Abraham FRIDMAN
Photographie ci-contre prise à son domicile en octobre 2011.
Abraham Fridman est né le dimanche 23 octobre 1927 à Paris à l’hôpital de la Pitié, de Anne Rose Fajgenman et de Isaac Fridman, nés en Pologne.
Sa naissance est déclarée à la mairie du Xe arrondissement. C’est le second enfant de la famille : sa sœur, Suzanne est née le 25 juin 1936.
Son père est un modeste ouvrier : la famille doit se contenter d’un deux pièces cuisine au 3e étage d’un immeuble du 5e arrondissement, au 17 de la rue Pascal.
Abraham Fridman vit à Paris pendant la guerre.
Il est arrêté le 22 juillet 1944 pour être interné à Drancy, puis déporté à Auschwitz par le convoi du 31 juillet 1944 (le dernier). Ce convoi comprenait plus de 1300 personnes dont 300 enfants.
Abraham est déporté à Auschwitz-Birkenau, échappe à la sélection malgré son jeune âge, et travaille dans un commando dépendant d’Auschwitz. Il est ensuite déplacé au camp du Stutthof près de la mer Baltique. Son travaille consiste à déterrer des légumes enfouis dans le sable pour leur conservation. Il est déplacé à nouveau vers le camp de Buchenwald en Thuringe. Il fait partie des « libérés » le 11 avril 1945.
Retraité, il partageait son temps entre Montsûrs en Mayenne, et Juan les Pins. Il participait très régulièrement à des voyages à Auschwitz avec des élèves et a multiplié les interventions dans les écoles, collèges et lycées, notamment dans l’ouest de la France. Il racontait avec précision la vie dans les camps et comment des médecins de Buchenwald l’avaient sauvé en simulant une opération de l’appendicite.
Il a publié son témoignage dans un livre publié à compte d’auteur : Je n’ai rien oublié, Éditions les quatre Roses.
Il s’est éteint le 14 août 2014 et repose désormais au cimetière de Montsûrs en Mayenne. L’amphithéâtre du lycée Raoul Vadepied d’Evron, en Mayenne, porte désormais son nom.