1893 - 1944 | Naissance: | Arrestation: | Résidence: ,

Israel (Henri) KRENGEL

La photo ci-contre d’Israël et de Laya provient des archives familiales de Mme Dominique Krengel

Travail des élèves du Lycée Maria Konopnicka, Włocławek, Pologne.

Chapitre 1: Dobrzyń – la ville natale d’Israel

Dobrzyń est une ville charmante qui s’étend au bord la Vistule, entre des champs dorés et des forêts verdoyantes. Sur la colline s’élève une croix. Elle indique l’ancien emplacement du château teutonique qui a été détruit dans l’incendie de 1767.

Les sources historiques prouvent que les débuts de l’implantation juive dans la ville de Dobrzyń remontent au 14ème siècle. Le plus ancien document est daté de 1507. Les premières références sont apparues alors dans des documents du 16e siècle. Il s`agit entre autres du privilège du roi Zygmunt Ier, accordé le 5 mars 1519, qui était d’une grande importance pour le développement économique de la ville. La ville a alors obtenu le droit de servir trois foires par an et une foire hebdomadaire le mardi. C`est à ce moment-là qu`à Dobrzyń apparaissent les Juifs.

À son apogée – en 1808 – les Juifs constituaient 83,2% de la population.

 

Fragment d’une copie du plan de la ville de Dobrzyń de 1804. Source: Archives centrales historiques de Varsovie. Collection de cartes, numéro de référence 524-6. [1] Thèse de licence de Mme Agnieszka Witkowska.

 

Aujourd’hui, la ville compte 2117 personnes (données de 2019, Wikipedia). En 1897 (Israel Krengel a alors 4 ans), Dobrzyń compte 2 485 habitants, dont 927 de confession juive (37,3% de la population).

En 1939, sur 3 268 personnes, environ 850 (26%) étaient juifs. Dans les années 1930-1938, plus de 200 naissances ont été enregistrées dans des familles juives. Au cours de cette période, plus de 70 mariages ont été conclus. [1] Données de la thèse de licence d’Agnieszka Witkowska.

La population juive a joué un rôle très important dans la vie sociale, politique et économique de la ville. Il y avait des partis politiques juifs ainsi que des organisations et entreprises éducatives, culturelles et religieuses. Les représentants de la communauté ont participé aux élections au conseil municipal (1918, 1919, 1922 et 1927). La commune possédait également des installations religieuses (synagogue, maison de prière), un cimetière, un mikvé, c’est-à-dire des bains, un abattoir rituel, des installations scolaires, une bibliothèque, une antenne du club sportif Makabi, des maisons d’habitation…. Néanmoins, la commune était l’une des plus pauvres de la Voïvodie de Poméranie.

Les habitants de la ville rapportent : « Oui, avant la guerre, les Juifs vivaient ici, oui, [rue] Słowackiego, ou peut-être [rue] Mickiewicza était appelée autrefois [rue] Żydowska (rue Juive ), la synagogue était là où se trouve le poste de police, et le cimetière juif a été inondé lors de la construction du barrage.  »

Nous avons réussi à découvrir que la rue Żydowska c`était l`autre nom de la rue Słowacki. Avant la guerre, c’était ici, au numéro 14 que se trouvait la maison de la famille Krengel où vivaient Israel et ses quatre frères et une sœur, avec leurs parents.

À seulement 200 mètres, dans la rue Bożniczna (aujourd’hui rue Zduńska), se trouvait une synagogue où les parents et les grands-parents d’Israel s`étaient mariés. Elle a été construite à la fin du XVIIIe ou au début du XIXe siècle. Dans son livre Kujawsko-dobrzyńscy Żydzi w latach 1918-1950, Tomasz Kawski écrit: « Elle était en bois, traditionnellement orientée vers Jérusalem et caractérisée par une disposition longitudinale, c’est-à-dire qu’une salle pour hommes était précédée d’une salle plus petite, et au premier étage il y avait une galerie des femmes (les femmes étaient séparées des hommes) ».

 

Synagogue de Dobrzyń nad Wisłą. Source: http://www.jpreisler.com/Dobrzyn.htm

 

L’intérieur de la synagogue de Dobrzyń. Source: https://www.facebook.com/ftdepths/posts/the-synagogue-in-dobrzyn-nad-wisla-where-jonnys-family-once-prayed/930233177040338/

 

À proximité il y avait un cimetière probablement fondé en 1557.

 

Fragment de matzevah de la collection du musée de Dobrzyń à Dobrzyń nad Wisłą.

« Un jeune scientifique est enterré ici. » Traduction et photo: Agnieszka Witkowska

 

Dobrzyń était fortement présent dans l’esprit des historiens et des politiciens allemands en raison de l’arrivée des chevaliers teutoniques dans cette region  au 13ème siècle. Bien avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, des plans étaient déjà préparés pour que la ville soit transformée en ville de garnison. Les chevaliers teutoniques étaient allemands. Fonder ici un garnison c’est se référer à la présence allemande dans cette ville.

Dans sa thèse de licence Agnieszka Witkowska écrit: «Début septembre 1939, les troupes de l’armée allemande sont entrées à Dobrzyń. Un mois plus tard, la population juive a reçu l’ordre de quitter la ville. Elle a probablement été déplacée en groupes à Kutno, Włocławek et Żychlin, et placée dans des ghettos locaux.  » Selon Mirosław Krajewski, l’auteur du livre Byli z ojczyzny mojej, une partie de la population juive de Dobrzyń a été emmenée à la caserne de Bydgoszcz, puis fusillé à Tryszczyna ou à Rynków, près de Bydgoszcz.

Le 24 septembre, les troupes allemandes ont mis le feu à la synagogue de Dobrzyń, dans une Maison d`étude appelée beit midrash et au siège des Hassidim de Gur qui a été également brûlé. La population juive est expulsée de la ville dans les premiers jours d’octobre 1939. Le rabbin Josek Wolf Sender a été le dernier à quitter Dobrzyń.

Au cours des années suivantes, les Allemands ont démoli une grande partie des maisons juives, dont celle de la rue Słowackiego, qui nous intéresse.

À Dobrzyń, les juifs étaient persécutés de diverses manières. Sous des apparences insignifiantes, des impôts leur ont été imposés, leurs maisons, leurs commerces et leurs magasins ont été pillés et, dès les premiers jours d’octobre, l’ordre des autorités d’occupation de porter des étoiles jaunes par la population juive a été strictement appliqué. Dans la seconde quinzaine d’octobre 1939, commence le meurtre de la population juive. «Parmi les Juifs, ceux qui sont morts étaient pour la plupart ceux contre lesquels les Allemands locaux ont fait des plaintes ou des remarques. Dans de nombreux cas, un juif a été tué parce que quelqu`un voulait le piller ou saisir ses biens. La situation n’y était pas différente de celle des autres villes du pays conquis. Pour montrer l’ampleur de la répression, j’utiliserai le rapport HEYDRICH du 11 novembre 1939, qui rapporte l’arrestation de 20 000 juifs, l’incendie de 191 synagogues et la démolition et le pillage de 815 magasins”. (Mirosław Krajewski, Byli Ojczyzny mojej, p. 12 )

On estime que 25 personnes ont survécu à la guerre. Certains ne sont pas revenus en ville. En juin 1945, on a enregistré la présence de deux juifs, et en 1946 – six. Après 1947, tous les Juifs ont quitté la ville et aucune trace d’eux n’a été trouvée. Les ville et villages à coté ont connu le même sort, par exemple Włocławek.

 

Au cours de notre recherche, nous avons trouvé sur Internet des photos de Dobrzyń datant de 1907. À cette époque-là, Israel avait 14 ans. Tous ses frères et sa sœur étaient déjà nés. Leur père travaillait comme boucher, leur mère s’occupait de la maison. A part Israel il y avait aussi Josef (16 ans), Icek (9 ans), Chana (6 ans) et Zelik (4 ans). Le plus jeune, Mojsze, n’avait qu’un an …

Famille? Comme beaucoup d’autres – plutôt pauvre! Une ville – comme beaucoup d’autres – joliment située sur la rive gauche de la Vistule … Et là? Une église, une synagogue, quelques boutiques, une auberge, un marché où le polonais et le yiddish s’entremêlent …

Nous ne savons pas exactement quand Israël a quitté sa maison familiale. On peut supposer que c`est la pauvreté qui l’a conduit à émigrer. Nous ne savons pas pourquoi la France est devenue sa nouvelle patrie. Avait-il un parent là-bas? Le fait est qu’Israel, Icek, Zelik et Chana vivaient à Paris avant la guerre.

Nous ne savons pas non plus si les parents ont vu le déclenchement de la guerre. Enoch aurait eu alors 76 ans … Cependant, nous avons trouvé des documents qui nous donnent la certitude qu’en 1939 le plus jeune des frères – Mojsze – vivait dans le nid familial.                                                                                                                                                           

                                                                                                     Oliwia Wiśniewska, I E

Liste des entreprises opérant à Dobrzyń nad Wisłą. Parmi les entrepreneurs – Henoch Krengel, boucher.

Courrier de Varsovie, 9 juillet 1917.

 

Chapitre 2: Famille

Des registres bien conservés nous ont considérablement aidés dans la reconstruction de l’arbre généalogique de la famille Krengel. Cependant, les documents dressés par les rabbins et la documentation de l’occupant nazi, détruits lors de la retraite des troupes allemandes, n’ont pas survécu.

Grâce à deux visites aux Archives d’État, nous avons pu reconstituer la famille d’Israel Krengel. Vers 1800, lors de la partition de la Pologne, Dobrzyń faisait partie de la partition prussienne. C`est le moment où naissent l’arrière-grand-père d’Israel, également prénommé Israel, et Estera Gąska, sa future épouse. Le couple a au moins deux enfants.

Ensuite, la ville est à l’intérieur des frontières du Duché de Varsovie.

 

En 1822, est né leur fils Hersz (le grand-père d’Israel), et quatre ans plus tard Aron Jakob – son frère. En 1844, Hersz a épousé Fajga Gąska. Ils ont eu au moins deux enfants – un fils aîné, Kalma, né en 1861 et Enoch (Henoch), le père de notre Israel, né en 1863. Les deux garçons sont nés à Dobrzyń.

Dans la même ville, en mai 1889, Enoch, 26 ans, épouse Chaja Ides Wiktorowicz, 24 ans.

Acte de mariage des parents d’Israel, Enoch et Chaia Ides. Dobrzyń, mai 1889. Registres.

 

Leur premier fils Josef est né le 21 novembre 1891, deux ans plus tard, le 5 décembre 1893, vers six heures du matin, est né Israel Hersz Krengel.

 

Registres juifs. Archives d’État à Toruń. Succursale à Włocławek

 

Le recensement des enfants nés en 1893 comprend le nom d`Israel Hersz Krengel

Inscription au registre. Archives d’État à Toruń. Succursale à Włocławek

 

Acte de naissance d’Israel. Registres juifs. Archives d’État à Toruń. Succursale à Włocławek.

 

Acte de naissance d’Israel – traduction en polonais

 

Puis, le 14 janvier 1898, naît leur troisième fils – Icek, le 21 novembre 1901 naît l`unique fille de la famille Krengel – Chana, deux ans plus tard, le 14 septembre 1903 – Zelik, et le 13 juin 1906 leur plus jeune fils – Mojsze.

La famille menait une vie tranquille et plutôt modeste. C’étaient des tailleurs. Dans la liste publiée le 9 juillet 1917 sur les pages du Kurier Warszawski, Enoch est également répertorié comme boucher. Peut-être la pauvreté ou peut-être l`antisemitisme ont poussé les frères aînés à émigrer en France. Il n’y a pas d’actes antisémites répertoriés à cette date dans la ville mais comme dans la majorité des pays européens à l’époque, l’antisémitisme est présent. Très probablement, les deux frères aînés sont partis ensemble. Cela a dû arriver avant 1919. Le jeune frère d’Israel, Icek, s’est également retrouvé en France. Pendant la guerre, il a été arrêté et déporté avec le premier transport à Auschwitz Birkenau. On sait qu’il était marié à Berta, née en 1898. Son nom de jeune fille est Liberman. Il est décédé à l’âge de 44 ans le 27 mars 1942. Un sort similaire est arrivé au frère cadet d’Israel, Zelik, qui était également en France. Il a été transporté de Pithivier à Auschwitz Birkenau, où il est mort en 1942.

Document confirmant la déportation de Zelik, frère d’Israel

 

Mojsze, le plus jeune frère d’Israel, n’a pas quitté la Pologne. Il a vécu à Dobrzyń, rue Słowackiego 14, comme son père et son grand-père.

Une lettre de Mojsze Krengel à la municipalité de Dobrzyń. Demande d’autorisation de rénover une instalation 19 novembre 1931

 

Le 9 juin 1932, il épouse Małka Liba (née Goldberg), née en 1907. Le mariage a lieu dans sa ville natale – Dobrzyń nad Wisłą.

Acte de mariage du plus jeune frère d’Israel, Mojsze, et de Małka Liba Goldberg, 1932

Transcription de 1948. Archives d’État à Toruń, succursale à Włocławek

 

À la suite de nos recherches, nous avons découvert qu’en 1939, Mojsze vit toujours à Dobrzyń, rue Słowackiego, également connue sous le nom de rue Żydowska ( rue Juive ). Le couple n’a pas eu d’enfants et leur bonheur n’a pas duré longtemps. Moins de 10 ans … Dans les premiers jours de la guerre, ils ont été déplacés et transportés dans le ghetto de Skarżysko Kamienna. Mojsze est décédé le 14 mai 1942 et Małka le 27 décembre 1942.

 

Notes du Bureau Communal de Dobrzyń nad Wisłą confirmant que le dernier propriétaire de la maison située au numéro 14 rue Słowackiego était Mojsze Krengel

 

La maison qui se dresse aujourd’hui au 14, rue Słowackiego, où habitait la famille Krengel. Mai 2020.

Photo – Dariusz Łoboda

 

Chana – la seule fille d’Enoch et la seule sœur parmi 5 frères – est la seule enfant à avoir survécu à la guerre. Nous ne savons pas jusqu`à quand elle vivait à Dobrzyń. Elle a probablement quitté la Pologne avant la guerre. Ce qui est sur, c’est qu’elle est en France en 1948. Elle habite alors au 21, faubourg Saint-Denis, d`où elle écrit au tribunal de Lipno pour l’héritage de ses parents – la  maison de la rue Słowackiego. Elle est la seule qui a survécu à la guerre …

Lettre de Chana au tribunal de Lipno, 1948. Archives d’État à Toruń, succursale à Włocławek

 

                                                                                                         Justyna Mikołajewska, I E

 

Chapitre 3: La période française

Nous ne savons pas exactement quand Israel est venu en France. Cela devait être avant le 14 octobre 1919, car ce jour-là il s`est marié  à Paris avec Laya Tallermann ( Tellerman, Tellermann ), 22 ans, née à Varsovie, qui vivait avec ses parents dans la capitale française.     Israel est tailleur et sa femme est couturière. Deux ans plus tard, le 16 septembre est né leur premier fils, Armand. Le deuxième fils, Robert, ne naîtra que 7 ans plus tard, le 27 avril 1928. Les époux demandent la nationalité française, qui leur est accordée en octobre 1929.

Copie de l’acte de mariage d’Israel et de Leya daté du 14 octobre 1919

 

Document confirmant l’acquisition de la nationalité française par Israel. Journal officiel de la République française, 10 novembre 1929

 

En France, Israel prend le nom d`Henri et Laya utilise le nom Léa. La famille décide de s’exiler en zone libre, à Lyon. C’est ici, en juillet 1944, que se déroulera un des moments les plus dramatiques de la vie de la famille.

À Lyon, Israel travaille comme tailleur. Le fils cadet aide son père.

Le 3 juillet, quatre hommes du PPF viennent à la boutique d’Israel et volent 15 000 francs. Robert, 16 ans, a été interrogé et battu par eux. Ils ont été détenus jusqu’au 10 ou 11 juillet à l’hôtel Edelweiss rue Massène ce qui est confirmé par les témoins de l’arrestation.

Le 10 ou 11 juillet, le père et le fils sont conduits en voiture au siège de la Gestapo sur la place Bellecour.

Le même jour (10 ou 11 juillet 1944) Israel a été envoyé à la prison de Fort Montluc, de là à Drancy et avec le convoi 77 à Auschwitz. Un certificat mentionne la disparition de Robert.

Nous avons découvert également qu’à Lyon, Armand avait rejoint la Résistance. Dans un des documents, dans la colonne «fonction» on peut lire „propagande anti-allemande”.

En 1946, alors qu’elle cherchait son fils, Léa Krengel inscrit dans l’un des documents sous la colonne «nombre d’enfants qui ont survécu»: 1. Cela prouve qu’Armand a survécu à la guerre. Nous avons appris qu’Armand était détenu en Allemagne, dans le camp de Buchenwald. Il a été arrêté en 1943 en train de tenter de traverser la frontière espagnole.

Nous avons également établi qu’Armand avait survécu à la guerre. Il est décédé le 30 janvier 1966, à l’âge de 44 ans seulement. Trois ans plus tôt, en 1963, il reçut l’Ordre du Chevalier de la Légion d’Honneur.

En 1948, Léa a demandé pour Israel le titre de « Mort pour la France » Il l`a obtenu le 29 janvier de la même année.

                                                                             Marta Jasińska et Nina Bogalecka, II B

 

Chapitre 4: Calendrier

1800 (environ) – Naissance d’Israel Krengel, arrière-grand-père de notre Israel.

1800 (environ) – Naissance d`Estera Gąska, arrière-grand-mère. Ils ont eu au moins 2 fils.

1822 – naissance du premier fils – Hersz Krengel (le grand-père d’Israel)

1826 – naissance du second fils – Aron Jakob Krengel

1844 – Hersz épouse Fajga Gąska. Ils ont eu au moins 2 enfants.

1861 – naissance du premier fils – Kalma

1863 – naissance du second fils, Enoch (le père d’Israel)

1889 – en mai, à Dobrzyń, Enoch épouse Chaja Ides Wiktorowicz. Ils ont eu 6 enfants:

1891/11/21 – Naissance du fils Josef – premier enfant

1893.12.05 – à 6h00 du matin est né Israel Hersz Krengel – notre héros – le deuxième enfant

1898.01.14 – Naissance d`Icek – le troisième enfant

1901.11.21 – Naissance de Chana – le quatrième enfant

1903.09.14 – Naissance de Zelik – le cinquième enfant

1906.06.13 – Naissance de Mojsze – le sixième enfant

1919/10/14 – Israel épouse Laia (Laya, Léa) Talermann à Paris

1921/09/16 – naissance du premier fils d’Israel et de Laya – Armand (décédé le 30/01/1966)

1928.04.27 – naissance du second fils d’Israel et de Laya – Robert (décédé en 1944 à Lyon)

1929/10/22 – Israel obtient la nationalité française.

1929.10 – Léa, née Telermann, devient française.

1931/11/19 – la famille Krengl (et certainement Mojsze) vit toujours à Dobrzyń.

1932.06.09 – Mojsze épouse Małka-Liba Goldberg

1939 – la famille vit toujours dans la maison de Słowackiego 14

1942.05.14 – Mojsze Krengel meurt dans le ghetto de Skarżysko Kamienna

1942.12.27 – Décès de Małka-Liba, épouse de Mojsze, dans le ghetto de Skarżysko Kamienna

1944.07.03 – 4 hommes font irruption dans le magasin d`Israel à Lyon. Vol de 15 000 francs.

1944/07/04 – Israel et Robert rencontrent l’un des hommes dans la rue. Ils sont détenus à l’hôtel Edelweis jusqu’au 10 ou11 juillet.

1944/07/10 –  Israel et Robert emmenés au siège de la Gestapo sur la place Bellecour. Robert essaie de s’échapper. Des coups de feu sont tirés. Robert meurt très probablement.

1944/07/11 –  Israel a été transporté au Fort Montluc, de là à Drancy et en transport 77 à Auschwitz.

1944/08/05 – la date de la mort d’Israel.

1946 – Dans le document 304BC11, Léa Krengel écrit sous la rubrique «Nombre d’enfants qui ont survécu»: 1, ce qui certifie qu’Armand a survécu.

1948 – Léa reçoit un document confirmant la disparition de son mari. Elle tente de remporter le titre de Mort pour la France pour lui. (accordé le 29 janvier 1948) et Déporté politique (accordé le 5 mai 1953)

1948.03.20 – La maison familiale de Słowackiego 14 est inscrite sur la liste des propriétés abandonnées et post-allemandes remises (en décembre 1945) au conseil municipal de Dobrzyń.

1948.06.22 – Chana citer les sources veut récupérer la maison de ses parents. Elle s’appelle elle-même l’héritière unique, suggérant ainsi que le reste des frères n’ont pas survécu. Elle vit à Paris, au 21 Faubourg Saint Denis. Elle porte toujours le nom Krengel.

1966.01.30 – mort d`Armand Krengel, premier fils d’Israel.

Arbre généalogique de la famille Krengel

Chapitre 5: Epilogue

Lorsque notre projet était presque prêt, nous avons réussi à trouver et à contacter la petite-fille d’Israel Krengel – Mme Dominique Krengel. Grâce à elle, nous avons collecté des informations sur le sort de ses ancêtres, mais surtout, elle a apporté de nombreuses informations précieuses et partagé des souvenirs de famille. Parmi les documents et les photos, il y avait … la photo d’Israel Krengel!

Nous vous remercions, Madame, pour cette précieuse contribution. Nous étions arrivés à reconstituer l’arbre généalogique d’Israel, retrouver l’endroit où se trouvait sa maison, trouver divers documents souvent surprenants, mais grâce à votre aide nous avons pu voir son visage, ses yeux brillants, son sourire timide. Merci.

 

Henri et Laya jeunes, (Archives familiales, Dominique Krengel)

 

Au premier plan, Henri et ses beaux parents, (Archives familiales, Dominique Krengel)

 

Laya, sa mère et Armand dans une charrette, (Archives familiales, Dominique Krengel)

 

Acte de disparition d’Henri Krengel (Archives familiales, Dominique Krengel)

 

Carte de déporté résistant d’Armand, fils d’Henri, (Archives familiales, Dominique Krengel)

 

Buchenwald – fiche d’Armand, (Archives familiales, Dominique Krengel)

 

Distinction d’Armand  parue  dans «  Le journal de Buchenwald -Dora », (Archives familiales, Dominique Krengel)

 

Carte des camps de prisonniers français, retrouvé chez Laya, (Archives familiales, Dominique Krengel)

 

Certificat de déporté politique d’Armand Krengel, (Archives familiales, Dominique Krengel)

 

Contribution de Dominique Krengel, petite fille d’Henri Krengel :

Israel, Henri est venu en France, pour fuir les pogroms* de Pologne et l’extrême pauvreté qui en découlait. Il est arrivé en France le 14 octobre 1919, et s’est marié avec Laya Tellermann, surnommée Louise, en famille.

Louise Krengel avait 22 ans et était née à Varsovie. Elle vivait avec ses parents et ses trois frères:

Georges, Gabriel, et Adolphe, dans le 12ème arrondissement de Paris, dans le faubourg Saint Antoine où résidaient beaucoup de juifs qui exerçaient des métiers d’artisans.

Ils avaient également immigré de Pologne, au début du siècle, suite aux pogroms et maltraitance de toutes sortes*. Ses frères avaient des professions traditionnelles des juifs de Pologne : maroquinier, tapissier, le dernier était chauffeur de taxi. Un original!

Le père de Laya, mon arrière grand père était tapissier et avait appris le métier à son fils Gabriel, puis son petit fils Armand, mon père, qui avait fait l’école Boulle à Paris.

Armand est le fils aîné de Laya, qui est revenu de déportation en 1945.

Le frère cadet Adolphe Tellermann (donc le beau frère d’Henri) fut déporté en 1942, avec sa femme Esther, lors de la rafle du Vel’hiv, à Paris.

Ils laissèrent une petite fille de trois ans, qui fut une enfant cachée, puis qui est venue habiter avec la famille dans le faubourg Saint Antoine.

La femme d’Henri, Laya était couturière. C’était une femme forte et très intelligente.

Arrivée à 17 ans à Paris avec ses parents et ses frères, elle parlait français sans accent, 3 ans plus tard, et écrivait cette langue si difficile en maîtrisant complètement la grammaire et l’orthographe.

Toutes ces familles, celle d’Henri, d’un côté, et celle de Laya de l’autre, ne souhaitaient qu’une chose: S’assimiler.

Après leur mort on a retrouvé des petits carnets remplis de mots français à apprendre et à répéter.

Laya, ma grand-mère, vint de Varsovie, avec ses parents, mais ils laissèrent les grands parents derrière eux, comme Henri laissa ses parents, qu’il n’a jamais revu.

A Paris, terre d’accueil, des juifs polonais avant la guerre, le beau père d’Henri fut patron d’une entreprise de tapissiers, avec des employés.

Tous travaillaient beaucoup.

La grand-mère Bella s’occupait de la maisonnée et a parlé le yiddish jusqu’à la fin de sa vie.

Armand le fils aîné de Laya et d’Henri, s’engagea comme résistant, mais il fut pris à la frontière espagnole, dans les Pyrénées, en 1943.

Là, à 20 ans, il fut déporté à Bergen Belsen, et à Buchenwald.

Cependant il revint.

Il se maria en 1950 avec Evelyne Wroubel, ma mère, et il eut 2 enfants : Dominique et Robert.

Dominique et Robert sont, ce que l’on appelle des survivants de la 2ème génération, Garance, la fille de Robert, est une survivante de la 3ème génération.

Dans son livre, « Venir après », Daniele Laufer décrit avec grande intelligence et à partir d’interviews d’enfants de déportés, le vécu des générations suivantes,  endeuillées d’une manière si particulière.

La génération des déportés dans les camps de Pologne a subi des épreuves inimaginables.

Quand ces déportés sont revenus, ils ne parlaient pas car on ne voulait pas les entendre.

Beaucoup n’ont pas fait le deuil de leurs parents, brûlés dans les camps.

Laya, la femme d’Henri travailla après, au Ministère des anciens combattants à Paris.

Elle est morte à 86 ans.

Armand, mon père est mort de leucémie à 44 ans, des suites de sa déportation, le 30 janvier 1966, à Paris.

Il a été décoré de la Médaille militaire et de la légion d’honneur, en qualité de déporté politique.

Henri est mort le 5 août 1944, à Auschwitz.

Henri a été ensuite reconnu mort pour la France, et son nom est inscrit sur le mur du Mémorial de la Shoah dans le 4 eme arrondissement de Paris.

Laya, après des recherches a obtenu un certificat de disparition pour son fils, de 16 ans Robert, qui n’a jamais été retrouvé.

 

* Note des auteurs de la biografie: Dans les livres qui nous ont servi pour préparer la biographie, nous n`avons pas trouvé de preuves confirmant les pogrom ou actes antisémites répertoriés à cette date dans la ville. Néanmoins l’antisémitisme et les pogroms avaient eu lieu dans l’Empire tsariste et sur territoire dominé par la Prussie.

 

Chapitre 6: Travail sur le Projet

Participants:

II E: Marta Sadowska, Aleksandra Kurowska

I E : Aleksandra Kubiak, Justyna Mikołajewska, Oliwier Jędrzejczak, Michał Janasik, Oliwia Wiśniewska, Zofia Błaszczyk

I B : Błażej Kraiński, Filip Gachewicz, Martyna Jaroszewska, Martyna Zaroślińska, Anna Wojtczak, Wiktoria Suwała

I D : Maksymilian Michałowski

II B :Nina Bogalecka, Marta Jasińska

 

Coordinateur:

Dariusz Łoboda, enseignant de français et d`espagnol.

Visite des archives nationales de Toruń, antenne à Włocławek. Photo: Dariusz Łoboda

 

                 

Notre équipe. Récapitulation du Projet. 2.06.2012. Photo: Dariusz Łoboda

 

À propos du projet:

Ania Wojtczak: J’ai appris de la patience, plus de foi et de coopération. (…) Nous avons tous coopéré, certains ont fait plus, d’autres – moins, mais tout le monde a quand même fait quelque chose.

Nina Bogalecka: J’ai été surprise de voir à quel point je savais peu de choses sur ma ville et ma région avant de démarrer le projet. J’ai également eu la chance de coopérer avec des personnes intéressantes.

Błażej Kraiński: C’était une nouvelle expérience pour moi, j’ai toujours voulu participer à « l’affaire des détective ». J’ai été surpris de découvrir tant de faits sur un homme simple.

Marta Jasińska: J’ai eu l’occasion de visiter les archives de l’État, ce qui, je pense, serait impossible dans d’autres circonstances.

Martyna Jaroszewska: J’ai été surprise que même une personne ordinaire, résidente d’une petite ville, cache de nombreuses histoires, secrets et curiosités intrigants. Ce projet se distingue des autres projets.

Aleksandra Kubiak: J’ai découvert de nombreux sites Web intéressants qui m’ont aidé à découvrir le sort de la famille.

Aleksandra Kurowska: Chaque semaine apportait des informations de plus en plus surprenantes qui permettaient de coller ensemble la biographie de notre héros. Le projet m’a appris à quel point il est important de garder l’histoire des morts, même par de petites actions.

Oliwia Wiśniewska: Je pense que ce projet m’a rendu sensible aux destins humains.

Wiktoria Suwała: Le projet nous donne l’opportunité d’acquérir de nombreuses compétences utiles.

Zofia Błaszczyk: Je ne savais pas qu’en connaissant uniquement le nom et le prénom d’une personne inconnue, nous pourrions apprendre tant de choses et apprendre à quel point la vie peut être différente. J’ai également appris de nombreux faits intéressants sur les Juifs de Włocławek et de Dobrzyń.

Dariusz Łoboda: Je participe au Projet pour la deuxième fois. Je n’ai aucun doute sur sa valeur. Cette édition est complètement différente de la précédente. Un autre héros, d’autres participants du Projet, une réalité différente. L’année dernière, nous avons réussi à visiter personnellement de nombreuses institutions (Institut Historique Juif, Musée Polin, Mairie de Włocławek). Cette année la pandémie a fait que nous travaillions principalement à distance, bien que nous ayons réussi à visiter les archives d’État à deux reprises.

Travailler sur un projet historique demande de la préparation. Il y a des découvertes inattendues et des changements d’action soudains, des recherches approfondies, combinant des faits divers, parfois très lointains.

Au début on n’a que le prénom et le nom du Déporté, à la fin on connaît une grande partie de sa vie, on a „rencontruit” sa famille (près de 20 personnes!), retrouvé les lieux auxquels elle était liée … L’histoire d`Israel Krengel est incroyable. Nous avons même trouvé l`endroit où s`élévait sa maison natale… Et pourtant, il est né il y a 128 ans, dans une famille pauvre!

Dr Adam Sitarek du Centre de recherche juive de l’Université de Lódź :

« Une biographie très minutieusement compilée, le niveau de détail, la brillance et la critique factuelle des sources surpassent de nombreux étudiants de ma faculté. »

Agnieszka Witkowska, auteur de la licence sur les Juifs de Dobrzyń:

Félicitations! Travail très fiable et précieux! C’est incroyable que vous ayez réussi à trouver autant d’informations. Elles rendent la lecture très intéressante!

Dominique Krengel, petite-fille d`Israel:

Bravo Darius pour votre travail et celui de vos élèves .

Très intéressant et très bien documenté.

J’espère qu’avec ma contribution, il permettra à l’âme de mon grand père d’être honorée,et à vos élèves de se saisir d’une partie de l’histoire de leur pays.

 

Téléconférence avec la participation de la coordinatrice du Projet – Mme Aleksandra Engler Malinowska.

Bibliographie:

  1. Żydzi Włocławscy, Aneta Baranowska, Wydawnictwo Naukowe Grado, Toruń 2008
  2. Utkane sercem włocławskim Żydom, Mirosława Stojak, Miejsca Biblioteka Publiczna we Włocławku, 2015
  3. Atlas Historii Żydów Polskich, wydawnictwo Demart, 2010
  4. Byli z ojczyzny mojej. Zagłada ludności żydowskiej Ziemi Dobrzyńskiej w latach drugiej wojny światowej. Mirosław Krajewski. Wydano z subwencji Benjamina Stencla z Ramat-Gan w Izraelu. Rypin 1990.
  5. Tomasz Kawski. Ludność żydowska na Kujawach wschodnich i w ziemi dobrzyńskiej w okresie międzywojennym.
  6. Agnieszka Witkowska – praca licencjacka poświęcona Żydom Dobrzyńskim.
  7. Album Ziemi Dobrzyńskiej; Lubomir Dmochowski; Lipno 1908
  8. Gminy żydowskie pogranicza Wielkopolski, Mazowsza i Pomorza w latach 1918-1942; Tomasz Kawski; Toruń 2012.
  9. Patrick Modiano „Dora Bruder”

 

Sites Internet/Sources:

https://sztetl.org.pl/pl/miejscowosci/d/1035-dobrzyn-nad-wisla

http://zydzi.wloclawek.pl/

https://yvng.yadvashem.org/index.html?language=en&

www.jri-poland.org

http://ressources.memorialdelashoah.org/resultat.php?type_rech=rs&index%5B%5D=fulltext&bool%5B%5D=&value%5B%5D=krengel&spec_expand=1

https://arolsen-archives.org/ueber-uns/standpunkte/online-archiv/?gclid=EAIaIQobChMI5-uz3P7T7wIVqhJ7Ch2zaQITEAAYASAAEgLL1fD_BwE

www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr

https://www.ushmm.org/online/hsv/person_view.php?PersonId=4307412

Cmentarz żydowski w Dobrzyniu nad Wisłą Jewish cemetery in Dobrzyn (cmentarze-zydowskie.pl)

krengel – Recherche (rhone.fr)

http://forum.tradytor.pl/viewtopic.php?t=5009%20http://cmentarze-zydowskie.pl/dobrzyn.htm

http://www.listyznaszegosadu.pl/pl/article_print.php?id=602783

https://www.myheritage.pl/research/collection-1/drzewa-genealogiczne-myheritage?s=1&formId=master&formMode=1&useTranslation=1&exactSearch=&action=query&p=1&qname=Name+fn.Israel+fnmo.1+ln.Krengel+lnmo.3&qevents-event1=Event+et.birth+ey.1893&qevents=List

https://www.jewishgen.org/jgff/jgffweb.asp.

http://genealogyindexer.org/

KRENGEL – GénéaFrance (geneafrance.com)

[1] Thèse de licence d’Agnieszka Witkowska: ZARYS DZIEJÓW GMINY ŻYDOWSKIEJ W DOBRZYNIU NAD WISŁĄ W ŚWIETLE ZACHOWANYCH ŹRÓDEŁ (1507-1939); APERÇU DE L’HISTOIRE DE LA COMMUNE JUIVE DE DOBRZYN SUR LA VISTULE À PARTIR DES SOURCES (1507-1939)

 

Coopération (par ordre d’apparition)

Serge Jacubert – Coordinateur du Projet, France

Aleksandra Engler-Malinowska – Coordinatrice du Projet, Pologne

Georges Mayer – Coordinateur du Projet, Israël

Claire Podetti – Coordinatrice du Projet, France

Anna Przybyszewska Drozd – Institut Historique Juif, Varsovie

Rafał Więckowski – Archives d’État à Toruń. Succursale à Włocławek

Dr Adam Sitarek – Centre des Recherches Juive, Université de Łódź.

Mirosława Stojak – Expert du sujet des Juifs de Włocławek.

Paweł Śliwiński – Historien de Dobrzyń nad Wisłą

Krzysztof Bielawski – Centre d’information historique du Musée POLIN

Ryszard Bartoszewski – Mairie de Dobrzyń.

Krystyna Andrzejewska – relecture, traduction de russe

Wiesława Podgórska – photos.

Grażyna Witkowska – consultation, matériel pour le projet.

Agnieszka Witkowska – auteur d’une thèse de licence sur les Juifs de Dobrzyń.

Dominique Krengel – petite-fille d`Israel.

 

    Au nom de mes étudiants, participants du Projet, je voudrais remercier toutes les personnes, institutions et parties impliquées pour leur aide précieuse, temps dédié, bonne volonté et coopération fructueuse. Je tiens à remercier les Organisateurs du Projet pour nous avoir donné l’opportunité de prendre part à un projet si précieux.                                                                                                                                                                                                                   

                                                                                                                     Dariusz Łoboda


 

Contributeur(s)

This biography was written by the students of III Liceum Ogolno.
2 commentaires
  1. Krengel Dominique 3 ans ago

    Merci beaucoup Monsieur Loboda , pour le superbe travail , que je vous avez fait avec vos élèves .Au delà de toute attente,vous avez réanimé l’âme de mon grand père .
    Hier soir pour mon anniversaire,j’ai invité ma nièce et son ami au restaurant ,et je leur montré votre travail.Ils étaient tous intéressés et émus .
    Replacer les membres de notre famille dans l’arbre généalogique , fait aussi partie ,pour ceux qui le veulent ou le peuvent de notre verticalité retrouvé.Car ce génocide a aussi créé de graves coupures dans notre univers familial de survivants ,deuxième et troisième génération comprises.
    Lorsque je viendrai en Pologne( j’espère avec ma nièce , Garance Krengel,puisque je n’ai pas d’enfant) , nous ne manquerons pas de venir vous saluer.
    Mais un petit point me travaille encore :
    – Êtes vous sûr qu’il n’y avait pas de pogroms à cette époque ?
    Ce n’est pas ce que dit le livre des pogroms ,et d’autres documents.
    Pourriez vous nous éclairer sur ce point?
    Si c’est possible pour vous bien sûr , et ne crée pas d’enjeux difficiles.
    Encore MERCI Monsieur Loboda .
    Merci aussi à Monsieur Meyer ,sans qui rien ne serait possible ,et Madame Podetti du lycée de Palaiseau ,avec laquelle nous avons passé de longues soirées à reprendre et mettre à jour des informations.

  2. Dariusz Łoboda 3 ans ago

    Bonjour de Pologne,

    Je suis très heureux que vous ayez apprécié le travail de mes élèves. Je suis également heureux que vous l’ayez présenté à votre nièce et à son ami. Je suis sûr qu’ils pourraient être émus. Cela fait partie de leur histoire.

    Si vous venez en Pologne, nous serons heureux de vous rencontrer, de faire votre connaissance en personne et de vous montrer la ville natale de votre grand-père.

    Quant aux pogroms, comme nous l’avons écrit dans la biographie, dans les livres qui nous avaient servi pour préparer la biographie, nous n`avons pas trouvé de preuves confirmant les pogroms ou actes antisémites répertoriés à cette date dans la ville. Néanmoins l’antisémitisme et les pogroms avaient eu lieu dans l’Empire tsariste et sur le territoire occupé par la Prusse.

    Nous nous sommes également adressés à un historien universitaire qui a les outils scientifiques appropriés. Il n’a pas non plus trouvé cette information.

    Merci encore pour votre contribution. Nous sommes ouverts et nous restons à votre disposition.
    Veuillez agréer, Madame, l`expession de nos sentiments distingués.

    Dariusz Łoboda

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