Kurt Siegfried Hagenauer (1921, Allemagne – 1985, France) ou Claude Haguenauer
Kurt Siegfried Hagenauer nait le 26 décembre 1921 à Karlsruhe en Allemagne. Sa famille est de religion juive. Il est le fils de Hermann Hagenauer (né le 6 octobre 1889 à Weingarten, Allemagne[1]) et de Rosa Hagenauer (née Dreyfus)[2]. Il est l’unique enfant du couple. En 1932, Kurt intègre l’école primaire. Par la suite, il est scolarisé au lycée Goethe Realgymnasium. L’année 1936 est une année de grand changement pour les Hagenauer car toute la famille déménage à Strasbourg, une ville française. Les noms de famille sont francisés pour le passeport français : Hermann devient « Armand » et Kurt Siegfried « Claude ». Le nom de famille se transforme également avec l’orthographe française « Haguenauer ».[3]
En 1939, la famille Haguenauer se réfugie à Lyon car la seconde guerre mondiale a commencé. Mais durant l’occupation allemande, Madame Olga Galenon et son conjoint Monsieur Louis Petitpierre cachent les époux Haguenauer dans leur appartement au 78 Avenue de Saxe à Lyon. Ils ont ensuite trouvé une chambre pour eux, au 25 Rue de la Ruche à Lyon, à partir de mars 1944.[4]
A Lyon, Claude travaille comme plombier dans la société « Bernard et Cie » se situant au 15 Place Carnot, ce qui lui permet de soutenir financièrement ses parents. Les employés sont ensuite réquisitionnés par les Allemands pour travailler sur l’aérodrome de Bron. Durant trois semaines, entre mars et avril 1944, Claude se rend au travail avec une fausse carte d’identité et doit passer de nombreux contrôles d’identités. Craignant d’être découvert, Claude arrête ensuite d’y aller.[5]
Le 24 juin 1944, aux alentours de 19h, Claude est arrêté par 2 hommes de la Gestapo[6], alors qu’il est au restaurant, situé au 21 Rue Porte du Temple à Lyon[7], en présence de ses deux amis, Monsieur Flacsu, qui est juif[8], et du docteur Fischer. La Gestapo dit qu’il est coupable d’actes de résistance et de sabotage sur son lieu de travail, l’aérodrome de Bron, ce qu’il niera formellement.
Le 26 Juin 1944, Hermann Haguenauer est arrêté dans sa chambre vers midi. Madame Haguenauer, elle, ne rentre pas à son domicile car elle remarque une voiture noire garée devant chez elle et se doute qu’il s’agit de la Gestapo. Elle cherche ensuite à se cacher à l’atelier de Louis Petitpierre au 16 Rue de la Ruche. Olga Ganelon voit arriver Rosa Haguenauer, la fait rentrer et la cache avant de sortir sur le palier de l’atelier. La voiture noire s’est déplacée et lui fait désormais face, avec cinq individus à l’intérieur dont Monsieur Haguenauer. Olga veut rentrer dans l’atelier mais se fait interroger par un autre homme qui l’interroge sur sa relation avec Madame Haguenauer. Olga nie connaître Mme Haguenauer. L’individu se met en colère mais part subitement, alors qu’il aurait pu faire fouiller l’immeuble. Par la suite, Olga apprend que Claude s’est également fait arrêter deux jours avant son père. Les deux hommes sont par la suite internés dans la prison Montluc à Lyon[9] [10]
Officiellement, le motif des arrestations est lié à des actes de résistances. Mais Olga, après toutes ces années, reste persuadée que le réel motif de l’arrestation de la famille Haguenauer est lié au fait que cette famille est israélite et qu’on les a dénoncés.[11]
A la prison de Monluc, Hermann et Claude retrouvent leurs amis de longue date, Isidore Fischer et Roland Flacsu. Suite à une maladie, Hermann Haguenauer est amputé d’un de ses bras. En effet en 1939, au cours de son travail, Hermann a contracté un flegmon, une inflammation purulente. A une époque où aucun antibiotique n’est disponible, l’inflammation s’est aggravée à tel point que son bras gauche a dû être amputé.[12]
Chaque jour pendant huit jours, Claude est amené au siège de la Gestapo, Place Bellecour à Lyon, où il est interrogé sur les sabotages à l’aérodrome de Bron, mais il ne sera jamais interrogé sur ses origines et sa religion. Il est immatriculé sous le n° 24.768. Il est transféré de la prison Montluc le 1er juillet 1944.[13]
Il arrive le 3 juillet 1944 au camp de Drancy en France [14](camp dit « la juive » puisque c’est un camp de regroupement avant la déportation), avec son père, M Flacsu et M Fischer. Durant son séjour, Claude envoie une lettre à Olga Galenon pour l’informer du lieu où il est détenu.[15] Alors que la France commence à être libérée par les alliées depuis le 6 juin 1944, les 4 individus et beaucoup d’autres sont envoyés le 31 juillet 1944 vers le camps d’Auschwitz-Birkenau.[16]
Le 2 aout 1944, Claude, son père et ses 2 amis arrivent au Camp d’Auschwitz-Birkenau où un tri est fait parmi les prisonniers. Claude est séparé de son père et ne le reverra jamais. Avant de disparaitre, Hermann Hagenauer explique ne jamais avoir été interrogé par la Gestapo et ainsi ne pas connaitre les raisons de son arrestation. Les registres mentionnent « sans nouvelle » à son sujet. [17]
Claude, quant à lui, est sélectionné pour travailler et réalise des travaux de terrassement avec Isidore Fischer. Cependant Claude continue seul son travail car Monsieur Fischer est transféré en Prusse Occidentale le 26 octobre 1944.[18] (ajouter ici que cela faisait partie de la « marche de la mort » ?) Quant à Monsieur Flacsu, nous savons qu’il est resté un temps à Auschwitz-Birkenau mais nous n’avons pas plus d’informations à son sujet. En tout cas ses deux amis survivent à la guerre.[19]
Le 18 janvier 1945, Claude est transféré au Camp de Mauthausen[20] pour quelques jours, puis il est de nouveau transféré le 16 février 1945 au Camp de Gusen II.[21][22]
Le 6 mai 1945, Claude est libéré par les troupes américaines[23] et est rapatrié en France le 24 juin 1945.
Claude Haguenauer s’installe alors à Lyon au 52 rue Laënnec, et y travaille en tant que directeur de l’entreprise d’installation et de plomberie.[24]
Il rencontre Hannelore Annette Haguenauer (née Trautmann) de Karlsruhe (1923 – 2013), fille d’Emilie Trautmann, assassinée à Auschwitz en 1942, et d’Artur Simon.[25] Il se marie avec elle.
Claude a revu Isidore Fischer après la libération.[26]Monsieur Flacsu n’est pas mort et témoigne pour son ancien ami Claude en 1952.
Bien que la fin de la guerre mondiale ait eu lieu le 8 mai 1945 en Europe, il faut attendre 6 années pour que Claude Haguenauer soit réintégré dans sa qualité de Français grâce à un certificat de nationalité, délivré par le Juge de Paix dans le neuvième arrondissement de Lyon le 14 novembre 1951.
Au cours de l’année 1952, plusieurs procès ont lieu, au cours desquels Claude Haguenauer sera amené à témoigner, mais aussi M Flacsu et M Fischer.[27] Claude réaffirme alors n’avoir jamais commis d’actes illégaux qui auraient justifié sa déportation. Suite à ses déclarations, il reçoit un avis favorable de la commission départementale à cette déclaration.[28] Sa demande d’indemnisations et celle de son père ont été effectuées le 15 juillet 1960 et le 17 septembre 1962.[29] Le 31 janvier 1964, le ministère des anciens combattants et victimes de la guerre décide de lui attribuer le titre de déporté politique.
Claude meurt à l’âge de 63 ans à Lyon, le 22 novembre 1985.[30]
Kurt Siegfried Hagenauer [31] | Hannelore Haguenauer (née Trautmann)[32] |
Parcours de Kurt Hagenauer durant toute sa vie [33]
Légende :
Naissance de Kurt à Karlsruhe (Allemagne)
Décès de Claude à Lyon (France)
[1] Selon son Acte de Naissance et sa Demande d’Attribution du Titre de Déporté Politique du 30 avril 1952
[2] D’après le comité internationale de la croix rouge et le service national de reconnaissance
[3] https://convoi77.org/deporte_bio/hermann-hagenauer/
[4] D’après son attestation de déporté et d’après le procès-verbal d’Olga Galenon du 12 juin 1952
[5] D’après le procès-verbal de Claude Haguenauer du 9 juin 1952
[6] D’après le comité internationale de la croix rouge et le service national de reconnaissance
[7] D’après le comité internationale de la croix rouge et le service national de reconnaissance et d’après la demande d’attribution du titre de déporté politique du 30 avril 1952 et le procès-verbal de Claude Haguenauer du 9 juin 1952
[8] https://www.flacsu.fr/mes-histoires-familiales-g%C3%A9n%C3%A9alogie-et-histoire/moments-d-une-recherche/le-proc%C3%A8s-coindat/
[9] Construite en 1921 et très peu utilisée à l’origine, la prison de Montluc est notamment utilisée pendant la seconde Guerre mondiale tout d’abord comme prison militaire du régime de Vichy de 1940 à 1943. Elle est ensuite réquisitionnée par l’occupant nazi à partir de janvier 1943 et ce jusqu’au 24 août 1944. Montluc est alors à Lyon et pour toute la région, la principale porte d’entrée vers la déportation et les exécutions.
[10] D’après le procès-verbal de Olga Galenon du 12 juin 1952
[11] D’après le comité internationale de la croix rouge et le service national de reconnaissance
[12] https://convoi77.org/deporte_bio/hermann-hagenauer/
[13] D’après sa Demande d’Attribution du Titre de Déporté Politique du 30 avril 1952
[14] D’après sa Demande d’Attribution du Titre de Déporté Politique du 30 avril 1952
[15] D’après le procès-verbal de Olga Galenon du 12 juin 1952
[16] D’après le comité internationale de la croix rouge et le service national de reconnaissance ainsi que son attestation de déporté
[17] D’après le procès-verbal de Claude Haguenauer du 9 juin 1952
[18] D’après le procès-verbal de Isidore Fischer du 24 juin 1952
[19] D’après le procès verbale de Roland Flacsu du 18 juin 1952
[20] D’après le comité internationale de la croix rouge et le service national de reconnaissance
[21] Ces deux camps sont en Autriche et se situent dans la même région, la région Mauthausen, Gusen.
[22] D’après le procès-verbal de Claude Haguenauer du 9 juin 1952
[23] D’après le comité internationale de la croix rouge et le service national de reconnaissance
[24] D’après le procès-verbal de Claude Haguenauer du 9 juin 1952 et http://gedenkbuch.informedia.de/index.php/PID/12/name/1456.html
[25] https://www.geni.com/people/Hannelore-Haguenauer/6000000100091965858
[26] D’après le procès-verbal de Isidore Fischer du 24 juin 1952
[27] D’après le procès-verbal de Roland Flacsu du 18 juin 1952 et d’après le procès-verbal de Isidore Fischer du 24 juin 1952
[28] D’après le comité internationale de la croix rouge et le service national de reconnaissance
[29] D’après sa lettre au Directeur du Ministère des Anciens Combattants du 31 janvier 1964
[30] https://www.geni.com/people/Claude-Haguenauer/6000000004590127410
[31] https://www.google.com/url?sa=i&url=https%3A%2F%2Fwww.geni.com%2Fpeople%2FClaude-Haguenauer%2F6000000004590127410&psig=AOvVaw3jzcNED6b40TabNQ21SI2F&ust=1614088777582000&source=images&cd=vfe&ved=0CAIQjRxqFwoTCOCmiLXT_e4CFQAAAAAdAAAAABAD
[32]https://www.geni.com/photo/view/6000000100091965858?album_type=photos_of_me&photo_id=6000000100091732919
[33] Carte de fond : https://fr.mappy.com/#/14/M2/THome/N151.12061,6.11309,7.80029,50.03597/Z5/ et les traits ont été rajoutés à la main
Kurt Siegfried Hagenauer (1921, Deutschland – 1985, Frankreich)
Kurt Siegfried Hagenauer wurde am 26. Dezember 1921 in Karlsruhe geboren. Seine Familie ist jüdischer Religion. Er ist der Sohn von Hermann Hagenauer (geb. 6. Oktober 1889 in Weingarten) und Rosa Hagenauer (geb. Dreyfus). Er ist das einzige Kind des Paares. 1932 trat Kurt in die Volksschule ein. Danach besuchte er das Goethe Realgymnasium. Das Jahr 1936 war für die Hagenauer ein Jahr großer Veränderungen, denn die ganze Familie zog nach Straßburg, einer französischen Stadt. Die Nachnamen werden für den französischen Pass französiert: Hermann wird zu «Armand» und Kurt Siegfried zu «Claude». Der Nachname wird auch in die französische Schreibweise «Haguenauer» umgewandelt.
1939 flüchtete die Familie Haguenauer nach Lyon, da der Zweite Weltkrieg ausbrach. Doch während der deutschen Besatzung versteckten Olga Galenon und ihr Ehepartner Louis Petitpierre das Ehepaar Haguenauer in ihrer Wohnung in der Avenue de Saxe 78 in Lyon. Sie fanden dann ein Zimmer für sich, in der Rue de la Ruche 25 in Lyon, ab März 1944. In Lyon arbeitet Claude als Klempner bei der Firma «Bernard et Cie» am Place Carnot 15 und kann so seine Eltern finanziell unterstützen. Die Angestellten werden dann von den Deutschen eingezogen, um auf dem Flugplatz Bron zu arbeiten. Drei Wochen lang, zwischen März und April 1944, begibt sich Claude mit einem gefälschten Ausweis zur Arbeit und muss sich zahlreichen Identitätskontrollen unterziehen. Aus Angst, entdeckt zu werden, hört Claude dann auf, dorthin zu gehen. Am 24. Juni 1944, gegen 19 Uhr, wird Claude von zwei Gestapo-Männern verhaftet, während er sich in einem Restaurant in der Rue Porte du Temple 21 in Lyon aufhält, in Gegenwart seiner beiden Freunde, Herrn Flacsu, der Jude ist, und Dr. Fischer. Die Gestapo sagt, dass er sich des Widerstands und der Sabotage an seinem Arbeitsplatz, dem Flugplatz Bron, schuldig gemacht hat, was er formell abstritt.
Am 26. Juni 1944 wird Hermann Haguenauer gegen Mittag in seinem Zimmer verhaftet. Frau Haguenauer kommt nicht nach Hause, weil ein schwarzes Auto vor ihrem Haus parkt und ahnt, dass es sich um die Gestapo handelt. Dann versucht sie, sich im Atelier von Louis Petitpierre in der Rue de la Ruche 16 zu verstecken. Olga Ganelon sieht Rosa Haguenauer kommen, bringt sie herein und versteckt sie, bevor sie auf den Flur des Ateliers heraustritt. Der schwarze Wagen hat sich bewegt und steht nun vor ihr, mit fünf Personen, darunter Herr Haguenauer. Olga will in die Werkstatt zurück, wird aber von einem anderen Mann befragt, der sie zu ihrer Beziehung zu Frau Haguenauer befragt. Olga bestreitet, Frau Haguenauer zu kennen. Der Betreffende wird wütend, geht aber plötzlich, obwohl er das Gebäude hätte durchsuchen lassen können. Später erfährt Olga, dass auch Claude zwei Tage vor seinem Vater verhaftet wurde. Die beiden Männer werden später im Montluc Gefängnis in Lyon interniert. Offiziell steht der Grund für die Verhaftungen im Zusammenhang mit Widerstandshandlungen. Aber Olga ist nach all den Jahren immer noch davon überzeugt, dass der eigentliche Grund für die Verhaftung der Familie Haguenauer darin liegt, dass sie Israeliten sind und dass sie denunziert wurden.
Im Gefängnis von Monluc treffen Hermann und Claude ihre langjährigen Freunde Isidore Fischer und Roland Flacsu wieder. Hermann Haguenauer wird aufgrund einer Erkrankung eines Armes amputiert. In der Tat im Jahre 1939, während seiner Arbeit, erkrankt Hermann an einer eitrigen Zellgewebeentzündung. In einer Zeit, in der es keine Antibiotika gibt, hat sich die Entzündung so stark verschlimmert, dass sein linker Arm amputiert werden musste. Acht Tage lang wurde Claude jeden Tag zum Hauptquartier der Gestapo am Place Bellecour in Lyon gebracht, wo er über die Sabotage auf dem Flugplatz von Bron befragt wurde, aber nie über seine Herkunft und Religion. Er ist registriert unter der Nummer 24.768. Am 1. Juli 1944 wurde er aus dem Gefängnis Montluc deportiert.
Am 3. Juli 1944 kam er zusammen mit seinem Vater, Herrn Flacsu und Herrn Fischer im Lager Drancy in Frankreich (ein Lager welches für seinen hohen Anteil an Jüdischen Deportierten bekannt ist) an. Während seines Aufenthalts schickt Claude Olga Galenon einen Brief, in dem er ihr seinen Aufenthaltsort mitteilte. Seit dem Beginn der Befreiung Frankreichs am 6. Juni 1944 durch die Alliierten, werden die 4 Personen und viele weitere am 31. Juli 1944 in das Lager Auschwitz verlegt.
Am 2. August 1944 kommen Claude, sein Vater und zwei Freunde im Lager Auschwitz-Birkenau an, wo eine Sortierung der Häftlinge erfolgt. Claude ist von seinem Vater getrennt und wird ihn nie wiedersehen. Vor seinem Verschwinden erklärt Hermann Hagenauer, dass er nie von der Gestapo befragt worden sei und daher die Gründe für seine Verhaftung nicht kenne. In den Aufzeichnungen ist «keine Nachricht» über ihn vermerkt. Claude wurde ausgewählt, um zusammen mit Isidore Fischer Erdarbeiten durchzuführen. Claude arbeitet jedoch allein weiter, da Herr Fischer am 26. Oktober 1944 nach Westpreußen verlegt wird, so wie viele Andere am Ende dieses Monats, auf einem Weg, den man auch „Todesmarsch“ nennt. Was Herrn Flacsu betrifft, so wissen wir, dass er eine Zeitlang in Auschwitz war, aber wir haben keine weiteren Informationen über ihn. Jedenfalls überleben seine beiden Freunde den Krieg.
Am 18. Januar 1945 wurde Claude für einige Tage ins Lager Mauthausen gebracht und am 16. Februar 1945 erneut ins Lager Gusen II deportiert. Am 6. Mai 1945 wurde Claude von den amerikanischen Truppen befreit und am 24. Juni 1945 nach Frankreich zurückgeführt. Claude Haguenauer zog daraufhin in die Rue Laënnec 52 in Lyon und arbeitete dort als Leiter eines Installations- und Sanitärunternehmens. Er begegnet Hannelore Annette Haguenauer (geb. Trautmann) aus Karlsruhe (1923 – 2013), Tochter der 1942 in Auschwitz ermordeten Emilie Trautmann und des Artur Simon. Er heiratet sie. Claude hat Isidore Fischer nach der Entlassung wieder gesehen. Herr Flacsu ist nicht gestorben und sagt 1952 für seinen ehemaligen Freund Claude aus.
Obwohl der Weltkrieg in Europa am 8. Mai 1945 endete, dauert es 6 Jahre bis Claude Haguenauer wieder als Franzose eingegliedert wird, dank einer Staatsbürgerschaft, die der Friedensrichter im 9. Arrondissement von Lyon am 14. November 1951 ausstellte.
Im Laufe des Jahres 1952 finden mehrere Prozesse statt, in denen Claude Haguenauer, aber auch Herr Flacsu und Herr Fischer als Zeugen aussagen müssen. Claude bekräftigte dann, dass er niemals rechtswidrige Handlungen begangen habe, die seine Deportation gerechtfertigt hätten. Im Anschluss an seine Erklärungen erhält er eine befürwortende Stellungnahme des Departementsausschusses zu dieser Erklärung. Am 15. Juli 1960 und am 17. September 1962 beantragten er und sein Vater eine Entschädigung. Am 31. Januar 1964 beschließt das Ministerium für Kriegsveteranen und Kriegsopfer, ihm den Titel eines politischen Deportierten zu geben. Claude starb am 22. November 1985 im Alter von 63 Jahren in Lyon.
Mitwirkende: Alexis Beunier, Zia Castiglioni, Marion Cohen, Anaïs Grave, Annabelle Robert und Selene Winkler aus Oberstufenklasse des Lycée Galilée in Combs-la-Ville unter der Direktion ihres Geschichtslehrers Herrn Dujardin.