Paris 16, V11E 533.

[34] United States Holocaust Memorial Museum (USHMM), « Oral history interview with Yvette Baumann Farnoux » vidéo, 10 septembre 1990, voir https://collections.ushmm.org/search/catalog/irn512758 [consulté le 26/04/2019]

[35]Association Pour le Recherche dur l’Histoire Contemporaine des Juifs (RHICOJ), Les Juifs dans la Résistance et la Libération. Histoires, témoignages, débats, Paris, Éditions du Scribe, 1985, p. 104.

[36] Pierre Péan, Vies et Morts de Jean Moulin, Paris, Fayard, 1998, p. 673-671.

[37] Claude Bourdet, L’aventure incertaine : de la Résistance à la Restauration, Stock, 1975, p. 307.

[38] Rapport entièrement retranscrit dans Pierre Péan, op. cit.

[39] AN, Cour de justice du département de la Seine, dossiers d’affaires jugées (1944-1951), Z/6/530 et 531, dossier 4760.

[40] AN, 72AJ/74, op. cit.

[41] Yvette a raconté tout l’épisode de l’arrestation et des évènements qui suivirent dans une interview donnée en 1990 et mise en ligne sur le site du United States Holocaust Memorial Museum, op. cit.

[42] Yvette a témoigné de son expérience dans les camps et de sa libération à plusieurs reprises. Voir notamment Marie-Anne Matard-Bonucci et Edouard Lynch, La Libération des camps et le retour des déportés, Bruxelles, Éditions Complexe, 1995.

[43] DAVCC, 21 P 424 514, op. cit., Déclaration de P. Lamotte, Chef du bureau des fichiers-déportés, 4 décembre 1951.

[44] AN, 72AJ/74, op. cit.

[45] DAVCC, 21 P 424 514, op. cit., Déclaration de Jean HARDEN, 2 février 1947.

[46] Idem.

[47] AN, 72AJ/74,  op. cit.

[48] Journal officiel de la République française, 27 mars 1947, p. 148.

Contributeur(s)

Isis Artheau, 18904562, first year Master's student at Paris 8 University studying "Archives, mémoires, pouvoir : les archives de la Shoah" (Archives, Memory, Authority: the Shoah Archives)under the supervision of Ms. Marie-Anne Matard-Bonucci. 
1 commentaire
  1. klejman laurence 4 ans ago

    Magnifique travail, pour la biographie d’un héros au sens le plus noble du terme !

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