Biographie de Szama IGLICKI, dit Serge IGLICKI.
Récit dédié à nos descendants – Réalisé par Jean-Luc IGLICKI – Décembre 2012
Ci-dessous, photos de Serge IGLICKI à 20 ans, à 48 ans puis à 66 ans ; plus bas, sa femme, Tilly Lilienstein, à 19 ans, puis à 46 ans, et enfin à 67 ans.
A la mémoire de Szama (Serge) IGLICKI – Notre papa.
Szama (Serge) IGLICKI est né officiellement le 16 octobre 1923, 3e enfant et 2e fils de David IGLICKI et Perla MILGROM. Il est né à IRENA (Pologne), aujourd’hui IRENA est un quartier de la ville de DEBLIN à environ 80 Km de Varsovie.
Nous disons né « officiellement » car l’histoire dit qu’il est allé accompagner sa mère à la mairie (ou à la synagogue) à Irena pour se faire déclarer ..
David IGLICKI et Perla MILGROM, les parents de Serge (Szama)
Nos grands parents (Alain, Michel, Jean Luc)
Il y a deux 2 ans d’écart entre sa date de naissance réelle et sa date de naissance officielle. Il est donc né le 16 octobre 1921. Ce rajeunissement de deux ans a eu pour objectif de lui permettre d’aller à l’école dans une classe où il pourrait suivre lors de son arrivée à Paris. Il est donc allé à l’école, pas très longtemps, et en est sorti sans le moindre diplôme, avec un français courant mais une orthographe qui est restée phonétique jusqu’à la fin de sa vie (comme du créole, quoi !).
De ce que l’on croit savoir de sa vie (il n’a jamais été très bavard), sa famille aurait fui les persécutions juives de Pologne (ce que l’on appelle les Pogroms), alors qu’il avait environ 10 ans.
Sa mère Perla, née en 1894 à Ryki en Pologne,
sa grande sœur Chaya, née le 19 décembre 1915 à Irena (Pologne),
son grand frère Maurice (Moszek), né le 10 juillet 1918 à Irena (Pologne),
sa jeune sœur Suzanne (Sura), née 05 Juin 1925 à Irena (Pologne),
et son jeune frère Sam (Chaim, Szmul), né le 02 novembre 1927 à Irena (Pologne),
partent rejoindre leur père David qui a quitté depuis plus d’un an le village pour « les Amériques » (l’Argentine, plus précisément). David (Dvis), né le 20 janvier 1897 à Zaleschow / Zelechow (Pologne) stoppera son périple à Paris, faute d’argent, ou par « amour pour la ville » ( ?)
Un long périple les attend en 1931, en train : 30 jours pour faire 1800 km.
Pourquoi est-ce si long en train ? Partis de Varsovie, leur lieu de résidence, ils vont à Berlin. Accueillis par des associations juives, dans les rabbinats, ils attendent les arrangements financiers. De Berlin, ils vont sur Cologne, après une semaine d’attente, Frankfurt puis Bâle en Suisse, où l’accueil est agréable, voire princier !
« Pourquoi voulez-vous rejoindre Paris ? », « Savez vous où est votre mari ? » demande-t-on à la mère de Szama (Serge). « Voici l’adresse, et tout est en règle » répond-elle.
Une fois arrivés, enfin, à Paris, ils se retrouvent à 7 dans un petit appartement (Belleville) de 12 m2.
A cette époque, petits et grands travaillent dans l’atelier de confection. Tous fabriquent des Schmatès (orthographe très approximative), on dirait aujourd’hui « des fringues » !
La Guerre
La famille est composée en 1939 de 9 enfants : Chaya, Maurice (Moszek), Serge (Szama), Suzanne (Sura), Sam (Chaim), Albert, Jeannette, Léon et Lazare.
Famille IGLICKI David et Perla en 1937
De gauche à droite
A L’arrière : Suzanne, Serge, Chaya, Maurice
A l’avant : Sam, Jeannette, David, Albert, Perla, Léon
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Le père (David) est le bon vivant du quartier de Belleville. Il est copain avec tout le monde.
C’est probablement ce qui le sauvera car il aurait été prévenu des « descentes » de police et aurait évité ainsi le pire.
De toute la fratrie, seul Maurice a été fait prisonnier de guerre – « d’où venez-vous ?» demande l’allemand l’ayant arrêté ? « De Pologne ». « Ah, bon, de Bologne (En Italie), OK, alors allez par là … ». Au lieu de la déportation, il vit, tant bien que mal, une période de prisonnier de guerre et en revient après s’être échappé facilement et en bonne forme.
Serge (Szama) a moins de chance. Il est dénoncé. Il est alors à Lyon et se fait appeler Serge Dimoine.
Dénoncé .. emprisonné, regroupé avec d’autres à Drancy et déporté …
« Monsieur Serge IGLICKI est déporté à Auschwitz par le convoi n° 77 au départ de Drancy le 31/07/1944 ». Il sera immatriculé à Auschwitz, sous le numéro B3731, qui lui sera tatoué sur l’avant-bras et qu’il conservera toute sa vie. Un autre numéro matricule lui est « attribué » à Dachau, le numéro 139262, cf les documents ci-dessous.
Il survit à cette terrible épreuve, avec son frère de camp, Michel RACIMOR (« Monsieur Michel RACIMOR Déporté à Auschwitz par le convoi n° 77 au départ de Drancy le 31/07/1944 »).
Au camp, ils auraient eu les missions extrêmement dangereuses de désamorcer les bombes tombées et non explosées (on est entre 44 et 45, les Américains et les Russes lâchent des bombes dans les environs).
Les détecteurs de mines ne fonctionnaient pas et ce sont les déportés qui se faisaient sauter. Serge aurait (rien de certain, juste des récits lointains peut être déformés par la mémoire) d’abord déchargé les morts de la chambre à gaz pour les charger dans les fours crématoires avant d’être volontaire pour détecter les mines pour un quignon de pain supplémentaire.
Rien ou presque n’a transpiré de cette vie (ou plutôt survie) à Auschwitz.
On ne sait pas lequel des deux « frères » a sauvé l’autre (Michel sauve Serge, ou Serge sauve Michel ?) mais il semble que les liens qui les ont unis toute leur vie soient la preuve d’un acte de ce type dans un environnement où la mort est omniprésente.
À cette même période, Lili qui deviendra la femme de Serge (et donc la maman de l’auteur de ce texte), a eu une conduite exemplaire en temps de guerre. D’abord, elle a fait vivre sa famille en faisant du marché noir (Il ne restait absolument aucune autre possibilité de travail). Pour cela, elle visitait des fermes dans le Loir et Cher, circulant en vélo parfois accompagnée par son petit frère Henri.
A Grenoble, elle a participé à la résistance avec un courage extraordinaire, elle n’avait peur de rien : Elle participait à des livraisons aux maquis (nourriture ? armes ?). Elle a été arrêtée et emprisonnée à Grenoble, puis à Montluc, à Lyon. Elle en est ressortie sans que l’auteur ne sache jamais ni pourquoi ni comment.
Serge et Michel survivent à la « marche de la mort » organisée par les Nazis entre Auschwitz et Dachau … Marche organisée pour replier les prisonniers et qui a également pour effet (sinon pour objet) d’« achever » les quelques morts vivants. Il y a un minimum de 800 Km entre ces deux camps !
« Pendant ces marches de la mort, les gardes SS maltraitent brutalement les prisonniers. Obéissant aux ordres explicites qui sont d’abattre les prisonniers qui ne peuvent plus marcher, les gardes SS abattent en route des centaines de prisonniers. Des milliers de prisonniers meurent également de froid, de faim et d’épuisement. Les marches de la mort sont particulièrement nombreuses fin 1944 et en 1945, alors que les nazis tentent de transférer les prisonniers vers l’intérieur de l’Allemagne. Les marches de la mort les plus importantes commencent à Auschwitz et à Stutthof, peu avant que les forces soviétiques ne libèrent ces camps»
Serge, libéré par les Américains le 16 Juillet 1945, rentre à Paris, à l’Hôtel Lutétia.
Malade, quasi infirme. Il pèse 30 – 35 Kg et souffre d’une paralysie de la jambe (ou du bassin). On l’a longtemps dit condamné, jusqu’à ce qu’un kiné de Lesparre dans le Médoc, le docteur CHAPELLAN (on l’appelle docteur bien qu’il soit kinésithérapeute – chiropracteur) lui sauve la vie (une nouvelle fois), grâce à une technologie américaine ou peut être grâce à des soins qui nous dépassent.
Le 1er mai 1946 Serge se marie avec Tilly LILIENSTEIN, elle-même née en Allemagne le 14 mai 1923.
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De leur union sont nés trois fils :
La famille en 1961 à Bazas (les 40 ans de Serge) :
Alain, né le 16 Juin 1947, marié à Marie-Claude (CAZALOU) est père de trois fils Stéphane, Patrice et Philippe, et grand père de 5 petits enfants : Alexandra, Vincent et Chloé, Simon et Eloïse. Michel né le 14 Août 1949 marié à Nadia (BARBE) père de 2 filles, Karine et Emmanuelle, et grand père de 3 petits enfants : Maxime et Axel GIL, Nolan ADELINE. Jean Luc (surnommé Nano) né le 4 Mai 1954 marié à Christine (CHAPUIS), père de 3 filles (Alice, Marie, Cécile) sans petits enfants … jusqu’à ce jour (22/12/2012)
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Les trois fils en avril 2006 : à
De gauche à droite à l’arrière Michel, jean Luc (nano), Alain
A l’avant : Frédérique (Josette), la nièce de Serge Et son père, Maurice, le frère et éternel complice de Serge. |
Le parcours
Sans diplôme, mais créatif, inventif, courageux et entrepreneur dans l’âme, Serge entraîne Tilly (appelée Lili toute sa vie) et ses trois fils dans diverses villes ou villages de France où il installe ses « usines » successives toujours pour confectionner des Schmatès (vêtements) :
– Impasse Truillot, dans le 11ème arrondissement de Paris, près du Boulevard Voltaire, au métro St Ambroise, un petit atelier qui occupe 4 à 5 personnes vers 1950-1954. La famille vit alors à Charenton-le-Pont, au 10 rue Félix Langlais (métro Liberté).
– Puis, l’atelier Impasse Truillot s’avérant trop petit pour les projets de Serge, à Fontenay-Trésigny, en Seine et Marne, vers 1955, où il occupe les locaux d’une ancienne galocherie rue Bertaux. L’usine fait travailler jusqu’à 60 personnes et attire les convoitises. L’entreprise est rachetée pour permettre une forte expansion. Promesse lui est faite de le conserver à la direction, mais il est rapidement éliminé de ses fonctions.
– Il se replie ensuite, en été 1959, à Sissonne, dans l’Aisne, pour rejoindre sa sœur Suzanne qui y a monté une affaire avec son mari, Henri (dit Riton). Suzanne et Riton quittent très vite Sissonne, laissant Serge seul avec une entreprise qui emploie jusqu’à une vingtaine de salariés.
L’entreprise va bien, mais la famille vit, on se sait pourquoi, dans la misère.
Lili et Serge – 1960
– Enfin, une usine à Bazas, en 1960-1961, où il est appelé par Gérard Bonnac, secrétaire de la mairie qui veut créer des emplois dans sa commune (depuis 1950, Lili et Serge vont fréquemment en vacances en Gironde et y ont des connaissances).
C’est à Bazas qu’il passe une grande partie de sa vie.
Serge y est un notable du village : il est le patron de la société Jahis, jusqu’à ce qu’elle périclite, puis de la « Bazadaise du Vêtement » l’un des gros employeurs de la ville (5000 habitants). La Société Bazadaise du Vêtement (SBV) comptera jusqu’à 120 salariés.
Il y « réussit » : Socialement, il est reconnu, financièrement, il offre à sa famille une vie paisible, avec des hauts et des bas, voire des très bas.
La liquidation de JAHIS donne lieu à la vente aux enchères de tous les biens de Serge et Lili.
Lors de cette vente aux enchères, Alain se souvient que tous les biens, un par un, sont opportunément rachetés par le « frère de camp » Michel.
Celui que l’on appelle « Tonton Michel » rachète tout et remet en place dans la maison de Serge.
Lili danse avec le « Frère de Camp » de Serge :
Michel Photo prise en 1966
Serge et Michel resteront éternellement inséparables. Pas une semaine sans qu’ils ne se voient, avec ou sans l’assentiment des femmes. Jusqu’à ce que Serge s’installe à Bazas, 600 Km de Paris. Alors, les rencontrent s’espacent, mais ils savent qu’ils peuvent compter l’un sur l’autre.
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Tonton Michel et Marie (RACIMOR)
Mariage de leur fille Madeleine avec Robert
Novembre 1968
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Serge paie des études à ses enfants et surtout, essaie de sortir son épouse Lili de son éternelle « peur du lendemain ».
La Bazadaise du vêtement ferme ses portes en 1975, après la dernière faillite de Serge.
Dans toutes ses entreprises, Serge ne s’est préoccupé que de la création, de l’aspect commercial, et de la production, délaissant toujours les fonctions de gestion et d’administration (à Lili quand ils étaient à Bazas).
Ses emplois (modestes) suivants se situent à Paris, puis en Roumanie (Cluj). Ce qui le conduit à emmener Lili (les enfants sont autonomes), à Pessac (33), puis à Noisy le Grand et enfin à Neuilly-sur-Marne où Ils vivent dans un appartement modeste à partir de 1977.
En février 1989, Serge est victime d’un accident vasculaire cérébral.
Transporté à l’hôpital de Bry sur Marne, les médecins diagnostiquent un cancer généralisé assez avancé.
Il finit ses jours le 6 juillet 1989 à Juvisy, en région Parisienne, à l’âge de 68 ans.
La transmission
C’est bien cette « peur » qui reste au travers des héritages laissés à ses enfants :
Sans le vouloir, Serge et Lili nous ont transmis des « sacs à dos » plein de peurs et c’est ce qui est probablement le plus compliqué à vider :
La peur du lendemain (liée à la faim certainement) n’est pas restée gravée. Pourtant, Lili a toujours eu cette peur, jusqu’à cacher des enveloppes de billets à Sissonne, puis plus tard à Neuilly sur Marne. Cette peur ne l’a quittée qu’au décès de Serge, quand il lui a été démontré de quoi elle disposerait, chaque mois, et sans la moindre incertitude.
La peur d’être Juifs et de l’afficher nous est restée longtemps et peut être encore. Alain est allé au catéchisme et n’a découvert ce que voulait dire « être juif » que lorsque ses camarades ont préparé leur première communion, ce qu’il n’a pu faire (Boubée, la grand-mère, était intervenue).
Et même la peur d’un retour du nazisme et d’un retour de la guerre. A tel point que, à Sissonne, Lili a voulu intégrer Alain et Michel dans la fanfare (« les clairons, ils ne vont pas en première ligne »).
Nous gardons aussi d’eux un certain « Art » pour l’auto protection. Blindés derrière une carapace difficile à fissurer, il est compliqué, pour les autres, de sonder qui nous sommes réellement.
Serge, d’apparence peut être froide, souvent autoritaire (machiste ?), et parfois sévère, avait un caractère entier et un cœur d’or.
Serge et Lili
1969
Avec une amie : Maguy LOPES |
Derrière tout cela se trouvait (profondément caché) un personnage très juste, plein de bonté et d’amour.
Enfants, petits enfants, arrières petits enfants (etc …) si vous vous retrouvez dans ces quelques mots, sachez d’où vous venez !
Il est important d’ajouter que Serge et Lili nous ont également transmis (malgré ce qu’ils avaient vécu, l’un et l’autre), une grande foi en l’homme. Leur façon de vivre, de nous élever, dans ces contextes difficiles, ont fait de nous des humanistes. Ils n’ont pas gardé la « haine de l’Allemand », comme l’ont fait Michel (le « frère de camp ») et surtout Marie, son épouse, également ancienne déportée.
Alain, Michel et Jean Luc (Nano) aiment les hommes et la vie sociale, c’est à Serge et Lili qu’ils le doivent, probablement.
Ils nous ont aussi transmis l’esprit de famille et le sens de l’hospitalité. Pour Serge, la famille était sacrée. Et c’est lui qui a tenté, en vain, de rapprocher ceux de ses frères qui s’étaient fâchés entre eux.
La famille IGLICKI vers 1960
De haut en bas et de gauche à droite :
Lazar, Léon, Marie Lou, Sam, Lili, Serge, Chaya, Armand, Hélène, Maurice, Albert
Riton, Suzanne, Jacky, Jeannette, Boubée (Perla), David, Claire
Marc, Alain, Nano (Jean Luc), Josette (Frédérique), Patrick, Michel
Par contre, ils n’ont rien transmis de la tradition judaïque, pas même une once de foi. A tel point que, sans coup férir, chacun des trois frères s’est marié avec une « goyé » (non juive).
Serge avait pourtant été éduqué dans la tradition et la religion juive.
Photo de sa Bar Mitsvah en 1934
Nous, ses enfants, gardons les traces culturelles de la judéité, de la tradition, de l’identité, mais rien de la religion. |
L’homme
Et de façon contradictoire (peut être pas autant que cela) Serge surtout, mais certainement aussi Lili, nous ont donné en héritage un incroyable amour de la vie (C’est Jean Luc qui écrit cela).
Un peu comme la dernière image de « Tant qu’il y aura des Hommes » …
Alain ajoute : « Et pas seulement l’amour de la vie, mais aussi l’envie permanente de jouir de la vie ». Surtout Serge, qui affichait ostensiblement cette jouissance, dépensant sans compter quand il avait des moyens ou croyait en avoir bientôt : voitures, restaurants, et tout le monde – ses fils et leurs familles – à l’hôtel en vacances de neige à Cauterets alors que la Bazadaise était au bord du gouffre.
Il nous a emmenés passer des nuits à l’hôtel LUTETIA (devenu hôtel de luxe Parisien) .. vengeance sur la vie ? Peut être !
Serge danse avec Lili
1975
La danse semble être une passion
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A chaque verre, et nous en vidons quelques uns, nous trinquons par un « Lechaim » franc et sincère (« Gloire à la Vie »)
Il fait la fête avec son fils Nano (Jean Luc)
1970 .. Carnaval ?
Nano déguisé en fille danse avec son papa Cela ressemble à un câlin |
Serge (et Lili) était rempli d’amour. C’est un mot qu’il n’a peut être jamais prononcé (ou si peu), mais qui transpirait de sa personne. Encore un héritage peut être ?
Les petits enfants (Stéphane, Karine, Patrice, Emmanuelle et Philippe) et les belles filles (Marie-Claude, Nadia, Christine) qui l’ont connu et qui en ont encore le souvenir l’ont adoré.
Il parait que ce sont les enfants qui choisissent les parents avec qui ils vont vivre leur vie (en tout cas, certains le pensent et le disent)
Jean Luc est heureux d’avoir choisi Serge et Lili comme parents. Je suis ce que je suis parce que je suis le fils de Serge et de Lili.
Et, s’ils lisent ces mots .. Je les en remercie
Jean Luc (Nano) – Décembre 2012
Largement aidé par ses frères Alain et Michel (Merci à eux)
Famille IGLICKI Alain et Marie-Claude
Remise de la médaille du mérite à Alain : 2005
De gauche à droite : Claire, Philippe, Marie-Claude, Alain, Patrice, Stéphane, Nathalie
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IGLICKI Michel et Nadia
2010 |
La famille IGLICKI Jean Luc (Nano)
en décembre 2009
Cécile, Marie, Christine, Nano,
Alice (qui est maintenant maman d’un petit Léo, et bientôt d’un petit frère (ou petite sœur de Léo)
Serge et Lilly, votre descendance est aujourd’hui composée de
3 fils
8 petits enfants
9 (bientôt 10) arrière-petits enfants
Belle revanche sur la vie ! N’est-ce pas ?
Quelle émotion de revivre mon enfance près de Serge et Lili à travers ce document ! La famille Iglicki a remplacé la mienne, disparue dans les camps, depuis ma naissance. Jeux avec Alain, Michel et Nano. Tendresse avec Lili. Connivences avec Serge. Fêtes de famille au grand complet… bises à vous tous.
Madeleine, fille de Michel, le frère de camp.
Chère Madame, nous sommes très heureux d’avoir, même modestement, contribué à votre émotion de ce jour. En tant que représentant de notre association, nous aimerions également documenter, puis publier, avec votre autorisation , la biographie de votre père MIchel RACIMOR, lui aussi parti par ce convoi 77. Nous sommes à votre entière disposition pour vous y aider. Enfin, si vous êtes sensible à notre action et à nos résultats, merci de rejoindre notre association. Bien cordialement.
Serge Jacubert, fils et neveu de déportés de ce convoi.
Bonsoir,
Je vais réfléchir à l’écriture d’une biographie de mon père. Je serais heureuse de lui rendre hommage.
Je vous tiendrai au courant. Merci de me donner une adresse mail pour les échanges.
Bien à vous,
Madeleine
Bonjour, contact mail établi. Merci pour votre action.
Shalom alekhem Nano !
C’est une bien belle histoire, j’ai pris beaucoup de plaisir et j’ai éprouvé énormément d’émotions à voyager dans le temps avec la famille Iglicki.
Certains souvenirs malheureusement sont plus difficiles que d’autres …
Mais au final la joie, la vie et l’amour ont triomphé de tout le reste !
Longue vie remplie de bonheur d’amour et … de bons vins.
Shabbat Shalom !
Bonjour, la famille,
C’est un document très émouvant. Si je pouvais faire une suggestion : vous pourriez l’éditer, en livre, par exemple, et pour le moins le distribuer à la famille, aux associations de déportés, au Mémorial de la Shoah et à Yad Vachem. Ce témoignage le mérite. (J’ai l’expérience de ce type de publication, pas chère du tout.)
J’ajouterais quelques points que je connais.
Le premier atelier de Serge se trouvait Quai de l’Hôtel de Ville, à Paris, probablement au 72 (?), dans un ancien bordel de la guerre désaffecté. Mon père, sinistré total, avait reçu une pièce dans ce bordel, à la Libération, où nous avons vécu (mon père, Lili et moi) peu de temps. Il l’a cédée à Serge, après son mariage, qui en a fait son atelier. Je lui ai plusieurs fois rendu visite, et une fois, un mois d’août où il faisait très très chaud, nous sommes (Serge et moi) allés nous baigner dans la Seine. C’était encore faisable.
Sur sa déportation, selon ce que Serge m’a confié. Il a été un moment chargé de dégager les fours crématoires. De là, pour un morceau de pain supplémentaire, il s’est porté « volontaire » pour déminer. Les démineurs disposaient de détecteurs de métaux qui, de toute façon, ne fonctionnaient pas. Ils sautaient sur les charge des obus.
Bonne suite et bises à toute la famille,
Henri Lilensten
Bonjour, je vous ecrit de la part de David Luckowiecki, fondateur du groupe Facebook Jewish Zelechow. David a reussi a retrouvez plus de 600 descendants de ce village et le nom Iglicki y figure. Jetez un coup d’oeil. Il a des documents qui peuvent vous interesser. Je lui sers simplement d’intermediaire car il s’est appris le Yiddish ( pour lire les documents) est ne en Colombie ( certains zelechowers se sont retrouves la-bas) parle Espagnol, Anglais , Hebreu mais malheureusement pas le francais.