1908 - 1944 | Naissance: | Arrestation: | Résidence: , ,

Roger LEHMANN

 

ci-contre, nous reproduisons une photographie de Roger Lehmann, transmise par Lucienne Jolivet à la Direction Générale des Affaires Sociales, Service des cas individuels, en décembre 1944. Fonds PAVCC du SHD de Caen, dossier n° 21 P 475 264.

 

 

 

Roger Simon Lehmann, fils d’Alfred Aron Lehmann et de Céline Klein, épouse Lehmann, est né le 24 mars 1908 à Strasbourg.

 

 

 

Il avait deux frères, Léonce et Armand et résidait avec sa famille à l’adresse : 1, Impasse de la Lune, à Strasbourg.

 

 

       

Nous n’avons pas d’informations précises concernant son enfance et son adolescence.

Suite à l’Armistice du 22 juin 1940 et au début de la collaboration, c’est-à-dire coopération du régime de Vichy avec l’occupant nazi, Roger devient adjuvant (ou auxiliaire) de « l’armée d’occupation », comme tous les Strasbourgeois directement annexés à l’armée allemande.

Il arrive à quitter Strasbourg en 1940, comme beaucoup d’Alsaciens et rejoint son frère Léonce à Périgueux en Dordogne. Puis, en 1942, il déménage à Lyon, où il réside au 234, rue du Guesclin. Alors qu’il est employé, il est arrêté dans une rafle à Lyon par la Gestapo, la police politique du Troisième Reich et par la Milice du PPF (Parti populaire français), toutes deux fascistes et antisémites. Le 4 juillet 1944. Il sera transféré le 24 juillet 1944 au Fort Monluc, puis à Drancy, d’où il sera déporté le 31 juillet 1944 à Auschwitz en Pologne.

Croyant qu’il est envoyé à Metz, Roger écrit une dernière lettre avant son transfert à Drancy à son ami Jean Balsegur. Ce dernier habitera à l’adresse du domicile de Roger à Lyon, mais ne saura jamais ce qu’il lui est arrivé.

Dans sa lettre Roger mentionne une femme, Mademoiselle Lucienne Jolivet, surnommé Juju par ce dernier. Elle résidait au 99, rue du Sèze, à Lyon. Elle pourrait être la compagne de Roger, mais il n’y a aucune preuve officielle de leur liaison, puisque Roger est considéré comme célibataire sans enfants dans une note de renseignements, faisant référence à la demande d’enquête en date du 10 avril 1954 du Préfet du Bas-Rhin.

Roger y est considéré comme déporté politique mais aussi racial, puisqu’il a été arrêté en tant que Juif. Il meurt à l’âge de 36 ans à Auschwitz.

Roger Lehmann est mort en déportation  apparemment le 5 août 1944 à Auschwitz en Pologne (Acte de décès n°22  du registre 99 du dossier n°21P475264).

Le 20 octobre 1948, à Paris, l’acte de disparition de Roger Lehmann fut établi par le Ministre des Anciens Combattants et Victimes de Guerre.

Après la Libération, Léonce et Julienne ont fait des recherches personnelles, mais ils n’ont pas pu établir de raisons à l’arrestation de Roger et ne savent pas exactement dans quelles conditions il avait vécu ses derniers jours. Toutefois, à la lumière des témoignages des survivants des camps et des informations dont nous disposons actuellement sur le martyr des six millions de Juifs exterminés, il est assez aisé de l’imaginer.

Évacuation des civils en France en 1939-1940

En Alsace

L’ordre d’évacuation de la ville de Strasbourg est donné dès la déclaration de mobilisation générale le 1er septembre 1939. Dès le 2 septembre 1939, alors que les militaires s’installent dans les ouvrages de la ligne Maginot, les habitants des communes situées en avant de cette ligne sont évacués vers des centres de regroupement situés dans les Vosges avec 30 kg maximum de bagages par personne. Les premiers convois vers le Sud-Ouest partent dès ce jour.

Après la déclaration de guerre par le Royaume-Uni, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et la France à l’Allemagne, un deuxième voyage attend les habitants évacués. Le 9 septembre, 374 000 Alsaciens évacués de 181 communes prennent la direction du Sud de la France.

Les habitants de 107 communes du Bas-Rhin trouvent principalement refuge en Dordogne (80 000 personnes, dont environ 60 000 Strasbourgeois), en Haute-Vienne et dans l’Indre (20 000 personnes).

Ceux de 79 communes du Haut-Rhin sont évacués vers le Gers, la Haute-Garonne et les Landes1.
Après un long et fatigant voyage (longues heures d’attente, trains bondés, wagons à bestiaux, jusqu’à 60 heures de trajet), pour beaucoup d’alsaciens c’est le premier contact avec une autre province française. Malgré certaines incompréhensions liées à des mentalités différentes, des modes de vie différents, des pratiques religieuses différentes et surtout un langage différent, des liens durables se formeront.

Une deuxième vague d’évacuation est précipitée par l’offensive allemande lancée le 10 mai 1940. Sous la menace de l’encerclement la 8e armée française, qui garde le Rhin en Alsace, devra se replier sur les Vosges et la trouée de Belfort le 13 juin. Le 14, jour de la prise de Paris, les services administratifs alsaciens restant se replient à leur tour et le 15 les Allemands franchissent enfin le Rhin en Alsace.

Dès juillet 1940, les Alsaciens sont encouragés à rentrer par les nazis. L’Alsace-Lorraine est annexée de facto au troisième Reich le 27 novembre 1940. L’Alsace, rebaptisée « CdZ-Gebiet Elsass », est intégrée au territoire allemand du pays de Bade.

Contributeur(s)

Section russophone du lycée international des Pontonniers, à Strasbourg, classe de première HG sous la direction de Mme Mélanie Christophe et de Mme Raïssa Smirnov.

References

  • L'exposition consacré à ce projet a été présentée au lycée lors des Journées de la Mémoire pendant les deux dernières années

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