Gilbert CHEMLA, 1934 – 1944
INTRODUCTION
Nous tenions dans un premier temps à remercier Mr Avizrat Richard vivant en Israël pour son aide précieuse et le temps qu’il nous a accordé afin de tenter de mener à bien les biographies des membres (sa grand-mère ; Zakia, et ses oncles et tantes ; Robert, Huguette, Gilbert et Georgette) de sa famille qui ont péri dans le camp d’Auschwitz le 5 août 1944.
Ensuite, nous voulions continuer cette introduction par son interview et notre ressenti lors de cet échange émouvant.
Notre ressenti après l’appel de Mr. Avizrat Richard, petit-fils de Zakia Chemla, est que nous avons appris que sa maman est décédée, il ne parlait pas de la famille et ne posait pas de questions. Mr. Avizrat savait ce qu’il s’était passé grâce aux cours donnés dans les écoles.
Il vit en Israël, à l’âge de 50 ans il commence les recherches à Yad Vashem (mémorial Israélien), il est allé deux fois à Paris voire une cousine et une fois à Lyon pour faire d’autres recherches. Il a cherché des documents et a trouvé quelques photos chez ses parents.
La Mairie et la Police de Lyon l’ont aidé pour faire des recherches, il imagine la vie de sa famille déportée comme un puzzle, car de jour en jour il y a moins d’éléments à trouver.
Depuis 2006 il n’a jamais fini de chercher de nouvelles informations sur sa famille, il a lu plusieurs livres pour élargir ses recherches.
Enfin, en fonction de la crise sanitaire et des archives transmises par le Convoi 77 grâce à Mr. Serge Jacubert et Mme Claire Podetti, que nous remercions également, nous avons essayé de rendre hommage au mieux à cette famille issue de l’agglomération lyonnaise qui avait vécu en Algérie en laissant dans leur malheur une descendance : Louise Aouizrat née Chemla qui a continué les recherches pour reconnaître le statut de ses parents et ses frères et sœurs tués (son père Moïse mitraillé) et déportés. C’est – en partie – grâce à sa ténacité que nous pouvons aujourd’hui garder une trace mémorielle de la famille Chemla.
LE PUZZLE DE L’HISTOIRE
LA BIOGRAPHIE
Né le 18 janvier 1934 à Lyon dans le 2ème arrondissement, Gilbert Chemla est un enfant d’une famille de cinq enfants, Georgette, Huguette, Robert et Louise. Il est né de parents mariés ; sa mère Zakia Kalifa et son père Moïse Chemla qui ont quitté l’Algérie. Il vivait avec ses parents dans le deuxième arrondissement de Lyon au 12 rue de La Bombarde.
Il sera arrêté le 8 juillet 1944 à Lyon puis interné à Drancy le 24 juillet 1944 suite à une visite défavorable qui fera de lui un déporté car il est juif. Il sera déporté le 31 juillet 1944 à Auschwitz puis il décèdera le 5 août 1944 à Auschwitz. Ses frères et sœurs vivront la même chose que lui mise à part Louise qui était restée souffrante en Algérie.
On peut constater que son père sera fusillé le 21 avril 1944, deux jours après son arrestation, ce qui nous fait donc comprendre que leur père a été arrêté avant les enfants et leur mère.
Malgré sa mort le 5 août 1944, les papiers administratifs concernant sa mort ne seront faits que le 10 décembre 1946 et il sera officiellement dans le registre des actes de décès de la mairie de Lyon le 26 juillet 1961.
Avant que sa mort ne soit mise dans le registre il y aura une demande de recherche pour prisonniers de guerre le 6 septembre 1951 par sa tante Yasmina Mabitz (sœur de Zakia Kalifa) qui sera très certainement négative. Il sera déclaré « déporté politique » le 26 juillet 1961 et par la suite une lettre datée du 6 juillet 1964 fera de lui « mort pour la France » grâce à une lettre du Ministre des anciens combattants et victimes de guerre.
Cette lettre sera transmise à sa sœur Louise Aouizrat (née Chemla).
Grâce aux archives de Mr Avizrat Richard (un des enfants de Louise), nous avons pu mettre un visage sur Gilbert et avons appris les démarches entreprises par sa mère et lui-même, afin de connaitre l’histoire de sa famille jusqu’à l’innommable. Une façon pour lui de garder une trace d’une famille qu’il n’a pas eu la joie de connaitre. Mais les souvenirs ont permis d’adoucir cette peine. Nous tenons une nouvelle fois à le remercier pour son aide et le temps accordé à nos questions.
Enfin, nous tenions à dire que malgré la crise sanitaire, c’était intéressant de réaliser ce type de recherches en étudiant le parcours d’une famille, afin d’être confrontés à la réalité et de leur rendre hommage.
CONCLUSION
Nous voulions terminer les biographies de la famille Chemla, déportée avec le convoi 77, par une brève conclusion accompagnée de quelques documents iconographiques et vidéographiques réalisés par une élève de la classe et Mr Avizrat Richard, un des descendants de la famille.
En effet, cette période honteuse et monstrueuse nous incite à rester vigilant face à la montée de l’intolérance et des discriminations.
La réalisation des biographies de la famille Chemla a été un déclic, car elle nous rappelle à tous que nous avons tous une famille et que nous pouvons venir d’horizons différents.
Cela devrait permettre l’évolution des mentalités et le partage, car comme le disait bien le chanteur Maxime le Forestier : « on choisit pas sa famille […] Être né quelque part, pour celui qui est né. C’est toujours un hasard »
Ce travail de recherche nous a permis de prendre conscience du devoir de mémoire et l’interview de Mr Avizrat nous a permis d’entrevoir que malgré la haine et la violence, l’arbre continuera toujours de fleurir.
Nous voulions rendre hommage à la famille Chemla déportée par une image plus paradisiaque qu’en introduction et montrer que grâce à Louise, la descendance reste assurée.
Enfin, vous trouverez également, une vidéo produite par Mr Avizrat afin de toujours garder en mémoire.
Gilbert CHEMLA, 1934 – 1944
INTRODUCTION
Nous tenions dans un premier temps à remercier Mr Avizrat Richard vivant en Israël pour son aide précieuse et le temps qu’il nous a accordé afin de tenter de mener à bien les biographies des membres (sa grand-mère ; Zakia, et ses oncles et tantes ; Robert, Huguette, Gilbert et Georgette) de sa famille qui ont péri dans le camp d’Auschwitz le 5 août 1944.
Ensuite, nous voulions continuer cette introduction par son interview et notre ressenti lors de cet échange émouvant.
Notre ressenti après l’appel de Mr. Avizrat Richard, petit-fils de Zakia Chemla, est que nous avons appris que sa maman est décédée, il ne parlait pas de la famille et ne posait pas de questions. Mr. Avizrat savait ce qu’il s’était passé grâce aux cours donnés dans les écoles.
Il vit en Israël, à l’âge de 50 ans il commence les recherches à Yad Vashem (mémorial Israélien), il est allé deux fois à Paris voire une cousine et une fois à Lyon pour faire d’autres recherches. Il a cherché des documents et a trouvé quelques photos chez ses parents.
La Mairie et la Police de Lyon l’ont aidé pour faire des recherches, il imagine la vie de sa famille déportée comme un puzzle, car de jour en jour il y a moins d’éléments à trouver.
Depuis 2006 il n’a jamais fini de chercher de nouvelles informations sur sa famille, il a lu plusieurs livres pour élargir ses recherches.
Enfin, en fonction de la crise sanitaire et des archives transmises par le Convoi 77 grâce à Mr. Serge Jacubert et Mme Claire Podetti, que nous remercions également, nous avons essayé de rendre hommage au mieux à cette famille issue de l’agglomération lyonnaise qui avait vécu en Algérie en laissant dans leur malheur une descendance : Louise Aouizrat née Chemla qui a continué les recherches pour reconnaître le statut de ses parents et ses frères et sœurs tués (son père Moïse mitraillé) et déportés. C’est – en partie – grâce à sa ténacité que nous pouvons aujourd’hui garder une trace mémorielle de la famille Chemla.
LE PUZZLE DE L’HISTOIRE
LA BIOGRAPHIE
Né le 18 janvier 1934 à Lyon dans le 2ème arrondissement, Gilbert Chemla est un enfant d’une famille de cinq enfants, Georgette, Huguette, Robert et Louise. Il est né de parents mariés ; sa mère Zakia Kalifa et son père Moïse Chemla qui ont quitté l’Algérie. Il vivait avec ses parents dans le deuxième arrondissement de Lyon au 12 rue de La Bombarde.
Il sera arrêté le 8 juillet 1944 à Lyon puis interné à Drancy le 24 juillet 1944 suite à une visite défavorable qui fera de lui un déporté car il est juif. Il sera déporté le 31 juillet 1944 à Auschwitz puis il décèdera le 5 août 1944 à Auschwitz. Ses frères et sœurs vivront la même chose que lui mise à part Louise qui était restée souffrante en Algérie.
On peut constater que son père sera fusillé le 21 avril 1944, deux jours après son arrestation, ce qui nous fait donc comprendre que leur père a été arrêté avant les enfants et leur mère.
Malgré sa mort le 5 août 1944, les papiers administratifs concernant sa mort ne seront faits que le 10 décembre 1946 et il sera officiellement dans le registre des actes de décès de la mairie de Lyon le 26 juillet 1961.
Avant que sa mort ne soit mise dans le registre il y aura une demande de recherche pour prisonniers de guerre le 6 septembre 1951 par sa tante Yasmina Mabitz (sœur de Zakia Kalifa) qui sera très certainement négative. Il sera déclaré « déporté politique » le 26 juillet 1961 et par la suite une lettre datée du 6 juillet 1964 fera de lui « mort pour la France » grâce à une lettre du Ministre des anciens combattants et victimes de guerre.
Cette lettre sera transmise à sa sœur Louise Aouizrat (née Chemla).
Grâce aux archives de Mr Avizrat Richard (un des enfants de Louise), nous avons pu mettre un visage sur Gilbert et avons appris les démarches entreprises par sa mère et lui-même, afin de connaitre l’histoire de sa famille jusqu’à l’innommable. Une façon pour lui de garder une trace d’une famille qu’il n’a pas eu la joie de connaitre. Mais les souvenirs ont permis d’adoucir cette peine. Nous tenons une nouvelle fois à le remercier pour son aide et le temps accordé à nos questions.
Enfin, nous tenions à dire que malgré la crise sanitaire, c’était intéressant de réaliser ce type de recherches en étudiant le parcours d’une famille, afin d’être confrontés à la réalité et de leur rendre hommage.
CONCLUSION
Nous voulions terminer les biographies de la famille Chemla, déportée avec le convoi 77, par une brève conclusion accompagnée de quelques documents iconographiques et vidéographiques réalisés par une élève de la classe et Mr Avizrat Richard, un des descendants de la famille.
En effet, cette période honteuse et monstrueuse nous incite à rester vigilant face à la montée de l’intolérance et des discriminations.
La réalisation des biographies de la famille Chemla a été un déclic, car elle nous rappelle à tous que nous avons tous une famille et que nous pouvons venir d’horizons différents.
Cela devrait permettre l’évolution des mentalités et le partage, car comme le disait bien le chanteur Maxime le Forestier : « on choisit pas sa famille […] Être né quelque part, pour celui qui est né. C’est toujours un hasard »
Ce travail de recherche nous a permis de prendre conscience du devoir de mémoire et l’interview de Mr Avizrat nous a permis d’entrevoir que malgré la haine et la violence, l’arbre continuera toujours de fleurir.
Nous voulions rendre hommage à la famille Chemla déportée par une image plus paradisiaque qu’en introduction et montrer que grâce à Louise, la descendance reste assurée.
Enfin, vous trouverez également, une vidéo produite par Mr Avizrat afin de toujours garder en mémoire.